CHAPITRE 50 (1/2)

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Vingt-et-un Décembre

PDV de Rose :

- Bonjour ! Vous avez bien dormi mademoiselle ? Me questionne Paul.

Pourquoi il me vouvoie alors qu'avant il me tutoyais ?

- Oui. Merci. Il est quelle heure s'il vous plaît ?
- Onze heures.
- D'accord merci...
- Ah, au fait, vous avez de la visite. Enfin, comme tous les jours... Je les laisse rentrer ?
- Oui oui vous pouvez, merci.
- Mais de rien. Un seul à la fois ou...?
- Comme vous voulez, je m'en fiche.
- ... Bon, je les fais tous venir, vous choisirez.

Il part les chercher et revient pour leur ouvrir la porte de ma chambre. Tout le monde arrive.
Victoire, Florent, Diane, Melissa, Merwan, Solal, Maeva, Mikele... D'ailleurs, je m'en fiche de lui, je ne l'aime pas comme j'aurais pu me persuader alors que je venais à peine de le rencontrer.

Et si Victoire m'entendait, je serais prête à parier qu'elle me dirait : « arrête de te mentir à toi-même, t'aimes Mikele, ça crève les yeux donc arrête de le mépriser. »

Avec la troupe, on commence à raconter chacun nos journées bien qu'elles soient toutes identiques -enfin, pour les chanteurs- à cause des répétitions quotidiennes. Je profite d'un moment d'inattention collective envers moi pour demander du regard à Victoire. Non. Elle attend quoi ? C'est elle qui m'en parle non stop depuis trois jours et elle ne leur dit rien à eux ! Je la supplie du regard de ne pas leur faire ignorer ceci plus longtemps. Elle baisse les yeux puis un petit sourire s'installe sur ses lèvres. Ouh la la... Elle est bizarre... Elle parle de la mort du mec qui l'aimait et... Elle sourit. Oui, bizarre.

- J'ai quelque chose à vous annoncer... commence Victoire.

Ah ! Enfin !

- Oui ? Demande Diane.
- On t'écoute, la rassure Maeva.
- Rose est enceinte.

Je me redresse dans mon lit à la vitesse de la lumière, ignorant la douleur.

- HEIN ?! Qu'est-ce que tu racontes toi encore ?!

Tout le monde me regarde avec des gros yeux tout ronds.

Elle garde son sérieux et continue :

- Depuis un mois.

J'écarquille les yeux.

- Bah oui bien sûr ! De quintuplés en plus ! Ironisé-je. N'importe quoi !
- Euh... Je vais vous laisser discuter de ça entre filles... décide Florent.

Il se dirige vers la porte suivi par tout le monde. Sauf de Victoire qui reste avec moi. La porte de referme sur eux.

- Qu'est-ce que tu racontes comme connerie ?!

Je n'aime pas être vulgaire mais là... Là c'est exceptionnel.

- Et bah quoi ?
- Non mais sérieusement ! Pourquoi tu dis ça ?!
- De quoi ?
- Que je suis enceinte ! C'est n'importe quoi ! Qui t'as dit ça ?! M'emporté-je.
- Paul.
- Non.
- Pourquoi ?
- Parce que.
- C'est pas une réponse. Parce que vous restez souvent ensemble ? Me demande-t-elle avec un sourire ironique.
- Non, simplement parce que je serais la première concernée, réponds-je sèchement, je n'ai pas envie de rire.
- Roh... Bah oui c'était une blague !
- Très drôle, la blague...
- Roh ça va ! Rigole un peu !
- Non j'ai pas envie.
- Pourquoi ?
- Parce que tu m'as énervée et puis c'est bizarre que toi tu fasses des réflexions comme ça.
- Pourquoi ?
- Parce que ! Et puis t'as vu un peu ce que tu racontes ?! C'est n'importe quoi et tout le monde te croit !

Il y a un blanc entre nous. Ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé. Je le brise :

- Tu peux les ramener s'il te plaît ? Je ne peux pas bouger de mon lit...
- De ?
- La troupe.
- Aaah... Non.
- Et pourquoi ?
- Parce que si j'ai "détendu l'atmosphère" avec cette "blague"...
- Non, la coupé-je sèchement.
- ... C'était pour que t'arrêtes de me fixer.
- Mais t'attends quoi pour leur dire ?
- Je ne suis pas prête... Déjà que là, après je vais me casser alors...
- Quoi ?! M'exclamé-je. Où ça ?!

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant