De Rock et de Feu

51.

Yoo !!

Alors, je risque de vous décevoir ce soir. J'ai bien vu que vous raffoliez (ouais bon j'abuse) des PDV Ken-Ambre, mais le chapitre à venir est malheureusement mono-pdv lol et c'est celui de Ambre. Je l'avais déjà écrit avant vos réactions toutes choupinettes et puis il faut en laisser un peu à notre petite Ambrette! lol

Promis, d'ici deux ou trois chapitres, je sais plus, vous y aurez de nouveau le droit. en espérant que vous me lâcherez pas pour si peu ;) ;)

Bonne lecture. Bonne soirée. Tchou. Leilou

---

- Salut Papou.

- Bonjour...ma fille.

Ouf, j'échappe à ce « ma puce » ridicule.

- Comment tu vas ? Tu es rentrée tard hier soir ? T'avais bu ?

- Papou, si la journée commence par un interrogatoire, je retourne me coucher.

- Ton cauchemar, ça va ? Je veux dire, tu as réussi à te rendormir ?

J'acquiesce silencieusement de la tête avant de lever mon bol de café au lait fumant à mes lèvres et d'en boire une longue gorgée. Et sans savoir pourquoi, je livre l'information à mon père, telle qu'elle :

- Bob est mort avant-hier.

La bouchée de son croissant vole à travers la table et vient s'écraser entre la bouteille de jus d'orange et un yaourt. L'incompréhension mais aussi de la tristesse se mélange dans les beaux yeux noirs de mon père. Il repose doucement sa tasse et me tend ses bras. Je m'y plonge sans hésiter.

- Oh ma fille, pardon, je suis tellement désolé. Tu tiens le coup ?

- Il faut, papounet. Je commence lundi aux studios, ça va bien m'aider de combler son absence par la musique. Et les garçons m'aident bien aussi...

Pas Les, Le garçon, mais je m'en tiens à cette vague explication. Mais mon père n'est pas dupe, et il faudra que je songe à arrêter de le prendre pour un con.

- Le fameux, avec sa casquette et son micro-calculette ?

- Papou, purée, arrête de le limiter à ça. Sous sa casquette, se cache un super mec.

Et je n'ai jamais été aussi sincère. Il s'est enquit de savoir comment j'allais à peu près tout le long du reste de la nuit qu'il a passé avec moi. Sur les coups de 6 heures, juste avant que le réveil de mon père ne sonne, il s'est décidé à me laisser. Sans qu'aucun des deux ne le voulait vraiment. Mais bon, je ne voulais pas prendre le risque de gâcher à tout jamais sa future carrière de grand rappeur qu'il prépare ardemment, en le rendant castrat pour postuler à l'opéra de Milan ou une connerie du genre.

---

Le petit-déjeuner engloutit, le point Infos traité avec mon père, concernant Bob et mon nouveau Job, je me dirige vers ma chambre. Mais en chemin (genre, on dirait que je vis au Château de Versailles), je croise ma sœur, et son air malin mais profondément niais me dit que je vais devoir me justifier ou m'expliquer... De quoi ? Elle va vite me le dire.

- Ah Ambre. T'es rentrée à quelle heure hier soir ? Seule ?

Mais qu'est-ce qu'ils ont donc tous avec leur interrogatoire de Columbo de bas étage ?

- J'en sais rien, Béné. Seule mais j'avais pas le nez plongé sur ma montre.

- T'as pas de montre, mais je vais te le dire. Il était presque 2 heures du matin. Et apparemment, la personne qui était avec toi a dû savoir exactement comment s'y prendre pour te faire...