Chapitre 73

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Darcy

C'est un cri strident qui me réveilla,quelques minutes plus tard,et lorsque la brume du sommeil se dispersa, je reconnu la voix de Sofia. Le coeur menaçant de sortir de ma poitrine, je jaillis aussitôt hors de mon lit et couru vers la source de ce hurlement rempli de terreur.

J'entendis vaguement les pas d'Oliver me suivre et ceux de ma famille qui montait les escaliers au pas de course, mais je me focalisai sur ma petite sœur qui était peut-être en danger.

Je fus la première à arriver sur les lieux.Sofia se tenait au milieu de sa chambre, en larmes.Ses fenêtres,ainsi que ses murs avaient été barbouillés de mots obscènes peints en rouge.Mais cela ne s'arrêtait pas là.Sur son petit lit d'enfant gisait un chat mort, la gorge tranchée.

-Oh mon Dieu, Sofia,réagis-je aussitôt.Ne regarde pas ça bébé.

Je me précipitai vers elle et la pris dans mes bras, guidant délicatement sa tête vers mon cou pour lui épargner cette vision macabre.Je n'avais pas le temps de penser à ma propre terreur, pas avec ma petite sœur qui sanglotait de tout son être contre moi.

Du vacarme me fit relever les yeux et je vis mes parents dans l'encadrement de la porte, Oliver ainsi que Noah et Morgan à leur suite.Leurs visages se peignirent d'effroi en découvrant le décor cauchemardesque et je vis Morgan détourner les yeux à la vue du chat, la main contre sa bouche pour retenir une nausée.

Mon père lâcha un profond juron, que personne ne prit la peine de réprimander, et vint me prendre Sofia des bras pour la donner à Noah.

-Emmène tes soeurs en bas, lui ordonna-t'-il.

Mon frère hocha gravement la tête et tira Morgan à sa suite pour l'éloigner de tout ça.

Délaissée du poids de ma petite soeur et donc de mon rôle de protecteur, je sentis mes résistances me lâcher et me mise aussitôt à trembler, sous le choc.

Tout cela était tellement macabre. Les insultes pleuvaient sur les fenêtres ainsi que les murs,et le chat semblait me fixer avec accusation.Comme si c'était de ma faute s'il avait été égorgé.

Je sentis une nausée m'envahir et mon visage se vider de son sang, encore plus qu'il ne l'était.

Je fus soudainement détournée du lit de ma sœur, et bientôt, les bras d'Oliver m'encerclèrent dans une étreinte protectrice.

-Ça va aller bébé, me chuchota-t-il à l'oreille, tandis que j'entendais ma mère paniquer en lisant les insultes une à une.

-Il est entré dans notre maison Harry!, s'écria-t'-elle, presque hystérique.Il est entré dans la chambre de notre petite fille et l'a souillé!

Mon père reproduit le même geste qu'Oliver et tira ma mère vers lui pour la calmer, lui murmurer des paroles apaisantes.

-C'est de ma faute, je murmurai faiblement, le cœur en miette.

-Ne dis pas ça, Oliver ressera sa prise sur mon corps agité de tremblements.

-Mais c'est vrai!, je protestai en sentant mes yeux s'humidifier. Tout ça c'est à cause de moi.

-Darcy, chérie, de dis pas n'importe quoi, ma mère se détacha de mon père pour me contredire.

-Non maman, c'est vraiment de ma faute, je sentis ma lèvre inférieure trembler. J'ai appelé Jonas.

-Tu as fais quoi?, mon père et elle s'écrièrent en choeur.

-Je l'ai appelé, répétai-je, au bord des larmes.Je l'ai menacé pour que Tony arrête.Je lui ai dis que s'il continuait j'allais porter plainte à la police.

Et si cette nuit-là..Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant