CHAPITRE 74 (1/2)

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Vingt-et-un Mars, Dijon, 23h30

PDV de Victoire :

Une semaine que j'ai été virée et que je n'ai aucune nouvelle ni de la troupe, ni de Rose... Je déambule dans plusieurs villes. Depuis mon départ, je vais dans des petits hôtels différents avec le strict minimum sur moi. C'est-à-dire une mini valise, un sac avec un ordinateur portable désormais sans batterie, un téléphone portable dans le même état, une lettre, et des éléments d'enquête. Ah c'est sûr que je vais aller loin...

Quand j'ai été virée, j'ai songé à Charlie. Après tout, peut-être qu'il aurait pu m'héberger quelques temps ? Et bien non, il répondait pas. Paul ? Même pas la peine je ne veux pas l'embêter, déjà qu'il doit s'occuper de Marie...
Retourner avec mon frère chez mon oncle et ma tante ? Même pas en rêve. Je suis une cible. Être dans la troupe me "protégeait". Désormais seule, je mets en danger tout le monde.

Les hôtels sont petits, minuscules, je n'ai pas de job... Là j'ai atterri à Dijon. Je ne sais même pas pourquoi. Je suis presque à la rue... Et moi qui rêvait de devenir une grande scientifique, chercheuse en astrophysique de renommée, avec de l'ambition... Et bien non. Rien de tout cela n'est arrivé. Mes rêves ont été réduits à néant.

La troupe... Marine... Je les déteste tous. Avec leurs faux-semblants et leurs manières de petits courtisants... Je ne rentrerai pas à Strasbourg les rejoindre. Moi, Victoire Lenoir, trahie, humiliée... Ne vous salue pas puisque je m'en fiche.

Depuis septembre, depuis que je les ai rencontrés, ma vie a basculé. Mais pas qu'en bien. J'avais une vie normale... Mais maintenant j'attire les ennuis. Combien de fois ai-je perdu le contrôle de mes émotions depuis le suicide ? Aucune idée. Trop souvent. J'ai souvent été au bout du rouleau au point de vouloir en finir ou aller dans un asile. Et bien là ? Actuellement ? Je veux en finir avec ce monde de merde dans lequel on vit. Mais je ne vais pas le faire. Ça offrirait une occasion en or au chef des opérations. Ce n'est pas Violet. Mon instinct me le dit.

Une semaine... Une semaine seule... Je me suis jamais retrouvée dans une telle situation.
Là je peux le dire : je suis seule au monde. Durant ces six derniers mois de ma vie, de Septembre à Février, même si j'étais extrêmement mal en point, ils étaient tous là pour moi... Surtout durant le coma et l'arrêt cardiaque de Rose, ou encore sa disparition et sa torture... Ils étaient là pour moi et je leur ai fait d'innombrables câlins... Et Florent était toujours là auprès de moi... Oui je l'aime. Je l'ai dit à Rose. J'ai avoué. Mais ne lui dirai jamais à lui. Je ne peux pas. Il ne m'aime pas, il ne me croit même pas...

Mais c'est finit. Je suis seule. Il fait nuit noire. Je dois laisser ce bout de vie derrière moi. Ils sont... Horribles. Je laisse les larmes couler. Dans le noir de la nuit de toute façon cela ne se voit pas... Je marche sans but. Magnifique.

Soudain, je sens un sifflement à côté de mon oreille. Je me retourne brusquement et voit...
MON DIEU !!!

J'ai juste le temps de me jeter sur le côté que la balle va se ficher dans le mur, traversant l'air de l'endroit où j'étais quelques instants plus tôt.

Je cours. Cours sans m'arrêter pour m'enfuir. On me tire dessus merde !!! Je le savais. Un véritable aimant à emmerdes. Je suis seule.
Merci Mozart l'Opéra Rock ! Je... Vous... Déteste... Puis des mains me tire en arrière. Je sens un souffle chaud contre mon visage :

- Je n'ai peut-être plus de balles mais je vais t'achever de mes propres mains.

Il me séquestre, je ne peux plus bouger. Puis je vois un couteau qui s'approche dangereusement de ma poitrine. Je ne remercierai jamais assez mes parents de m'avoir fait prendre des cours de self-défense étant plus jeune. En quelques secondes, le type est au sol, et J'AI le fameux couteau. Je cours en hurlant à l'aide lorsque j'entends le type au sol hurler :

- PLAN B !!!

Je me fige au milieu du passage piéton et le regarde fixement en me demandant que pourrait être le plan B. Je n'aurais jamais dû m'arrêter... Mais trop tard...

Soudain, je vois la voiture "Hommage à Cogmiterg" que j'ai vu il y a quelques mois désormais. Je la vois au ralenti. J'entends Dors mon ange qui défile en fond, tandis que je vois mes parents, mes grands-parents, mes joies, mes peines, mes différentes rencontres, mes passions, mes études, mes humiliations, mes premiers amours... Tout ceci en moins de quelques secondes. Je vois ma vie défiler comme dans les films... Mais ce n'est pas un film.

La voiture me percute à pleine vitesse et je vole. Littéralement. Je ne sens plus ni mon bras, ni ma jambe gauche. Puis je retombe sur le bitume. Je ne bouge plus. J'entends des hurlements. Des cris. J'ai mal à la tête. En fait... Il y a du sang sur le bitume. Le mien ? Je n'en sais rien. Sûrement. Tout ce que je sais, c'est que ma vue se brouille et que du blanc apparaît devant moi. Une lumière blanche.

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant