Chapitre 3, partie 1 : A la chasse à la sorcière

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            Le reste de la nuit se passa sans encombre. Cador médita toute la matinée et fit le vide dans son esprit. Il aurait besoin de toutes ses capacités mentales dans les heures à venir afin de trouver et de détruire la sorcière. Maudite soit-elle !

A midi, le garçon de taverne vint toquer à sa porte. Il venait lui annoncer qu'un sergent des troupes régulières de la cité, l'attendait dans la grande salle. Cador acquiesça. Il attrapa son équipement, posé sur une chaise, et descendit dans la grande salle.

Le sergent se tenait au milieu de la salle, attendant en silence le chevalier, posant un regard sévère sur tout ce qui l'entourait. Il portait une tunique aux couleurs de la ville, jaune et bleue, ainsi que le même chapeau à grandes plumes blanches. Son épée était rangée dans son fourreau qui pendait à son côté gauche. Le sergent portait son bouclier sur le dos.

Il émanait de cet homme une force maîtrisée. On sentait en lui le vétéran de plusieurs années de guerre et de combats. Son expérience du combat, ainsi que des horreurs créées par l'engeance des sorciers, pourrait être profitable à Cador dans son combat.

Le regard dur et fixe du sergent n'était pas non plus totalement étranger à cette impression de férocité guerrière. Toutefois, il dénotait dans cette salle vide et sombre. Pas un client ne s'était encore présenté ce matin. Au grand dam du patron d'ailleurs, mais c'était la dure loi des affaires : il y avait des jours avec et des jours sans.

Cador se dirigea vers le sergent le saluant, une fois arrivé à sa hauteur, d'un hochement de tête, qui lui fut rendu. Puis ils sortirent de la taverne et se mirent en route pour le marché.

"Alors, chevalier, qu'allons-nous affronter aujourd'hui, d'autres Revenants, ou pire, demanda le sergent ?

- Allons, c'est une surprise, répondit narquoisement Cador. Je ne vais pas vous la gâcher en révélant tout maintenant.

- Alors, quel est le plan du jour ? Insista le sergent, déçu de la réponse du chevalier.

- Nous allons commencer par retrouver quelqu'un, fit plus sérieusement Cador.

- Qui donc ?

- Une personne qui me doit beaucoup et qui va nous aider à entrer dans le donjon.

- Sans vouloir être offensant, mais j'ai toutes les accréditations nécessaires pour y entrer, et vous faire entrer aussi, sans oublier le fait qu'un chevalier de l'Ordre peut aller pratiquement où bon lui semble.

- Je sais bien sergent, mais cela impliquerait de passer par la porte principale et par conséquent, tout le monde serait au courant qu'un membre de l'Ordre est au donjon, or je souhaiterais conserver l'effet de surprise. Nous n'avons pas à faire à un simple bandit mais à une sorcière de la pire espèce.

- Une démonologue ?

- Non, pire : une nécromancienne.

- Ha ? J'aurai pourtant mis les démonologues en haut de la liste.

- Alors, disons qu'ils sont à égalité.

- De toute façon, il va falloir lui percer son cœur noir, puis lui couper la tête et, enfin, la brûler. Alors, sincèrement, peu importe...

- Il importe, au contraire. Cela nous permet de savoir que nous n'aurons pas affaire à des démons ou des déchus, mais à des créatures issues de la magie nécromantique.

L'Epée de Justice, livre I : Lohrâ  -Récit terminé -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant