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Point de vue Ambre

Cette première rencontre avec les parents de Ken n'a pas été de tout repos. Ni la digestion de tous ces mets grecs. Bref, passons.

Je suis étendue, sur le ventre, nue, à moitié sous les draps du lit, après une bonne douche. Ken, dans mon dos, émerge doucement, ça s'entend à son espèce de grognement. Tout en me saluant, je sens le drap, recouvrant le bas de mes reins, attaquer la face Nord de mon boule. Il s'arrête, au sommet. Une bonne pause s'impose.

- Tu viens de te réveiller ?

- Non, ça fait un moment.

- Tu fais quoi ?

- Je pense.

- A quoi ?

- Ken...

- Je veux savoir.

- A hier soir. A demain après-midi.

- Pourquoi, il se passe quoi demain après-midi ?

Il a visiblement pas trop envie de parler de hier soir, sinon il m'aurait demandé d'en dire plus. Non, lui, ce qui l'intéresse, c'est demain après-midi.

- Le tournage du clip...

- La scène là ?

- Ouais...

Je relève mon visage et laisse mon menton retomber sur mes deux paumes jointes, vers le ciel. Je lâche un long soupir. On en a déjà parlé, Ken et moi, y a pas de lézard, mais j'en sais rien, j'ai plus très envie de la tourner, la scène là.

- T'as peur ?

- Non, enfin, c'est pas de me mettre devant la caméra qui me fait peur. C'est... laisse tomber, je me prends la tête pour rien. Ça va durer dix secondes, je garderais mes sous-vêtements sous le drap, je ferais semblant de lui faire la gueule et le clap de fin sera déjà de l'histoire ancienne.

- Tu vas assurer, ma puce.

Alors qu'il s'en-tête à m'appeler par ce surnom ridicule, je sens sa main glisser sous le haut du drap, et le faire redescendre le long du versant sud. Mes fesses, offertes à sa vue, rougissent, je le sens d'ici. Encore plus, quand elles sont attaquées, doucement par les lèvres de Ken. Ses deux mains s'amarrent à mes cuisses, et sa bouche gourmande continue sa ballade.

Sans m'y attendre, je me sens retournée, comme une vulgaire crêpe. Sur le dos, face à Ken, ce dernier me regarde avant d'esquisser un minuscule sourire carnassier. Il approche son visage de ma peau, toujours aussi nue, au niveau de mon ventre. Ses deux lèvres retiennent un petit pli de ma peau, dodue à cet endroit, qu'il aspire ensuite, avec une légère violence. Son souffle chaud qui s'abat sur la marque rougie, laissée par ses dents, ne fait qu'un avec mon épiderme bouillant, sensible. Plus par plus, ça fait plus, scientifiquement. Dans le monde d'Ambre, ça fait moins. De longs frissons, presque froids, s'occupent de gravir tout le long de ma colonne vertébrale, pour terminer leur ascension dans tout le reste de mon corps.

- Qu'est-ce que tu fais, je demande, suavement.

Ken ne me répond pas, il continue ses gestes, à plusieurs endroits différents. Au-dessus du nombril, contre un téton, dans le creux de mon cou. Il ne dit rien, fait tout ça dans le silence. A part les battements accélérés de mon cœur, mes longs gémissements, rien d'autre ne vient briser le silence régnant sur la mezzanine de mon studio.

Au bout d'une dizaine de sucions, enfin je crois, j'ai un peu perdu le fil, autant que les pédales, Ken relève son visage, coincé entre mes deux seins dont un reluit un peu, et marmonne :

De Rock et de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant