Chapitre 2 : Au voleur !

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            Cador fut réveillé par les rayons du soleil à travers la fenêtre. Le soleil était déjà haut dans le ciel. Il n'avait que trop tardé. Aujourd'hui, il devait dénicher sa proie afin de s'assurer qu'elle réponde de ses crimes. Il savait qu'elle était là, quelque part dans la cité, il l'avait magiquement senti hier soir. Il lui fallait la retrouver, et vite, avant qu'elle ne s'envole à nouveau dans la nature et que la traque ne dure plus longtemps encore.

Il devait commencer par se renseigner sur ceux qui avaient pu arriver en ville au maximum, deux jours avant lui. Pour cela, il commença par se rendre au marché. C'était le meilleur endroit pour entendre toutes sortes de ragots et de nouvelles fraîches.

Cador descendit jusqu'à la grande salle où le patron de l'auberge était affairé à récurer le sol des immondices qu'avaient laissés les ivrognes de la veille. Le chevalier lui demanda où se trouvait le marché de la ville.

L'aubergiste lui expliqua qu'il était situé le long de l'avenue de la Victoire et remontait jusqu'aux contreforts du donjon. On y vendait de tout et tout se vendait. Depuis la farine de blé noir que tous les agriculteurs de l'Empire cultivaient, aux plus rares et exotiques poudres à sommeil de la lointaine Pappay. Il paraîtrait même que certains marchands vendaient des esclaves, bien que cela soit tout simplement interdit par la Loi Impériale.

Le chevalier remercia son hôte et se rendit donc au marché, suivant les instructions de celui-ci. Il n'eut à marcher qu'un petit quart d'heure pour y arriver. Bien que le chevalier ait vu beaucoup de choses étranges dans sa vie, le marché de Gervaldburg le surprit tout de même. Il était immense ! Il remontait toute l'avenue de la Victoire jusqu'aux pieds des murs du donjon, soit à trois kilomètres de là où se trouvait Cador. Les étals étaient répartis de part et d'autre de l'avenue et une foule immense se pressait entre les différents étals et leurs produits venus de tout l'Empire et même d'au-delà.

Cador se mélangea à la foule et fit appel à ses sens liés à l'Ether et chercha sa cible. Pendant plus de deux heures, il ne trouva rien. Il avait beau sonder toutes les personnes qu'il croisait sur sa route, pas un signe, rien. Puis, il sentit quelque chose. Une légère trace de noirceur. Dans la direction du donjon. Le chevalier aperçut une petite troupe en armes à quelques mètres de lui, se dirigeant vers le donjon. Cador commença à se diriger vers eux lorsque quelque chose d'inattendu le fit stopper net.

On lui volait sa bourse.

Se tournant vers son voleur, Cador découvrit qu'il s'agissait d'un jeune enfant. Il ne devait pas avoir neuf ans, avait les cheveux noirs, longs et crasseux avec un air famélique. L'enfant, relevant soudainement les yeux vit qu'il était pris la main dans le sac. Il s'enfuit prestement, la bourse de Cador à la main et alla se fondre dans la masse, et personne ne put le stopper malgré les cris de Cador.

Bientôt ceux-ci s'estompèrent, avant de cesser totalement. Le petit voleur se faufila à travers les étals puis se perdit dans des ruelles très étroites avant de s'arrêter dans une rue plus grande où se trouvait toutes les tanneries de la ville. Il se cacha derrière un tonneau et attendit de voir si sa victime était toujours à sa poursuite. Heureux de voir que non, il se remit en route, descendant la rue, un grand sourire aux lèvres.

Alors qu'il soupesait l'objet de son larcin, il sentit une main se poser sur son épaule et le soulever de terre. Il tenta de se débattre mais son agresseur était bien trop fort pour lui.

"Tiens, tiens, mais c'est cette petite vermine, susurra une voix emplit de mesquinerie. Alors, à qui as-tu fais les poches cette fois ?

L'Epée de Justice, livre I : Lohrâ  -Récit terminé -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant