CHAPITRE 75 (2/3)

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Chambre de Florent et de Mikele, 20h00

PDV de Rose :

Tout le monde me sourit. Personne ne sait s'ils doivent venir me prendre dans les bras. Je peux le lire dans leurs regards. La première à se lever est Diane puis tout le monde l'imite petit à petit. On ne s'attendait pas du tout à me voir aujourd'hui et ses dérivés. Voilà ce qu'on me dit.

L'attention se porte tout de suite sans surprise sur moi. Qu'est-ce que j'ai fait en Australie ? Pourquoi je suis partie si tôt ? Voilà ce qu'on me demande. Puis quelques minutes après, l'ambiance dans la chambre de Florent et de Mikele devient pesante. Le silence se fait plus souvent entendre qu'avant que je ne parte en Australie. On peut voir qu'il s'est passé des choses. On peut lire dans le regard de Victoire que même si elle a commencé, elle ne les a pas encore totalement pardonnés.

Et puis aussi elle m'a dit qu'elle aimait Florent... Enfin... Elle l'aime et voilà ce qu'il lui a dit... "l'arrivée de Marine nous a peut-être fait voir ton vrai visage"... Génial, merci Florent... Il va vraiment falloir que je lui parle.

Les minutes partent en même temps que les personnes présentes dans leur chambre.
Victoire me donne rendez-vous dans la chambre, et Diane prend son fauteuil et l'emmène. Vers vingt-et-une heures, nous nous retrouvons tous trois avec Mikele et Florent.
Il faut vraiment que je parle à Florent. Et qu'il soit SEUL.

- Mikele tu peux partir s'il te plaît ? Lui demandé-je. Il faut que je parle à... à Florent...

Il m'obéit sans problème et ferme la porte derrière lui. Bon... Allez je me lance.

- Florent... Il va vraiment falloir que je te parle...
- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?
- Il y a que vous avez préféré croire Marine au lieu de Victoire pendant trois semaines. Je pense que vous le savez tous, mais ça l'a blessée, même si elle ne vous l'a pas toujours montré. Elle a été très touchée de vous voir vous éloigner d'elle petit à petit alors qu'elle n'avait rien fait. Toi aussi tu t'es éloigné d'elle et crois-moi qu'elle a bien ressenti les pertes. Le pire a été quand Merwan l'a quittée parce qu'il était le seul qui lui faisait encore un minimum confiance. Après pour couronner le tout, elle se fait virer ! Ça ne fait pas un peu beaucoup ? Personne n'a eu l'idée de chercher à comprendre ce qu'il se passait depuis l'arrivée de Marine ? Vraiment, si le problème venait de Victoire, il y aurait eu des problèmes depuis Septembre.

Il hésite avant de m'avouer, penaud :

- On s'est dit que tu aurais peut-être pu la couvrir...
- Vous doutiez d'elle et de moi... Génial. On a déjà fait quelque chose qui aurait pu vous porter préjudice ?
- ...
- S'il te plaît ne me réponds pas les agressions, le coma et le meurtre-suicide, parce que crois-moi qu'on s'en serait bien passé de tout ça !
- ...
- Alors ?
- Non.
- Voilà. On ne vous a jamais rien fait de mal. Donc s'il vous plaît, si un jour vous avez une nouvelle arrivante qui vous balance des conneries telles que celles qu'a pu dire Marine, vous saurez que le problème vient d'elle, et non pas de nous, comme vous avez pu le croire.
- Hum... Aquiesce-t-il.
- On vous faisait confiance encore plus qu'à n'importe qui. Il ne faut pas oublier qu'à la base, on n'est que des fans. Tout ce qui est arrivé ensuite, notamment qu'on travaille avec vous n'est arrivé que par hasard. Avec tout ce que vous avez fait pour nous depuis Septembre, et même depuis avant sans que vous ne le sachiez, j'espère que vous comprenez qu'on n'aurait jamais pu vous faire ça, ni même le penser !
- On est désolé...
- C'est très gentil de le penser, mais il faut le montrer. Ne le prends pas mal hein, je veux juste dire qu'après les trois semaines de supplice qu'a passé Victoire, un simple "désolé", aussi honnête qu'il soit ne suffira probablement pas. Vous vous rendez compte qu'elle a quand même frôlé la mort ? Si elle ne l'avait pas juste frôlée, là on serait TOUS en deuil. Et vous n'auriez pas pu vous excuser. Il y aurait eu beaucoup de regrets. Des regrets de la part de tous, mais tu aurais eu d'autres regrets aussi, toi, et juste toi.
- Pourquoi ?
- Parce que je suis sûre que tu aurais regretté très profondément de ne pas lui avoir avoué tes sentiments.

...

- Bon bref. Il est tard. Je te laisse. Mais s'il te plaît Florent, penses-y.
- ... Bonne nuit.
- Bonne nuit.

Je sors de la chambre et Mikele y rentre.

PDV de Florent :

- Elle t'as parlé de quoi ? Me demande Mikele.
- Pourquoi ? Ça t'intéresse tant que ça ?
- Bah... Oui, m'avoue-t-il.
- Pour faire simple, elle m'a dit que ce qu'on a fait et ce qu'on a dit à Victoire l'a beaucoup blessée même si elle ne l'a pas toujours montré. Et elle m'a dit que puisqu'au début elle n'étaient que des fans, elles n'auraient jamais pu nous faire tout ça ni même le penser.

Et dire qu'au départ elles n'étaient que des fans... alors que maintenant Victoire... a failli être... maman... par ma faute...

- Ah oui c'est vrai... Souffle-t-il.
- Quoi ?
- Au début elles étaient juste des fans... Répète-t-il.
- Ouais...
- Hum...
- Et maintenant Rose est devenue bien plus qu'une simple fan, n'est-ce pas ? L'interrogé-je avec un sourire malicieux.
- N'importe quoi... Enfin si, maintenant elle n'est plus simplement une fan, ni pour moi ni pour personne d'autre. Elle est maquilleuse ! Et puis bon... Toi avec Victoire euh...
- Non il n'y a rien du tout, riposté-je.
- C'est bien plus qu'une fan ou qu'une technicienne pour toi !
- Si tu le dis ! Puisque tu as l'air d'être plus au courant que moi !
- Oh mais c'est vrai ! Tu l'aimes et tout le monde dira la même chose que moi si tu leur demande.

... Peut-être...

- Tout le monde sait que tu l'aimes et tu refuses encore de nous le dire !
- ...
- Alors ? Force-t-il.
- ... Vous ne pouvez pas le savoir.
- Pourquoi ?
- Parce que...
- Parce que quoi ? Continue-t-il.
- Parce que même moi je ne sais pas, admets-je.
- ... Tu sais quoi ? On dort et la nuit te portera conseil. Euh... C'est bien ça qu'on dit ?
- Oui oui bah vas te coucher toi aussi alors.

Nous nous glissons chacun sous nos draps respectifs. Le temps passe dans le silence.

Peut-être... Je ne sais pas... Mais si... Aucune preuve... Mais... Oui... Non... Aucune preuve... Oh arrête... Après réflexion... Je ne sais plus... Il se peut... C'est possible... Non... Probable... Les heures passent. Je regarde mon téléphone. Déjà une heure du matin... Je tue le temps en me faisant les mêmes réflexions... Je ne l'aime pas... Enfin... Si... Mais non... Probablement mais... Mais... Mais il n'y a pas de "mais"...

Mikele dort déjà... Enfin c'est presque sûr.

- Mikele ? Chuchoté-je.

Le silence me répond. Si... Non. De toute façon je ne crains rien... Mais non. Quoique...

- Mikele... Je crois... Je crois que j'aime Victoire... Que je l'ai toujours aimée... Avoué-je en fixant le plafond.

Mikele bondit dans son lit et s'écrie :

- C'EST VRAI ?!

Et merde, il ne dormait pas...

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant