De Rock et de Feu

122.

Point de vue Ambre

Repue mais reposée de mes retrouvailles avec Ken, je me décide à sortir du lit et descendre rejoindre les autres. J'ai bien envie de profiter du soleil, de la piscine et de ma bande d'amis qui m'ont presque autant manqué que Ken.

J'enfile mon maillot que j'ai retrouvé au fond de mes affaires ramenées avec moi de chez mes parents, et pas par-dessus mon short et un simple débardeur. Je laisse mes Suede dans la valise et dévale les escaliers pieds nus, laissant derrière moi Ken en train d'émerger.

Avant de sortir à la piscine, je fais un détour par la cuisine, espérant y trouver un petit quelque chose de consistant à me mettre sous la dent. Le nougat de ce matin est déjà un lointain souvenir. Et c'est pas tout, mais ce flot d'émotions en tout genre m'a creusé l'estomac. J'ouvre le frigo, américain, qui doit faire au moins quatre fois le mien, et contient... oh bordel, mes courses que je ferais sur l'année.

Je trouve de quoi me faire un sandwich, facile et rapide. Je prédécoupe des lamelles de jambon fumé et entreprends de beurrer une tranche de pain quand j'entends une voix derrière moi :

-    J'ai pensé faire les courses avant ton arrivée, je me suis dit que tu te serais laissée crever de faim avant d'arriver ici, rigole Deen.

S'il savait comme j'ai bouffé comme une grosse toute la semaine.

-    C'est cool, merci ! Ça me changera de mon régime barre chocolatées – céréales et chouquettes !

Je sens son regard se poser sur mon postérieur, qui lui fait face. Pour l'en détourner fissa, je pivote sur moi-même, embarquant ma tranche de pain que je continue de beurrer, l'air de rien.

-    Ça te réussit plutôt bien.

-    Encore un commentaire sur mon boule, et je t'étouffe avec et crois-moi, c'est pas la mort la plus cool qui t'attend !

Non mais lui, il veut bien laisser mon boule tranquille ? J'ai un gros cul, et après ? Et je déteste recevoir des compliments sur lui quand ils ne viennent pas de Ken, c'est gênant.

-    Je serais toi, je la prendrais au sérieux...

Je reconnais la petite voix fluette de ma Chlo' qui ne tarde pas à se jeter sur moi. Elle me prend dans ses bras, m'obligeant à lâcher couteau, tartine et motte de beurre. Est-ce que je vais pouvoir me sustenter, bon sang ?

-    Je te signale qu'on s'est déjà vues ce matin, ma biquette !

-    T'es pas sérieuse à m'appeler comme ça ?

Elle me relâche, je respire, je reprends mon tartinage là où je l'avais laissé et je lui réplique :

-    Si, je trouve que ça te sied à merveille !

Elle me tire la langue, Deen en a profité pour filer à l'anglaise de cette cuisine, me laissant avec ma pote qui semble vraiment trop heureuse de me revoir.

-    Très drôle. Bon, tu grailles, et après on se pose à la piscine, j'ai les 5 premiers jours à te raconter !

-    Ouaip, avec plaisir.

Je croque dans mon dwich, bien trop affamée pour tenir encore cinq minutes supplémentaires. Et bien trop impatiente d'entendre ce que Chloé a à me raconter.

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-    Ambre, tu veux bien m'expliquer.

Sympa l'accueil. J'ai à peine le temps d'ôter mes sapes pour me mettre en maillot, dans le but de profiter du soleil, que la voix grinçante de Sneaz claque dans le jardin.