L'Epée de Justice, livre I : Lohrâ -Récit terminé -

Chapitre 7, partie 4: La fin du début...

            " Très bien, chevalier. Vous avez gagné. Je vais commencer les préparatifs pour une "expédition punitive" à l'encontre de la sorcière. Faites-moi signe lorsque vous souhaiterez que nous lancions l'attaque.

- Merci, roi des citoyens de la ville souterraine."

Les trois hommes passèrent encore une heure à discuter des préparatifs du voyage. Cador voulait prendre assez de provisions pour jusqu'au lendemain, mais Vellocastus avança qu'avec les pièges qui les attendaient, ils pourraient très bien se retrouver piégés plusieurs jours dans ces souterrains. Aussi, fut-il décidé de prendre des provisions pour une semaine.

Le château n'était, en théorie, qu'à une petite heure de marche de la ville souterraine.

Puis, le roi fit chercher l'homme qui devait guider le trinôme. C'était un petit homme, d'une trentaine d'années, très fins. A la différence de beaucoup des habitants de la ville, il n'était pas vêtu de haillons, mais d'habits en plutôt bon état. Une épée courte pendait à sa ceinture. Son regard, bleu profond, était fixe. Il portait également une barbiche, taillée en pointe, d'un noir de jais.

L'homme inclina légèrement la tête en entrant, signe de déférence pour son roi. Puis il s'avança de deux pas.

Le roi s'adressa aux deux guerriers et leur présenta l'homme.

" Messieurs, je vous présente Auguste Kurgenval, dit Cherche-chemin. Notre meilleur guide et un très bon combattant. Il a, autrefois, fait parti du 12ème régiment de voltigeurs du précédent comte, lors de la grande Guerre des Sorciers.

- J'ai connu quelques voltigeurs, annonça le sergent Vellocastus. Ils ont permis de sauver plus d'une vie grâce à leurs attaques éclairs sur les flancs des Déchus.

- Et je me souviens de vous sergent, dit Cherche-chemin. Vous n'étiez encore qu'un caporal et vous aviez perdu une mémorable partie de dés contre mon ami, Klaus Gurvender.

- Vous avez connu Klaus ?

- Messieurs les vétérans, s'il-vous-plaît, intervint Cador. Nous ressasserons plus tard nos souvenirs d'anciens combattants. (Puis, se tournant vers Cherche-chemin, Cador lui sourit). Je suis heureux qu'un homme de votre qualité nous accompagne, monsieur Kurgenval. Merci de nous aider.

- J'ai appris vos exploits de la nuit passée, chevalier. Ce serait un honneur pour moi, de vous aider à abattre le juste courroux impériale sur la sorcière responsable de tout cela.

- Voilà qui est parfait. Dit le roi. Cherche-chemin, vous guiderez ces messieurs, ainsi qu'une fillette les accompagnant, au château du comte. Vous vous mettrez aux ordres du chevalier Brycham. Vous lui obéirez, comme vous m'obéiriez.

- Je suivrais vos ordre, sire. Répondit Cherche-chemin tout en s'inclinant. Ce sera pour moi, un véritable honneur. Et, je me permets d'ajouter, sire, que votre peuple réclame vengeance contre les auteurs des horreurs de la nuit passé. Nous avons discuter entre nous et nous sommes nombreux à être volontaires pour rendre gorge à tous ces pourris de la surface, qui viennent maintenant nous égorger chez nous.

- La vengeance viendra, lorsque le seigneur Brycham et ses compagnons viendront à bout de la sorcière. Maintenant, allez vous préparer Cherche-chemin et prévoyez large. Très large en nourriture.

L'ancien voltigeur s'inclina à nouveau et prit congé. La porte se referma sur lui laissant le roi, Cador et Vellocastus seuls.

Cador était ravi de savoir qu'un ancien soldat, vétéran de la Grande Guerre des Sorciers qui plus est, les accompagne et les guide. L'homme saurait se servir d'une arme et son expérience militaire leur sera d'une grande aide. De plus, avoir un ami commun, même mort, du sergent aiderait très certainement à ce qu'ils s'entendent bien.

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