CHAPITRE 51

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Vingt-trois Décembre

PDV de Rose :

L'enterrement de Romain est passé, Victoire n'a pas voulu m'en parler mais je la laisse. Mais... Demain c'est Noël ! Je ne sais pas quoi offrir à la troupe, mais pour Victoire j'ai une idée.

- Bonjour Rose.
- Bonjour Paul.
- Demain c'est Noël.
- Oui... D'ailleurs, je peux vous demander une petite faveur ?
- ... Oui.
- Pourriez-vous me ramener des papiers et des stylos je vous prie ?
- ... C'est pour écrire ?
- Pour faire un cadeau de Noël à une de mes meilleures amies.
- Oh ! Mademoiselle Victoire Lenoir ?
- Oui.
- D'accord, je reviens tout de suite.

Il est vraiment gentil Paul. C'est pas un vieil infirmier relou qui énerve tous ses patients. Il est compréhensif et... Puis je ne sais pas, je l'aime bien. Par contre, je me demande toujours pourquoi est-ce qu'il me vouvoie depuis quelques jours.

Il revient avec des papiers et des stylos de toutes les couleurs. Je l'en remercie franchement. Il reste avec moi tandis que j'écris des mots gentils sur les papiers, ainsi que des bons pour "ne pas cuisiner", "ne pas faire le ménage", "aller au restaurant", "aller au cinéma", "faire un câlin" et "faire la grasse matinée". Paul reste dans son coin, à la fenêtre, à me questionner sur ma vie. On toque à la porte. Je range rapidement tous mes papiers et mes stylos dans mon lit.

- Je peux ?
- Oui oui.

C'est Merwan. Paul part de la chambre, nous laissant ainsi seuls.

- Ça va ?
- Oui oui ça va ça va et toi ?
- Ouais ! Demain c'est la tournée du papa Noël !
- Et ouais !
- T'aimes Noël ?
- J'adooore Noël, oui ! Et puis j'ai un peu tendance à avoir cinq ans d'âge mental quand je découvre les cadeaux... Et puis même pas besoin de ça ! Juste d'avoir l'ambiance de Noël avec les décorations sur les lampadaires me suffisent !
- Pareil ! Mais ma famille me manque...
- Ouais... Ma famille me manque, mes amis me manquent.
- Elle est venue te voir, ta famille ?
- Oui mais que deux fois... Ils habitent à Marseille je te rappelle, c'est pas la porte à côté. Même carrément pas.
- Ah ouais c'est vrai, petite Marseillaise ! Comme Melissa !
- Et ouais. Vive Marseille. Pastis, soleil, pétanque, mer, mouettes, cigales, grande roue, vieux port, Bonne-Mère, lavande, savon, Olympique de Marseille. Que de positif !
- Ah ah ! Tu me le vends bien !
- Pas besoin de le vendre, il attire tout seul !

Nous éclatons de rire.

- Tu es tout seul ?
- Ouais, ils répètent, moi j'ai fini et je leur ai dit de venir me rejoindre ici quand ils auront fini.
- Ah d'accord !
- D'ailleurs, on viendra te voir demain pour Noël, t'inquiète pas ! On viendra dès qu'on pourra, pour passer le plus de temps avec toi. Par contre, je ne pense pas qu'il y ait tout le monde...
- Oh pas grave ne vous inquiétez pas !
- Ils veulent profiter de leur famille.
- Ce qui est tout à fait normal.
- Je ne serai peut-être pas là...
- Mais t'inquiète pas ! Moi, tu me vois tous les jours ! Tu vois moins souvent ta famille que moi ! C'est grave quand même ! Donc franchement je ne t'en voudrais pas, profite !
- Merci.

On parle de tout et de rien.

- Oh ! Tu te souviens du premier jour où on s'est vu ?! Lui demandé-je.
- Ah bah oui, ça je m'en souvient !
- T'as directement annoncé la couleur ! "Salut mes chatons ! J'espère que vous allez bien parce que ce soir, ça va envoyer du pâté" je crois !
- Ouais, ou un truc pas loin !
- Bon sinon avec Angel, tranquille ? Marine aussi ?
- Ouais ouais franchement ça va, elles sont toutes les deux sympas !
- Ah bah tant mieux alors !
- Je peux te poser une question ?

Je déteste quand on me demande ça.

- Euh oui vas-y.
- Pourquoi Victoire m'a regardé bizarrement quand j'ai dit que j'aimais bien Marine ?
- Parce que Marine lui a fait un sale coup, pas plus tard que le cinq décembre !
- Quoi ?!
- Les câbles.
- Oui et ?
- Et alors Marine a accusé Victoire alors qu'elle n'a rien fait.
- On n'en sait rien, le mystère n'a jamais été résolu et ne le sera sans doute jamais.
- Peut-être, mais je vous jure que Victoire n'a rien fait. C'est pas son genre. Je suis sûre qu'elle a passé plusieurs minutes à analyser les câbles sous tous les angles. Elle ne néglige rien, ce qui peut être une qualité comme un défaut.
- ...
- Non franchement vous devriez la croire, je la connais depuis dix ans. Elle n'a aucune raison de faire ça !
- Oui... Je ne sais pas... Enfin bref, de toute façon c'est passé !
- Exactly coconut !
- Pourquoi tu dis ça ?
- Hum... Bonne question. Franchement je sais pas, j'en avais envie, c'est tout !
- Ok la poule.
- Je préférerais la chèvre si ce n'est pas trop demander.
- D'accord ma chèvre.
- Bêêêêê !!!
- Nickel ! Parfait, ne change rien, c'est magnifaïque ma chérie !
- Mais je sais je sais, je suis parfaite.
- Oh oui ma reine !
- Rien que ça !

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant