QUAND LE RIDEAU TOMBE {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}

CHAPITRE 18 (2/3)

PDV de Rose :

Melissa est partie à la villa. Je m'en fiche, je continuerai de chercher Victoire toute seule ! Mais je suis quand même bien démoralisée...

Oh mon dieu... Treize heures... Le temps passe trop vite !

Je décide de retourner à l'appartement pour me remettre les idées au clair, seule.

En marchant, je regarde mes pieds. Rien que le fait de le remarquer me fait relever instantanément la tête et je me mets à tout observer autour de moi. Je connais cet endroit par cœur. J'y suis depuis seulement deux mois, et pourtant, je me crois chez moi.

Magasin de chaussures, immeuble, pizzeria, restaurant, immeuble, bar, espace vide, cimetière...

Cimetière ?!
Je viens seulement de remarquer deux mois après qu'il y a un cimetière non loin de chez moi ! Je ne vais plus pouvoir réussir à dormir !

Tout ce qui est âme, esprit, mort m'intéresse mais me fait peur.

Je jette un rapide coup d'œil à la nécropole.
Des tombes, des croix, des fleurs, des prières...
Aussi original que dans les films.

... Hey ! Je veux pas paraître folle, mais j'ai vraiment l'impression qu'il y a Victoire au fond ! Ce n'est pas possible !Depuis le temps qu'on la cherche !

Oh la la... S'il y a bien un endroit où je ne voulais pas qu'elle soit, c'est bien un cimetière, non seulement c'est glauque, mais en plus je n'ose pas y entrer !

Tant pis Rose. Lâche tes peurs. Tu les récupéreras après si tu veux, mais pour l'instant, vas voir Victoire ! Tu l'as retrouvée, tu ne vas pas te planquer si près du but, merde !

Je sers les poings, avance en fixant Victoire, chantant dans ma tête pour faire passer le temps du trajet et pour me faire penser à autre chose afin de me calmer.

"Je voue mes nuits à la Playmobil vie, aux requiems !"

Oui... J'expliquerai ça plus tard.
C'est bon !
Je lui tapote l'épaule. Elle est en train de travailler... Ouah... Il n'y a vraiment qu'elle pour travailler dans un cimetière ! Mais ça ne m'étonne pas d'elle.

- Victoire...

Elle n'a pas l'air réellement étonnée de me voir... Elle a des yeux dans le dos ou ça se passe comment ?
Je continue :

- Viens Victoire...

Elle se relève et ramasse ses cahiers, sans aucune réaction. Elle me fait vraiment penser à un zombie. Elle a autant de motivation et de dynamisme qu'eux !

On se dirige vers la sortie. Je la tiens fermement par les épaules, mais la lâche quelques secondes plus tard et me retourne une dernière fois pour lire qui est dans la tombe. Je ne connais pas ce nom.

"Anne R. COGMITERG"

Non, ça ne me dit rien...
La fille a des origines autrichiennes et allemandes en même temps ?
Quand on le dit à voix haute on entend "croque-mitaine" ... Ok j'arrête.

Je peux lui demander qui c'est, mais ça peut être mal pris et la replonger dans un certain chagrin donc non. Je ne dirai rien.

Victoire n'a pas arrêté de marcher, elle est déjà au grillage. Je cours pour la rattraper. Je lui attrape les épaules afin de la guider jusqu'à la villa. Elle ne bronche pas, le regard dans le vide...
Incroyable. Elle a vraiment un dynamisme fou ! Wahou ! Elle est rayonnante ! J'en ai mal aux yeux !

Je me rapproche petit à petit de la maison commune, avec mon zombie et sa dégaine toute droite sortie de The Walking Dead... Bon, même si je n'ai jamais regardé cette série, je connais quand même vaguement l'intrigue principale !

Nous montons les escaliers. Enfin, je monte les escaliers en la portant, plus exactement. Florent aurait été content à ma place ! Ah non peut-être pas en fait. Porter un zombie n'est pas aussi intéressant que ça en a l'air.

Nous arrivons devant la porte. J'entends une sorte de dispute se dérouler de l'autre côté.

- Mais comment t'as pu faire ça !
- J'ai cru qu'elle me suivait ! De toute façon je suis sûre qu'elle va revenir et...

Melissa et Florent...

Hey ! Je viens de capter ! Je n'ai presque pas eu peur quand j'étais dans le cimetière ! Ah, je suis fière de moi ! Ma peur ne veut plus rien dire !

Je toque à la porte, oubliant la dispute, bras dessus bras dessous avec mon zombie préféré. J'attends qu'on nous ouvre. Quelques secondes de silence pesant plus tard, le cliquetis des clés dans la serrure se fait entendre.

La porte s'ouvre.