CHAPITRE 43 (2/4)

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Dix heures plus tard, autre part

PDV de Rose :

J'ouvre les yeux mais lumière blanche m'aveugle. Il fait jour. J'ai un mal de tête horrible.

- Ça va ma chérie ?

Hein ?

- Tu as fait un gros dodo. Tu étais fatiguée.

Qui me parle ?

- Tu ne te souviens plus de moi ?

J'entends des bruits de pas se rapprocher. Mon cœur bât la chamade. Le mal de tête s'intensifie.

- Tu as peur ?

Si seulement je le voyais...

Un visage se place lentement au-dessus de moi. Mon cœur se glace. Je ne le connais pas.

- Tu me reconnais ?
- Euh... Non.
- Comment ça tu ne te souviens plus de MOI ?!

Il a monté le ton. Il me fait vraiment peur. Mon cœur s'emballe.

- J'ai soif.

Il me toise puis me répond :

- Je reviens, ne bouge pas.

J'entends la porte claquer. La voie est libre.
J'utilise toutes les forces que je possède pour me relever mais n'y arrive pas. Je tourne la tête à droite. Ma main est accrochée au lit. Je tourne la tête à gauche. Ma main est accrochée au lit. Je relève ma tête malgré mon mal de crâne insoutenable. Mes pieds sont eux aussi accrochés au lit.

Putain qu'est-ce que je fous là... La porte s'ouvre toute grande. Je plaque ma tête contre l'oreiller.

- Je t'ai rapporté un verre d'eau, mon amour.
- ...
- On dit quoi ?
- Merci.

J'essaie de tendre mes mains pour récupérer le verre mais les cordes autour de mes poignets m'en empêchent.

- Je ne peux pas.
- Dommage.

Je réfléchis.

- Pourrais-tu me détacher les mains pour boire ?
- Je peux te faire boire.

... Non.

- Pourquoi ne veux-tu pas me détacher ?
- Sinon tu t'enfuirais.
- Je ne peux pas m'enfuir puisque mes pieds resteraient attachés.

Il semble réfléchir puis accepte finalement et me libère mes mains. Je bois l'eau sans grande confiance puis ose demander :

- Pourrais-tu me laisser seule s'il te plaît ? J'ai envie de me reposer.
- J'aime te voir dormir.

... Ok, lui, il est flippant.

- Euh... D'accord... Mais je n'arrive pas à dormir si je me sens observée.
- Et bien je dormirai avec toi.

MAIS MÊME PAS EN RÊVE !!!

- S'il te plaît. Je préfère être seule.
- Tu ne veux plus de ton homme ?

Mon homme ? Non mais où est-ce qu'il est allé le chercher celui-là ?!

- Laisse-moi. S'il te plaît.
- ...
- Je t'en supplie.

Il s'approche de moi. Je me rallonge.

- D'accord. Bonne nuit ma chérie.
- Merci, lui réponds-je avec un faux sourire.
- Fais de beaux rêves.

Je lui souris faussement, encore une fois puis il m'embrasse sur le front. BEURK ! Il part ensuite en direction de la porte, la ferme et me laisse seule, les mains détachées.

... Il est sacrément bête celui-ci dit donc...

Je m'empresse de détacher mes pieds discrètement puis descends du lit. Je m'approche de la fenêtre. Je l'ouvre. Merde. Je suis au cinquième étage.

La porte se rouvre.

- Qu'est-ce que tu fais mon cœur ? Ton lit ne te convient pas ?
- Oh si si, il est parfait...
- Vas te coucher alors.

Après plusieurs secondes de silence, je lui demande :

- Pourquoi es-tu revenu ?
- Où ça ?
- Dans la chambre.
- J'avais oublié de fermer les rideaux et je me suis dit que tu ne pouvais pas dormir avec la lumière. Et toi, pourquoi tu étais à la fenêtre ?
- Euh... Je voulais prendre l'air.

Je n'ai pas eu plus d'inspiration que ça. Il fronce les sourcils comme s'il ne croyait pas puis conclut simplement :

- D'accord.

Sacrément idiot celui-ci... Je lui souris faussement.

- Maintenant, retourne te coucher, tu as dit toi-même que tu étais fatiguée.
- Oui oui j'y vais.
- Non.
- Quoi "non" ?
- Tu y vas tout de suite.
- Pourquoi ? Je te promets que je vais me coucher, ne t'inquiète pas pour moi.
- J'ai peur que tu ne te souviennes pas de moi, que tu aies peur et que tu veuilles te sauver en sautant par la fenêtre...

Il m'attrape sans prévenir par le poignet et me jette au sol. Il me roue de coups de pied. Je crie et essaie de me mettre en sécurité comme je peux.

Victoire... Mikele... Merwan...

- Excuse-moi mon amour si je t'ai fait mal. Je ne voulais pas.

Il me relève et m'attire vers le lit. Je me laisse faire. De toute façon, je n'ai plus la force de ne rien faire. Il raccroche mes mains et mes pieds.

- Oh mais tu avais décroché tes pieds !
- Euh... Non ils se sont décrochés tous seuls...
- NE ME PRENDS PAS POUR UN IMBÉCILE ! JE SAIS QUE TU ME MENS !

Mon cœur s'emballe de plus en plus. J'ai l'impression que si je reste une minute de plus dans cette chambre, je vais mourir d'une crise cardiaque.

- Je suis désolé ma chérie si je t'ai fait peur ! Je ne voulais pas ! S'excuse-t-il en me caressant les cheveux.

Enlève ta sale patte de là ! Il m'embrasse de nouveau sur le front puis dans le cou avant de me chuchoter à l'oreille :

- Ce serait bête que tu ne sois pas à moi...

Ces mots me font frissonner.

- Bonne sieste, mon amour...

Il passe sa main glacée lentement sur tout mon corps, de ma joue jusqu'à ma cheville.

ENLÈVE TOUT DE SUITE TA MAIN DE LÀ !!!

Je frissonne de froid et de peur. Principalement de peur.

- Tu es belle, mon cœur...

La porte claque. J'ai peur. Je n'arrive pas à fermer l'œil et je n'en ai pas la moindre envie. J'ai peur. Vraiment.

Victoire, Mikele, Florent, Merwan, Diane, Melissa, Solal, Maeva, aidez-moi. Je vous en supplie, sortez-moi de là...

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant