CHAPITRE 22 (1/3)

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PDV de Victoire :

- On devrait peut-être rentrer, propose doucement Solal. On reviendra la voir demain...

Personne ne lui répond. Il continue :

- On sera plus en forme demain, il s'est passé trop de choses aujourd'hui.

Toujours personne.

- Il faut qu'on se repose, et qu'on la laisse se reposer, elle aussi.

Je le regarde dans les yeux, observant son regard qui se veut rassurant. C'est dans ce genre de situation qu'on voit qui est père et qui ne l'est pas.

- Il vaut mieux pour tout le monde...

Nous lui obéissons tous sans broncher, sans pour autant être d'accord avec lui, mais nous n'avons tellement plus de force... Nous rentrons donc tous à la maison avec nos mines de déterrés. Florent me tient la main. Je n'ai pas la force de la retirer... Je ne sais même pas si j'en ai envie ou non en fait.

Une fois à la maison, nous nous asseyons tous dans le salon, et je comprends à quel point ça doit être terrible pour eux. On est vraiment des aimants à emmerdes... On leur a fait vivre en trois jours ce que je n'aurais jamais imaginé vivre en toute une vie.

Nous avons dû rester plusieurs heures ainsi puisque j'entends une église sonner au loin, puis vois Florent qui était à côté de moi sortir son téléphone de sa poche et l'allumer. Il est dix-huit heures trente. Je me lance :

- Je devrais rentrer, il est tard... De toute façon je dois rentrer au commissariat avant vingt-trois heures.
- Mais non reste ! Il n'est que six heures et demie ! M'informe Solal.
- Il est déjà six heures et demie tu veux dire...

Il pousse un soupir.

- Il vaudrait mieux que je rentre chez moi pendant qu'il fait encore jour. Sinon on ne sait pas ce qu'il peut arriver. Surtout en ce moment avec tout ce qu'on vous fait subir.
- Mais non ! Il vaudrait mieux que tu restes à la maison, justement. T'es pas suffisamment en forme pour rentrer chez toi.
- L'appartement est à trois rues du Palais des Sports...
- Oui mais plus loin d'ici.
- Mais...
- Non, pas de "mais", on sait très bien ce que tu as vécu et comment tu as réagi. On ne sait pas ce que tu peux faire quand tu seras chez toi !
- Mais...
- J'ai dit : pas de "mais" ! On ne peut pas te laisser toute seule ! Ce serait irresponsable !
- Vous ne devez pas avoir le poids de ma responsabilité sur vos épaules et vous n'êtes pas mes parents !
- ...
- Et puis même si vous l'étiez, je suis majeure ! Et oui ! Je parais si jeune que ça ?
- ...

Oh non... Je viens de faire une réflexion comme Rose en ferait... Non... Autant que je continue sur ma lancée :

- Donc si je veux sortir je sors, et rien ne m'en empêchera !

Rose, tu me manques... Pour que je te remplace pour ces expressions c'est que tu me manques terriblement.

- Si. Nous, riposte Solal.
- Vous ne pourrez pas... Mon ami policier monsieur Violet se fera un plaisir de retenir mon accusation.
- ... Quoi ? Quelle accusation ?
- J'aurais l'impression d'être prise en otage ! Ou harcelée... Ne vous inquiétez pas pour ça, je trouverai quelque chose !

Quelques secondes de silence puis Florent le brisa :

- Tu vas pas nous faire ça quand même !
- Ne jamais dire jamais...

Je ne veux absolument pas le faire, c'est juste pour leur mettre la pression. Et pour me sentir supérieure en ce grand moment de détresse...

- Je n'y crois pas, me dit Solal, pas que je ne te crois pas capable de le faire, mais je ne pense pas que tu veuilles réellement nous faire avoir des problèmes avec la justice...

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant