Yoo !
Bien en cette première soirée de weekend prolongé ? On commence vraiment à s'habituer à avoir des semaines courtes, c'est pas bon... quand il va falloir enchainer les semaines complètes, ça va piquer sa mère !! lol
Bref, j'parle pour rien dire... Merci en tout cas pour tous vos retours mercredi soir, je suis vraiment happy2000 que vous soyez tjrs là, au rendez-vous !
Allez, la suite rien que pour vous ! N'hésitez pas à me reprendre, me laisser vos avis ou critiques, ça m'aide et me motive pour essayer de vous proposer qqch de bien !!
Bonne soirée, festoyez bien, mais pas trop, enfin quoique, si lâchez vous !! :) A toutiii. Tchou. Leilou
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Les mains plongées dans son jean, sans casquette, il frappe rageusement le rebord du trottoir avec le bout de ses baskets et fixe le sol. J'ai déjà remarqué qu'il répétait nerveusement ce geste quand il est tendu, pas serein. Je recrache la fumée et toussote. Plus pour lui indiquer ma présence au-dessus de lui que parce que la nicotine, nocive et absorbée en grande quantité ce soir m'arrache la gorge.
- Monte.
Mon ton est froid, à l'image de mon sang. Ce dernier s'est figé, comme pris dans une carotte glacière, à l'instant même où la silhouette frêle de Ken m'est apparue.
J'écrase ma clope, pose le whisky sur la table et glisse sur le parquet ciré du salon jusqu'au couloir et laisse entrouverte la porte d'entrée. Je sais que je prends un risque insensé de le faire rentrer ici, à cette heure, mon père dans les parages. Mais j'ai trop la flemme pour dévaler les escaliers et sortir le rejoindre. Et vu ce que j'ai à lui dire, je préfère être en terrain connu, comme si connaître mes meubles, savoir où est ma chambre me donnera plus de courage.
Je l'entends arriver, faire attention en claquant doucement la porte d'entrée. Lui aussi sait ce qu'il risque en entrant dans l'appartement. Debout devant moi dans la cuisine, ses mains n'ont pas quitté les poches de son jeans. Il se balance nerveusement sur lui-même. Et la noirceur de son regard tranche avec le blanc pur des murs de la pièce. Mon cœur tambourine dans sa cage, cognant avec ardeur ses parois. Je saisis au goulot la bouteille et n'ose pas vraiment le regarder. Je trouve subitement un intérêt à l'étiquette de la bouteille, m'informant que son contenu est vieux de 12 ans. Y a douze ans en arrière, j'étais qui ? Je faisais quoi ? Je me doutais pas en tout cas que je souffrirais tant au seul nom de l'amour. D'abord Hugo. Maintenant Ken.
Je vais lui dire. Il va partir. Faire ce que lui-même avait peur que je fasse. Je vais regretter. Et me haïr.
- Tu me laisses une gorgée, il me demande posément en tendant sa main vers moi.
- J'en ai surement besoin plus que toi.
- Ça, ça reste à voir...
Ces quelques mots suffisent à ressentir une violente douleur au cœur. Je souffre, mais je vais le faire souffrir. Et finalement, plus que moi, il me haïra.
Je lui tends la bouteille et amorce quelques pas vers lui. Ses billes noisettes viennent se fixer aux miennes. Je n'arrive pas à me décider entre la pitié ou la haine qu'il aurait à mon égard, transperçant ses prunelles. Ses yeux sont une aquarelle, sur laquelle l'artiste a voulu faire passer tellement d'émotions au travers de ses coups de pinceaux. Si le blanc autour de ses iris laisse penser à l'espoir, l'obscur de sa pupille, lui me renvoie à sa personnalité d'écorché vif.
Pour m'insuffler un peu de vie supplémentaire, je me dirige vers la porte de la cuisine que je referme derrière moi, en prenant un soin particulier à ne pas la faire claquer, une douce brise s'engouffrant dans la pièce, aidant ma respiration à ne pas s'affoler.
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De Rock et de Feu
FanfictionLa rencontre entre deux mondes différents... Ambre ne vit que pour le rock, sa basse, son groupe et sa tignasse. Tout ça l'aide à oublier un passé récent douloureux et tragique. Pour remonter la pente, elle partage sa vie entre les répét', son job c...