En effet, Lohrâ non plus, n'avait pas envie de retourner dans ces tunnels. Elle ne souhaitait plus qu'une seule chose : sortir d'ici.
" Bien, reprit Cador, maintenant nous allons nous retrouver en plein milieu du château. Pour être honnête, je ne sais combien de traîtres il peut bien y avoir là-dedans. Peut-être moins, peut-être plus que ce que l'on pense. Toujours est-il que nous allons devoir faire preuve de la plus grande prudence. Notre objectif premier est bien d'abattre la sorcière. Celle-ci vaincue, nous n'aurons aucun mal à soumettre les traîtres restant et à les débusquer. Voici mon plan..."
Pendant que Cador expliquait comment comptait-il venir à bout de ses ennemis, la jeune Lohrâ était plus intriguée par ce qu'il pouvait bien se passer là-haut, au-dessus de cette fameuse trappe. Se trouvait-il des méchants ? D'autres monstres encore plus terribles ?
La jeune fille voulait savoir avant tout le monde.
Aussi, ferma t'elle les yeux et se concentra. Même l'exercice lui fut encore un peu difficile, elle était de plus en plus à l'aise et arriva rapidement à ses fins. Un double magique d'elle s'envola vers la trappe. Pouvait-elle traverser la trappe, ou bien était-elle obligée de la soulever pour pouvoir passer ?
Lohrâ se bloqua. Si elle l'ouvrait, ne risquait-elle pas de faire capoter le plan du chevalier ? Si c'était le cas, jamais plus il n'accepterait de l'emmener avec lui à la capitale pour l'aider à devenir une chevalier. Alors, elle serait obligée de rester ici, à Gervaldburg, dans la misère. Une traîne-ruisseau à vie.
Puis, la jeune fille se dit qu'avoir un don magique qui l'empêchait de traverser une porte sans l'ouvrir, était des plus inutiles et stupides. Aussi, prit-elle son courage à deux mains et, d'une main timide, poussa sur le panneau de bois.
Sans surprise, celle-ci le traversa. Confiante à nouveau, la jeune fille finit de gravir les derniers barreaux de l'échelle et se retrouva, du moins magiquement, dehors.
Son double magique était au beau milieu d'une grande cour. Il n'y avait pas âme qui vive au-dehors, malgré que le soleil fut haut dans le ciel, ayant atteint son zénith. Observant un peu plus le décor, Lohrâ nota la présence de nombreux cageots, caisses et tonneaux. Il s'y trouvait également une charrette chargée de paille et sous un toit, des râteliers d'armes, portant aussi bien des épées que des armes d'hast. En baissant les yeux vers le sol, Lohrâ nota également la présence d'une mosaïque, mais, depuis son angle de vue, il lui était impossible de savoir ce qu'y était représenté.
Reprenant son inspection des alentours, la jeune fille vit sur sa gauche un immense escalier d'honneur menant aux étages supérieurs. C'est par ici qu'il semblait être possible de rentrer dans le donjon.
Sentant comme un petit chatouillement dans les jambes elle se baissa, repassant la "tête" à travers le panneau de bois, pour se retrouver nez-à-nez avec Cherche-chemin qui grimpait l'échelle.
Lorhâ regagna son corps aussitôt, comprenant qu'ils étaient repartis.
Comme elle réintégrait son corps, elle prit une énorme goulée d'oxygène. elle avait le cœur qui tambourinait à toute allure dans sa poitrine. La jeune fille ouvrait de grands yeux ronds et, ne pouvant tenir sa langue, se tourna vers le sergent pour tout lui expliquer, avertissant qu'il ne se trouvait personne là-haut pour les attendre.
Le sergent restait perplexe quant aux affirmations de Lorhâ. Il se demandait également où pouvait-elle bien avoir eut de telles informations. Toutefois, un simple regard à Cador lui suffit pour comprendre que la jeune fille ne lui inventait pas de bobards et que ce qu'elle disait était vrai. Il n'en n'avait pas la moindre idée, mais apparemment, le chevalier devait savoir des choses.
VOUS LISEZ
L'Epée de Justice, livre I : Lohrâ -Récit terminé -
ParanormalAprès leur défaite, sorciers et guerriers Déchus sont retournés panser leurs plaies dans leur lointain pays. Ruminant leur défaite. Préparant leur retour sanglant. Toutefois, certains d'entre eux sont restés au sein de l'Empire, préparant le terrain...