Chapitre 82

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Darcy

La main d'Oliver se faufila avec une agilité déconcertante sous mon chandail et je me laissai faire, la respiration haletante, les lèvres entrouvertes et les yeux mi-clos.

Il déposa une série de baisers humides le long de ma mâchoire, puis dans le creu de mon cou, me faisant frissonner de plaisir. J'aggripai le bas de son chandail et commençai à lui enlever,dévoilant petit à petit son torse finement sculpté, quand des coups à la porte nous firent sursauter.

-Oliver?, la voix de monsieur Parks résonna.

-Merde,Oliver jura sous son souffle,pressant son front contre mon épaule dans un signe évident de frustration. Oui..?

-Je peux entrer?

On se détacha précipitamment l'un de l'autre, arrangeant chacun de notre côté nos vêtements.

-Oui,oui, entre, le brun autorisa finalement son grand-père et je tentai de garder une attitude normale.

Monsieur Parks entra, un sourire aux lèvres,et ne sembla pas remarquer la rougeur sur mes joues ou les cheveux ébourrifés d'Oliver. Tant mieux.

-Je voulais juste te rappeler que demain j'avais un rendez-vous chez le médecin.

-Oui, je sais, Oliver haussa un sourcil.

-Et je voulais t'avertir que Lucy va m'accompagner. Alors tu n'as pas à te lever demain.

-Quoi? Pourquoi?, mon brun fronça les sourcils. Je t'ai toujours accompagné pourtant.

-Je sais Oli',mais...ce n'est pas de ton âge..Tu n'as pas à toujours m'accompagner à l'hôpital,tu sais. Vois tes amis un peu.

-Écoute, grand-père, j'apprécie l'attention,mais..-

-Oliver, son grand-père le coupa. J'y vais avec Lucy un point c'est tout. Allez, je vous laisse... Bonne nuit les jeunes.

Et il referma la porte sans laisser le temps à son petit-fils de répliquer quoi que ce soit.

-Merde,Oliver jura avec énervement, la mâchoire serrée.

Je le regardai se lever du lit, le dos contracté et les poings serrés.Il s'agitait dans la chambre, tel un fauve en cage et je ne savais pas vraiment quoi dire.

Je savais que c'était important pour Oliver d'accompagner son grand-père à ses rendez-vous. Non seulement il avait l'impression d'être là pour lui, de lui démontrer sa gratitude pour ce qu'il avait fait pour lui, mais ça le rassurait aussi tant qu'à la santé de son grand-père. Il savait exactement de quoi il en tenait, si la maladie avait évolué ou était au contraire stable. Et monsieur Parks venait de lui enlever cela.

-Toujours cette maudite bonne femme entre nous, Oliver ragea. C'est moi son petit-fils, c'est moi qui devrait l'accompagner.

Je me levai à mon tour et m'avançai silencieusement vers lui. Je posai doucement ma main sur son dos, entre ses omoplates, et il lâcha un lourd soupirs en se détendant légèrement.

-Je ne comprend pas son attitude, il marmonna finalement. Pourquoi me tient-il à l'écart?

Mon pauvre Oliver.

J'enroulai mes bras autour de lui,posant ma joue contre son dos pour le réconforter et il continua,d'un ton lasse et désespéré :

-Est-ce que j'ai une sorte de malédiction qui pousse tout le monde à s'éloigner de moi?

Et si cette nuit-là..Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant