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 Point de vue Ken

Qu'est-ce qu'elle peut me gaver à faire sa jalouse à chaque fois que j'approche d'une fille. Au fond, je peux la comprendre. Avec tout ce qu'on lui a raconté sur moi, ce qu'elle a pu voir, alors qu'on était qu'amis, pu entendre... J'essaye de me mettre à sa place, et je conçois qu'il doit pas être évident de me faire confiance. Aussi facilement que j'aimerais la lui accorder. Je lui ai dit ces putains de 3 mots de canard hier. Elle les a autant entendus que moi. Bordel, ça lui suffit pas comme preuve, qu'il n'y a qu'elle ? Je dois faire quoi de plus ? Arrêter de respirer quand une nana se trouve dans un périmètre de moins de 50 mètres ? Les envoyer chier ? Les prévenir qu'une chienne enragée veille au grain ?

Mes sentiments pour Ambre sont peut-être confus, explosifs, mais vrais, sincères. J'aime ce petit bout de femme qui me mène par le bout du nez, au gré de ses humeurs depuis octobre l'an dernier. J'ai cru longtemps qu'elle n'était pas faite pour moi, ou le contraire d'ailleurs. J'ai dû me rendre à l'évidence, elle était rentrée dans ma vie, à la volée, et je dois tout faire pour la garder auprès de moi.

Mais merde, j'ai trop peur, je flippe sa mère que le même schéma se reproduise, maintenant que je me suis laissé aller, et balancé ce qu'elle voulait entendre. Je trouille sec à l'idée qu'elle se tire, me laissant à nouveau en plan, comme un connard de base, parce que madame aura décidé que j'ai merdé, ou pire, que son enculé d'ex lui manquait. Et si ce Anthony prenait une réelle place dans sa vie ? Sneaz m'a vite fait expliqué qu'ils parlaient tous les deux dehors, qu'il la bouffait du regard. Et après ? Et ce Greg, en revenant après toutes ces années, s'il voulait la récupérer ? Je fais quoi ? Je les tabasse les deux, pour leur faire passer l'envie ?

Non, Ken, la violence ne résout rien. Contente-toi d'être le meilleur aux yeux d'Ambre. Ça suffira.

J'ai besoin d'elle, autant qu'elle a besoin de moi. Je le sais, sinon elle ne serait pas revenue vers moi aussi facilement. Malgré tout, je n'ai pas été toujours présent pour elle, quand elle a eu besoin de moi, mais je pense m'être rattrapé, du mieux que j'ai pu.

En lui avouant pour Suga, j'ai retiré de mes épaules un poids insupportable, qui me courbait l'échine à mesure que les jours passaient sans que je me décide à l'ouvrir. Ça m'a permis surtout de me rendre compte, qu'à l'inverse de cette connasse, Ambre était toujours bien là. La preuve, je tiens entre mes bras son petit corps sexy, qui contre mon torse, est parfaitement à la place qu'il doit avoir. Auprès de moi.

Evidemment, c'était à prévoir. Doum's et Lo en décident autrement. Comme des forcenés, ils m'arrachent à Ambre et me soulèvent comme si je pesais 30 putains de kilos. Tous mes gavas ayant répondu présent à l'invitation, mes reufs, ma team, mes potes, ma sœur crient mon nom et affichent tous des sourires heureux et réconfortants. Ambre ne tarde pas à les imiter, et je ne me lasse pas de la dévorer des yeux, de ses Docs archi usées, à sa tignasse folle, sans oublier ce petit short en jean qui lui fait des hanches sexy, ou encore son décolleté avenant dû à ce petit haut que je n'ai jamais vu auparavant sur elle.

Si je m'écoutais, je laisserais en plan tout ce petit monde, et filerais avec Ambre dans l'arrière salle, lui prouver qu'elle est la seule à avoir ce droit-là, celui de jouir sous mes coups de reins.

Je flotte encore un peu dans les airs, avant d'être jeté à terre, comme une vieille merde. Merci, les gars ! Daloula débarque avec un de ces gâteaux monstrueusement calorique, qu'elle adore faire, orné d'une bougie représentant le chiffre 21. Au moment de souffler dessus, sous les regards attentifs de mes invités, tous m'ordonnent de faire un vœu. J'en ai vingt mille qui viennent se percuter dans mon cerveau embrumé par l'alcool et les pilons. De peur qu'aucun ne se réalise si je les énumère tous intérieurement, j'en choisis un. Et un seul. Mais à ma façon :

De Rock et de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant