CHAPITRE 47 (1/2)

102 12 4
                                    

PDV de Victoire :

- Entrez !

L'infirmier rentre et pose sur mon lit mes vêtements encore plein de sang, ainsi que deux béquilles.

- Merci... Vous ne devriez pas faire ça.
- Je sais.

Il sort quelques minutes, le temps de me laisser me changer. Oh ça pue... Merci le sang séché... Dommage qu'il n'y ait pas un peu de parfum. Pourquoi je pense ça, moi ? Bref. N'empêche, si on me demande, je pourrais dire que c'est un style le blanc et rouge pas du tout uniforme... Roh bref.

Il revient, je m'arme de mes béquilles mais il m'oblige à rester dans un fauteuil le temps que nous sortions de l'hôpital.

"Vérification" dit-il à chaque infirmier que nous croisons.

Puis il arrive à me faire sortir par la porte des urgences. Je prends mes béquilles et le suis jusqu'à sa voiture qui est garée sur le parking de l'hôpital. Ce blond aux yeux bleus m'aide à m'assoir avant de démarrer. Le temps de trajet semble si long...

- Encore merci...
- Encore de rien... M'imite-t-il.
- ... Excusez-moi...
- Oui ?
- Vous... Vous appelez comment ?

Il rigole avant de me répondre :

- Vous n'avez pas lu mon nom sur ma blouse tout à l'heure ?
- Euh... Non.
- Je m'appelle Romain Durand.
- Enchantée, Romain Durand.
- Enchanté, Victoire Lenoir.

Il me regarde un instant dans les yeux. Ce type a l'air sympa... C'est pas dans mon habitude de monter en voiture avec un inconnu, mais là, il s'agit de Rose.

J'ai mal à la nuque...

Après les embouteillages, nous arrivons enfin à Saint Denis. Puis nous trouvons le parking de l'hôpital en question. Mon cœur fait des bonds. Je vais revoir Rose. "Gravement blessée" avait dit Romain... Cela me fait frissonner.

- Oh non... Murmuré-je en fixant deux voitures devant moi.
- Quoi ?
- Je jurerais que c'est la voiture de Nebout et à côté celle de la troupe.
- ... Nebout... Le commissaire ? Une voiture de police reste une voiture de police.
- Peut-être mais je pense vraiment que c'est celle de Charlie.
- Mademoiselle...
- Victoire. Peut-on dorénavant nous... Tutoyer et nous appeler par nos prénoms ? Après ce que vous avez fait pour moi...
- Bien sûr Victoire ! Bon, alors on y va ?
- ... On y va.

Nous pénétrons à l'intérieur du bâtiment. Il retrouve son contact qui lui indique une chambre. Elle est dans une aile à part du bâtiment. À part. La partie des blessés grave. Mon sang se glace.

- Victoire ?! M'interpelle une voix que je ne connais que trop bien.

Je me crispe avant de me retourner.

- Charlie...
- Qu'est-ce que tu fais ici ?! En béquilles ?! T'es censée être dans un lit d'hôpital !
- Je vais bien...
- Mais oui bien sûr que tu vas bien ! On t'a juste enfoncé un couteau dans la jambe pas plus tard que ce matin mais oui tout va bien ! Ah oui t'as aussi "accessoirement" fait un arrêt cardiaque.
- Charlie s'il te plaît... T'es tout seul ici ?
- Non, m'interrompt une voix devant moi.

Je relève la tête et fais face à Solal. Je baisse la tête. Je ne veux pas les voir. Je ne peux pas les voir. Je ne suis pas prête. Il s'approche.

- Ne bouge pas, lui ordonné-je presque.
- Ça, n'y compte pas !

Il vient et me fait un câlin forcé puis m'emmène dans une salle d'attente. Ils sont tous là mis à part... Merwan.

- Bonjour... Leur dis-je, toute penaude.
- Victoire !!!

QUAND LE RIDEAU TOMBE  {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant