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Libérée de tous mes vêtements, absolument tous, Ken est à genoux entre mes cuisses et m'observe en silence. C'est le deal de base. Il passe sa main dans sa tignasse et fait danser les muscles de son torse, rendu carrément excitant par les rayons de la lune.

Je me tords, impatiente qu'il vienne me pénétrer. Mais monsieur choisit de faire dans le suspense. Il se contente toujours de passer l'une après l'autre ses mains dans sa tignasse, la rejetant en arrière, et esquisser un minuscule sourire de satisfaction en faisant danser ses yeux tout le long de mon corps, nu.

Je ne sais pas à quoi ça ressemble, vu de là-haut, mais j'ai envie de croire que le panorama lui plait. Vêtu lui de son jogging, de trop lui aussi, y a pas de raison, du bout de mon pied, je tente de jouer avec l'élastique pour le faire rouler sur ses cuisses. Ma tentative médiocre échoue, il étouffe un rire, avant de s'emparer de mon pied et soulever ma jambe vers le haut. Si j'avais su que je ferais dans le contorsionnisme ce soir, j'aurais fait des étirements avant.

Sa main retient le haut de ma cuisse, à l'orée de mon fameux gros cul qui pèse sa race, et il se baisse, s'agenouillant et posant son visage pile en face de mon intimité. Qu'il prend la liberté d'observer. Quelques secondes, avant de venir y déposer sa langue.

Ses gestes, parfaits, millimétrés, me font complètement vaciller. Mon corps entier se tend sous l'assaut gourmand de Ken. Lorsqu'un doigt fin se joint au ballet qu'il est en train de créer en moi, mes cordes vocales s'expriment violemment, sans que je ne puisse les contrer.

Sa main, disponible vient me bâillonner, et ce geste, parmi tous les autres qu'il a déjà opéré ce soir, est celui qui rend mon corps tendu à l'extrême, de ma racine de cheveux à mes orteils. Je ne pense à plus rien d'autre que ce Ken est en train de me faire subir, délicieusement. Et je me surprends à remercier mon propre moi, d'avoir pris cette foutue décision de l'avoir fait monter jusqu'ici. Mais je pense que tout ceci ne sera pas du tout du goût de mon père. Ou ma mère, ma sœur, peu importe.

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Ken a valsé derrière mon plumard, et je me fourre sous mes draps, comme mes gestes brusques et paniqués me permettent de le faire. Je rabats le drap jusque sous mon nez, stoppe ma respiration, prie pour que Ken en fasse de même, et prends mon rôle de dormeuse très au sérieux.

La porte de ma chambre s'ouvre doucement, et je distingue clairement la tête endormie mais alerte de mon père.

- Ambre, tu es rentrée ? Tout va bien ? Je t'ai entendue crier.

Oh non, la honte. Je n'oserais plus jamais sortir de cette chambre.

- Mmh, je marmonne, jouant mon rôle du mieux que je peux.

- T'es seule ?

- Mhh, papou, tu veux que je sois avec qui ?

- Pardon, rendors-toi ma puce.

Puce ? Qu'est-ce qu'il lui prend ?

- J'ai dû faire un cauchemar. Bonne nuit, papou.

La porte se referme, me laissant tremblante d'adrénaline. Ken passe la tête par-dessus le lit où il s'est planqué, hilare, toujours dans le silence, mais je vois à sa petite bouille qu'il est foutrement gêné. Et fâché d'avoir été interrompu.

Si tu savais comme je le suis autant que toi.

- Ma puce, ose Ken. Je pense que je ferais mieux de rentrer avant de me faire marav' par ton reup. Sympa, pour le cauchemar au fait.

- Que les choses soient clair, le Fennec, tu oses m'appeler une nouvelle fois comme ça, j'éclate tes couilles et en fais de la chair à pâté. Clair ?

De Rock et de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant