Chapitre 86

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Oliver

Lorsque je repris conscience, je croisai le regard haineux de Darcy. La boule, déjà présente dans mon ventre, grossit encore plus. Elle me détestait. Ma plus grande peur se réalisait, celle qu'elle découvre tout.

Je tentai de me redresser convenablement, mais fut arrêter dans mes mouvements.Je réalisai alors que j'étais attaché moi aussi à une foutue chaise.

Bordel.

Je regardai Darcy, dans l'attente qu'elle dise quelque chose, mais elle se contenta de me dévisager d'un air empli de dégoût.

Son visage tuméfié me donnait la rage. J'avais envie d'attraper le connard qui lui avait fait ça et de lui mettre la raclée de sa vie. Malheureusement, c'était impossible. J'étais ligoté comme un pauvre faible.

Les révélations de ma mère hantaient mon esprit, une douleur terrible alourdissait mon cœur. Savoir que j'étais une erreur était pénible. Mais savoir que ma propre mère ne m'avait jamais aimé était encore pire. Je ne comprenais pas comment elle pouvait être aussi sans cœur. Comment elle avait pu dévoiler aussi froidement à celui qu'elle aimait que je n'étais pas son enfant légitime.

Je lui en voulais terriblement. J'étais blessé. Tous mes repères avaient sauté. Je ne savais plus ce qui était vrai ou non. Que m'avait-elle caché d'autre? Elle était capable de tout, visiblement.

Et elle venait de faire exploser ma relation avec Darcy. Tout ça en crachant son venin comme elle savait si bien le faire. Ma copine, si je pouvais encore l'appeler ainsi, me détestais de tout son être. Je le voyais. Et ça me crevait le cœur.

-Darcy..., je brisai finalement le silence. Je peux tout t'expliquer.

Elle se contenta de renifler d'un air dédaigneux.

-Écoute-moi au moins...

-Ferme-la Oliver.

Bon...Au moins elle me parlait.

-Je t'aime. Réellement.

-Je t'ai dis de te taire, elle cracha, le regard rempli d'éclairs.

-Je vais nous sortir de là, poursuivis-je quand même. Je te le promet.

Elle détourna le regard sans un mot. Son visage fermé me dissuadait de continuer, mais je persévérai.

-Je suis passé chez toi, lui annoncais-je. Je croyais que tu y étais repartie à pied après notre engueulade.

Son regard me fusilla. D'accord...Note à moi-même, ne plus mentionner notre chicane.

-Tes parents m'ont dit que tu n'étais pas rentré. On s'est inquiété...Ça fait deux jours que tu es portée disparue.

Elle ne broncha pas. Son manque de réaction m'inquiéta. Pourquoi ne disait-elle rien? Pourquoi ne m'engueulait-elle pas?

-Dis quelque chose, je m'écriai alors, frustré.

Elle tourna lentement la tête vers moi. Son regard me paralysa.

-Que veux-tu que je te dise? Il n'y a rien à dire. Tony est décidé à me tuer Oliver. Et ta...ta mère est complice. Bordel de merde, ta mère Oliver!

Je baissai les yeux, à présent honteux. Je ne savais pas quoi répondre à ça.

J'allais la sortir de là. Tony ne touchera pas à un de ses cheveux, je m'en faisais la promesse. Quoi qu'elle en pense, je l'aimais à la folie. Et je n'avais qu'essayé de la protéger...

Et si cette nuit-là..Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant