CHAPITRE 22 (2/3)

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PDV de Florent :

Je rentre dans l'appartement de Victoire et de Rose. Il est... Plus ou moins rangé. Victoire me demande de sortir. Je ne veux pas. J'ai promis à tout le monde de m'occuper d'elle, je ne vais pas la lâcher si près du but.

- S'il te plaît, sors...
- Non.
- Je n'ai pas envie de me disputer avec toi... De me disputer tout court en fait.
- Moi non plus.
- Alors s'il te plaît, obéis-moi...

Qu'est-ce que je dois faire ? J'ai envie de rester avec elle parce que je l'aime... Comme une amie, forcément, et que je ne veux pas qu'elle fasse n'importe quoi mais en même temps comme je l'aime... Comme une amie, j'ai envie de ne pas plus la frustrer et donc je devrais lui obéir et... Oh la la...

- Je ne veux pas que tu fasses n'importe quoi.
- Je m'en veux suffisamment pour ma fugue pour ne pas continuer ces conneries.
- On ne sait jamais. Imagine si...
- Toi non plus, tu n'as pas confiance en moi ?

Ses yeux brillent... Pas de joie, mais bien de tristesse.

- Si si ! Bien sûr que si ! Si si je te fais confiance !
- Alors pourquoi ne me crois-tu pas ?
- Ce n'est pas que je ne te crois pas...
- C'est quoi alors ?
- C'est qu'une des missions d'un ami, c'est de toujours être là pour ses amis, quoi qu'il arrive... Et tu es mon amie. Et j'applique cette règle à la situation...
- ...
- S'il te plaît !
- Bon...
- Ça veut dire quoi ? Demandé-je.
- T'es sûr ?
- Oui. Alors ?
- ...
- S'il te plaît...

PDV de Victoire :

Trop de choses qui se mélangent dans ma tête... Ça n'a jamais été autant en bazar qu'aujourd'hui. Je veux qu'il reste... Je me sens seule... Sensation que je ne découvre pas, mais que je découvre ne pas apprécier. Car j'adore être seule, mais maintenant... Après ces trois jours...

- ... Oui...

Il me sourit de joie. Mais après petite réflexion...

- Non en fait.

Son sourire s'efface, laissant place à de l'incompréhension.

- Mais...
- Écoute, je voudrais que tu restes...

Ouh la la... Vas falloir que tu te décides Victoire parce que là c'est plus possible...

- Mais...
- Mais ?
- Je ne veux pas te retenir plus longtemps.
- Je n'ai rien d'autre à faire.
- Mais si !
- Mais non.

Oh...

- Je fais quoi alors ?
- ... Tu restes ?

Oh non...

- Ok !
- En fait non s'il te plaît...
- Tu te fiches de moi ?

Oups...

- Non non désolée Florent...
- Et bien je reste, comme ça tu n'auras pas à choisir !

Bravo...

PDV de Florent :

Je m'installe sur le canapé, en compagnie de Victoire à ma gauche. Il est dix-neuf heures trente. Nous ne parlons pas... Je me mets à jouer de ma guitare, pour faire passer le temps et me calmer par la même occasion. En jouant, je me mets à chanter. Du Mozart l'Opéra Rock, mais aussi d'autres chansons, comme des Stones ou autres. Les classiques quoi. Victoire me sourit.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu te ramènes jamais sans ta guitare ?

Je lui rends son sourire.

- Jamais.
- Tu as pris des cours ou tu as appris tout seul ?
- Tout seul.

Et voici comment je me retrouve à parler de ma formation musicale à Victoire ! Elle semble fascinée. Je peux en apprendre plus sur elle. Par exemple, étant jeune, elle a joué de la harpe.

- Très bel instrument !
- Merci ! Me répond-elle avec un sourire.

Je me remets à jouer, et cette fois-ci, elle chantait avec moi. On a chanté tout le répertoire de Mozart l'Opéra Rock. Elle quitte le salon subitement puis revient avec un petit poignard en plastique quelques secondes après, et m'imite dans mon rôle de Salieri.

- Je voue mes nuits à l'Assasymphonie, aux requiems ! Tuant par dépit, ce que je sème. Je voue mes nuits à l'Assasymphonie, et aux blasphèmes ! J'avoue, je maudis tout ceux qui s'aime !
- Bravo ! Tu m'imites bien !
- Je sais je sais...
- Tu te jetterais pas des fleurs par hasard ?
- Totalement ! Me répond-elle en rigolant.

J'ai réussi à la détendre, et moi avec. Elle mérite vraiment de passer ce casting... Au bout de dix minutes, Victoire s'endort sur moi. Je la regarde dormir paisiblement, continuant de jouer pour ne pas la réveiller... Ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu aussi calme... Et aussi belle... Non non non. Rien. Je ne mets pas longtemps à m'endormir moi non plus, bercé par ma propre musique...

PDV de Victoire :

Je viens de me réveiller sur Florent... Je ne sais pas qu'elle heure il est et je ne sais pas combien de temps j'ai dormi... Mais j'ai la flemme de bouger... Donc j'attends... Florent se réveille cinq minutes après moi, sous un appel téléphonique.

- Allô ?
- ...
- Oui ? Quoi ?
- ...
- Oh... Euh... Mikele sera là ?

Quoi ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?!

- Dans combien de temps ?
- ...
- Ok... Bon je serai là.

CLIC

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Dove vient de m'appeler et veut me parler...
- Ah...

Pour une fois, je ne veux pas lui poser trop de questions. Il a le droit d'avoir une vie privée lui aussi.

- Il est quelle heure ? Le questionné-je.
- Vingt-et-une heures.
- Sérieux ? Il veut te parler à vingt-et-une heures ?
- Non non ce sera pour demain...
- Ah...
- Tu ne devrais pas aller au commissariat ?
- Si... Mais j'ai envie de profiter des derniers instants de calme chez moi... Et puis j'ai encore le temps.

PDV de Florent :

Totalement compréhensible.

- Il est à combien de temps à pied le commissariat ?
- Trente minutes à partir d'ici...
- Donc on partira à vingt-deux heures vingt... On leur laisse dix minutes de marge, au cas où ils soient stricts avec les horaires...
- Pourquoi "on" ?
- Je t'accompagne !
- Ah...
- Bah tu ne croyais quand même pas que j'allais laisser une jeune femme seule dans la rue à cette heure-là !
- ... Mouais... Je suis pas faible. Du moins, je sais me défendre physiquement.

Non, tu n'es pas faible mais tu es belle, et ça pour les racailles, ça leur suffit.

- En effet, tu es loin d'être faible, et j'en ai eu plusieurs fois la preuve ! Tu as été plutôt violente avec ce gars...
- Qui ? L'agresseur ? En même temps c'est normal. Après ce qu'il a fait à Rose...

Oh non ! Oh non ! Pourquoi j'ai parlé de ça moi ! Non ! Je suis censé la calmer, pas la déprimer ! En plus, j'ai réussi... Et bah voilà... Ses yeux recommencent à briller... Elle se lève en vitesse et se met à faire les cent pas.

- Je comprends pas. Et ça, ça me frustre. Pourquoi Rose ? Elle a rien fait ! Ce n'est pas elle qui a vu le suicide-meurtre, c'est moi ! Pourquoi ? À moins que...

Sa voix tremble...

- Tu crois qu'ils auraient pu nous confondre ? Qu'ils ont cru que c'était moi alors qu'en fait...

Sa voix se brise. Je la prends de suite dans mes bras, espérant de tout cœur que ça arrête de justesse ses pleurs... Trop tard... Ça a déjà commencé...
Florent t'es vraiment trop con de lui avoir rappelé.

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant