QUAND LE RIDEAU TOMBE {FanFiction Mozart l'Opéra Rock}

CHAPITRE 20 (2/2)

PDV de Mikelangelo :

Mais qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai rendez-vous à midi avec Rose... Bon là il est midi quinze, je suis un peu en retard mais... Elle vient vers moi, elle pleure. Je ne l'ai jamais vue pleurer, et ça me fait de la peine de la voir comme ça sans pouvoir rien faire, je suis très sensible aux autres... En venant vers moi, je peux lire sur ses lèvres : "Aide-moi". Elle me fait un câlin, je ne sais pas pourquoi. Je n'en profite pas réellement, je me demande vraiment ce qu'il se passe. Elle me chuchote encore une fois : "Aide-moi... Je t'en supplie... Aide-moi Mikele..." encore plus désespérée que tout à l'heure.

Elle m'explique brièvement la situation, je sens une bouffée de rage m'envahir, même si je ne suis pas du genre violent. J'essaie de garder mon calme. L'homme s'approche de nous. Elle tourne la tête rapidement et l'aperçoit. Elle me chuchote rapidement :

- Joue mon grand frère, tu sors des Baumettes. Tu dois lui faire peur pour le faire fuir...
- Baumettes ?

Ça me dit quelque chose...

- Prison à Marseille.

Ah oui !

- S'il te plaît... Aide-moi...

Je la regarde dans les yeux, elle est paniquée. Je cherche à la calmer, mais même moi je ne suis pas calme. Je lui pose une question par mon regard. Elle n'a pas besoin de mes mots pour me comprendre.

- Non, je reste là avec mon téléphone.

Je me retourne. J'ai plein d'émotions en même temps : la rage, l'inquiétude, le désespoir... Je m'avance vers l'agresseur. Je ne sais pas quoi faire. Au fond de moi j'ai envie de le frapper, mais c'est pas mon genre.

"Tu dois lui faire peur pour le faire fuir..." Je suis un ancien prisonnier de Marseille, je dois faire peur. J'essaie de me mettre dans la peau du personnage, pour l'aider... Pour aider Rose. Je dois l'aider. Je dois l'aider. Je dois l'aider ! Je suis de plus en plus près de l'homme... et de plus en plus énervé.

Il y a gros bruit derrière moi, je me retourne instinctivement. Rose est par terre, il n'y a personne autour. Je fais demi-tour et pars en courant vers elle.

Je m'arrête devant, me retourne et vois son agresseur qui me suit. Mais lui, il ne vient pas parce qu'il est inquiet... L'homme court vers moi. Je cache Rose derrière moi et mets mes mains en avant pour nous protéger.

Je ferme les yeux.

BOUM !

PDV de Victoire :

Après avoir reçu le message de Rose, je suis tout de suite sortie de la maison. Elle ne me fait jamais de mauvaises blagues qui peuvent être dangereuses. Elle ne rigole pas avec le danger, et moi non plus. Je dévale les escaliers et me mets à courir dans la rue comme une folle. Où est-ce qu'elle m'a dit qu'elle serait déjà ?! Putain Victoire, rappelle-toi !!! MERDE !!! Elle a un déjeuner, rendez-vous midi à la... à la gare !!!

Je cours vers la gare et arrive dix minutes plus tard. À ma gauche, Rose est avachie au sol, Mikelangelo devant elle, bras tendus vers l'avant. Un homme blond arrive vers eux en courant.

Je sais ce que je dois faire. Je n'ai pas besoin d'une seconde de réflexion, je suis déjà en train de me taper un sprint vers l'homme. Je me rapproche. Il est à deux mètres de moi. Je prends mon élan et lui saute dessus, le plaquant au sol de toute mes forces. Il est allongé sur le ventre, j'ai mon genoux sur son dos pour l'empêcher de se relever, et je lui fais une clé de bras. Et oui, encore une. Enfin, comme il est au sol, c'est même plus une petite clé de bras... C'est carrément du self-défense ! Enfin, je me suis pas défendue, mais j'ai défendu une amie donc ça revient au même !

Mikelangelo se lève d'un bond et part en courant vers l'homme que je viens de plaquer.

- Non, reste avec Rose, je le maîtrise !

Il m'obéit. Je dis ça mais je meurs d'envie d'aller la voir, donc s'il s'occupe de l'homme, je pourrais aller la voir et lui parler, lui demander ce qu'il s'est passé...

Je sors mon téléphone, et commence à appeler la police. Dix minutes après, ils sont là. Un policier s'approcha de moi et me chuchote : "Encore toi ?!" C'est le même policier à qui j'ai tenu tête à la villa et au commissariat...

Et oui, que veux-tu... Il en faut des supers-héros. Supers-héroïnes, dans ce cas là. Pourquoi je me fais ce genre de réflexions ? C'est Rose qui doit les faire normalement ! Oh mon dieu, quand je me mets à faire comme elle, c'est qu'elle me manque. Si elle me manque, c'est que c'est grave ce qu'il s'est passé.

Les flics nous embarquent tous les trois dans une voiture de police, mais Rose est avec les infirmières. Elle ne s'est pas réveillée... Je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Mikelangelo ne parle pas, ça me fait bizarre. Il fixe un point imaginaire en hauteur, ses yeux brillent...