QUAND LE RIDEAU TOMBE {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}

CHAPITRE 30 (1/3)

PDV de Diane :

Victoire revient en souriant.

- Ton interrogatoire s'est bien passé ?
- Oh oui plutôt ! Mais vous avez tout entendu de toute façon derrière cette vitre.
- Euh...

Rose, Florent et moi nous regardons. Avec ce qu'elle nous a raconté, on n'a rien écouté ! Victoire soupire.

- Ok vous n'avez rien écouté. Puis-je en connaître les raisons madame Weber Mozart ? Ou maestro Salieri ? Ou même mademoiselle Dujardin ?

PDV de Florent :

Bon et bien on va rentrer dans son jeu, ça aidera peut-être à lui donner les raisons, justement. Je vais démarrer mais Diane me coupe.

- Et bien, mademoiselle Lenoir, mademoiselle Dujardin nous a raconté votre petite "embrouille" avec ce garçon de la boîte de nuit...
- Oh...

Elle baisse le regard puis se force à me regarder dans les yeux. Je vois qu'elle déteste ça, mais elle veut me décrypter comme un message codé. J'en suis certain. Elle veut connaître ma réaction.

- Et ? Me demande-t-elle.
- Et quoi ?
- Et elle vous a dit... En détails ?
- Assez oui...
- Bon et bien je n'aurai donc pas à vous le raconter. Bon on repasse en mode normal sinon on va jamais y arriver. Donc oui je suis super heureuse de mon entretien.
- Et pourquoi ça ?
- Parce que Violet est suspendu et que je suis libre comme l'air.
- Quoi ?! S'exclame Rose.
- On dit pas "quoi" mais "comment" ! Réplique Victoire.
- C'est pas grave on s'en fiche, ça veut dire la même chose.

PDV de Victoire :

Et c'est parti pour tout leur expliquer... J'ai l'impression de passer ma vie à raconter aux gens ce que j'ai vécu. Une horreur. Après ça, Diane baille. Je regarde mon portable :

- Oh il est cinq heures du mat' ! Faudrait peut-être aller dormir...
- Peut-être, me répond Florent avec un sourire fatigué.
- Vous n'avez pas répétitions tout à l'heure ?
- Euh... À neuf heures je crois...
- Oh la la... Mais pourquoi je vous ai laissés m'accompagner ici ?
- Parce qu'il le fallait.
- Mais bien sûr... En tout cas, on rentre comment ?
- Ah bah ça j'en sais rien... J'imagine que le "retour à la maison" n'était pas compris dans le forfait "arrestation policière"... S'amuse Rose.

Je ris.

- N'empêche Rosy, et vous aussi d'ailleurs, dis-je en direction de Florent et Diane, merci d'avoir gardé l'appartement quand je me suis enfuie.
- Mais de rien c'était la base...
- Non, vous n'étiez pas obligé de le faire...
- Mais si mais si ! Insiste Diane avec un grand sourire.

Nous rentrons donc à pied, Florent a insisté pour nous raccompagner jusqu'à notre appart, pour qu'ensuite ils retournent à leur maison. Je n'ai même pas essayé de lutter pour le contredire tellement je suis claquée.

Arrivée, je m'étale sur mon lit. Rose fait de même et s'endort immédiatement. Je suis crevée, mais je n'arrive pas à dormir. Ce que je n'ai dit à personne, c'est que depuis le suicide, les cauchemars ne me quittent plus. Les frissons ne me quittent plus. Je n'ai pas peur, je suis angoissée par ce procès. Si je me trompe, si j'ai mal vu, si je vais libérer un meurtrier, si j'ai bien vu...

Je regarde mon réveil. Neuf heures et demie du matin. Les répétitions ont déjà commencé, normalement... Et je ne dors toujours pas alors que je suis épuisée.

"Cette nuit, intenable insomnie" Tu m'étonnes, ouais !

"La folie me guette"... Sans blague ! Chaque jour, je manque de peu (ou pas) de pêter un câble !