Chapitre 4, partie 3 : Sous la Cité

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            Mais il n'eut pas le loisir de la baisser, un autre coup de feu retentit soudain et atteignit la créature à la poitrine, la faisant valdinguer sur le côté, enfin blessée.

Le roi se tourna vers son sauveur et remercia d'un signe de tête le chevalier Cador, son pistolet fumant encore à la main.

Le chevalier, le sergent et le roi firent front commun contre la chose-femme.

Cette-dernière, grièvement blessée, leur opposa tout de même une résistance farouche. Elle parvint à blesser le roi au bras et envoya à l'autre bout de la pièce le sergent d'un revers de son tentacule.

Cador, continua le combat seul et parvint à trouver une faille. Il enfonça son épée droit dans le cœur de la chose-femme et celle-ci poussa un hurlement lugubre, rappelant celui d'un millier de damnés.

Elle tomba sur le dos, et son corps commença à brûler, de flammes vertes éthérées.

La jeune femme rousse réapparut, baignant dans une mare de son sang. Morte. Mais son âme, intacte, s'éleva et vint se loger dans l'épée de Cador. La lame luisit un bref instant d'un halo bleuté, avant de retrouver sa couleur d'acier. L'âme de la jeune femme venait de s'intégrer à l'arme magique, augmentant sa puissance.

Cador se tourna alors vers la sorcière. Il fut rapidement rejoint par ses compagnons, le roi et le sergent.

La sorcière, elle, était restée stoïque durant tout le combat, sans bouger d'un iota. Ne bougeant pas plus, alors que Cador s'avançait d'un air menaçant, le pistolet, rechargé, à la main.

C'est lorsque Cador n'était plus qu'à deux pas d'elle, que la sorcière leva ses mains décaties et les frappa six fois. Libérant une onde magique que seul Cador pu ressentir.

Lorsque cette onde atteignit les corps, sans vie et démantibulés des hommes de mains du roi, qu'ils se mirent à trembler. Ils mutèrent, eux aussi.

L'un d'eux devint un conglomérat de chair, un autre se transforma en un rat géant à queue de scorpion, celui qui avait été décapité eut une nouvelle tête de serpent noire aux yeux de feu, sa tête humaine muta en une parodie d'araignée géante, écumante de bave acide et empoisonnée, enfin, le dernier se changea en une sorte de ver géant, aux cosses remplies d'acide et à la bave empoisonnée et mortelle.

Les monstres, se redressèrent tant bien que mal, puis ils chargèrent la fragile ligne humaine.

Qui reçu l'impact...

Mais ne vacilla pas. Les hommes, courageux, tinrent leur position, tranchant et tailladant les choses-hommes.

Le conglomérat de chair s'attaqua à Cador et fut promptement réduit en une bouillie infâme par le chevalier. Le sergent s'attaquait au serpent noir et au ver géant, dont les mutations de ce-dernier avaient continués, lui attribuant une gueule garnie de crocs baveux. Le roi des Petits Rats, ironie du sort, affronta le rat géant.

Cador leva l'épée et chargea la sorcière.

Il fallait la tuer. C'était sa magie qui faisait se mouvoir ces monstres. La tuer revenait à les priver de ce semblant de vie de damné. Et leur permettrait, à lui et ses compagnons, de survivre à cet affrontement.

La sorcière vit le chevalier arriver droit sur elle et tendit le bras pour y matérialiser une épée, d'un vert fantomatique. Elle para le coup d'estoc du chevalier, arrivant sur elle, et tout deux engagèrent une danse mortelle, virevoltant, parant, portant une estocade, parant à nouveau et frappant.

Plusieurs fois, Cador parvint à passer sous la garde de la sorcière, mais plus vive que ne le laissait supposer sa carrure, elle parvenait à échapper à la morsure de la lame, avant de contre-attaquer.

Cador usa de ses sens magiques pour deviner la provenance des coups et parvenait toujours à les parer. Mais ce combat se déroulait également dans un autre univers. Celui de la magie, où le chevalier et la sorcière s'affrontaient mentalement. Dans cet univers, seule la noirceur de la sorcière était visible. elle était telle une ombre, aux yeux rouges luisants de haine. Son épée, composée des âmes de ses victimes, était une lame verdâtre où des visages grimaçant de terreur et ne demandant qu'à être libéré, hurlaient sans cesse leur peine. Cador, lui, était représenté par un avatar blanc, irradiant d'une lumière rédemptrice. C'est sur ce plan que le chevalier vit la faiblesse de la sorcière : son cœur corrompu.

Lorsqu'une personne devenait un mage ou un sorcier, un autre cœur, fait de magie pure et cristallisée se formait, du côté droit du thorax. Si cet organe était détruit, le mage, ou sorcier, était alors au seuil de la mort et en était réduit à l'état de mortel, sans défense. Cador possédait donc la même faiblesse. Il lui fallait percer le cœur magique de son ennemie, mais celui-ci était également protégé par une fine pellicule de magie.

En temps normal, cette pellicule suffirait à arrêter n'importe quelle attaque normale, c'est-à-dire, non magique, portée par un ennemi sans capacité magique.

Mais Cador n'était pas n'importe quel ennemi. Il était un chevalier de l'Ordre et son devoir consistait notamment à chasser et à exterminer l'engeance des sorciers et sorcières. Il avait déjà affronter plus que son lot de monstres, ce n'était pas cette sorcière-ci qui allait l'arrêter.

Puisant dans ses réserves magiques, Cador fit chauffer la magie de son épée de Justice. Celle-ci se mit à luire, plus fort que jamais, aussi bien sur le plan magique que sur le plan physique. En parallèle, Cador déclencha une attaque magique d'une impulsion mentale, ce qui désarçonna momentanément la sorcière. Ce fut suffisant pour Cador . D'une nouvelle impulsion mentale, il fit tomber la pellicule de magie protectrice du cœur magique, corrompu, de la sorcière.

cette-dernière chancela, comme elle recevait le coup de plein fouet et laissa tomber son arme au sol, dans un tintement de damnés.

Elle était maintenant entièrement à sa merci.

"Assez, dit Cador entre ses dents. Retourne au néant d'où tu viens maudite sorcière"

>PZx?

L'Epée de Justice, livre I : Lohrâ  -Récit terminé -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant