Chapitre 12

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Suite au départ de la louve, je m'étais rendue compte que j'avais un faim incroyable. Le genre qui vous retourne tellement l'estomac que vous vous demandez si vous voulez réellement manger. Il faut dire que j'avais été très active durant la nuit et que mon demi sandwich avant d'aller courir était bien loin. Surtout pour un estomac sur patte comme moi!

J'avais rapidement dévoré les restants de ragoût de la veille avant de sauter dans la douche. Je ne pu m'empêcher de sourire en trouvant un cheveux blanc près du drain mais secouais vivement la tête. Si je commençais à rêvasser, j'allais manquer d'eau chaude avant d'avoir terminé.

Je me lavais rapidement en chantant quelques airs hasardeux et m'habillais d'un simple t-shirt et d'un jogging. Malgré ce qui m'attendais, j'étais plus heureuse que jamais. Je rendit même son sourire à ma mère en sortant de la maison munie de mon arc, bien en sécurité dans son étuis. J'avais l'impression que rien ne pouvais m'atteindre, je flottais littéralement sur un nuage en me rendant machinalement au centre d'entraînement. 

J'arrivais devant la grande bâtisse blanche près d'une heure en avance. Ce n'était d'ailleurs pas par obligation... enfin pas vraiment. Je m'étais dis qu'avant de combattre mon père, il était mieux pour moi de m'échauffer bien comme il faut. Je ne parle pas juste des muscles mais aussi de mon esprit. Attention, je ne suis pas bête au point de croire que je pouvais gagner mais je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour me ridiculiser le moins possible. Belle confiance en sois... ouais!

Je me rendis donc directement tout au fond du terrain, là ou m'attendaient mes cibles. Pour une fois, il n'y avait absolument personne dans les alentours. Je pris mon temps, sortis mon arc et décochais les flèches les unes après les autres. Comme toujours, mes tirs étaient parfait mais ce n'était pas la raison de ma présence. Ce que je recherchais c'était cet océan de quiétude dans lequel je plongeais dès que mes doigts caressait le fin métal de l'arme. Je mis plus de temps que d'ordinaire à le trouver puisqu'il était transpercés par ces magnifiques yeux verts qui me captivaient.

J'actionnais donc le lanceur de cible, espérant que le niveau de concentration nécessaire allait me changer les idées. À ma grande surprise, je manquais la première et puis la deuxième. Oh la, ça va pas Yumi. Un peu de nerf! Me secouais-je mentalement. Je détestais manquer mon coup. Ce n'était pas une question d'orgeuil comme certains pourraient le croire. Je savais simplement que je pouvais les atteindre sans problème alors l'idée de les rater aussi pitoyablement que je venais de le faire me consternait.

Je pris une profonde inspiration, visais la prochaine cible et relâchais mon souffle au même moment où mes doigts laissèrent glisser la corde. Ma flèche atteignit la cible avec une telle puissance que le plastique éclata en morceau, me laissant un sourire satisfait. Je sortis une autre flèches mais au moment où je l'encochais, des applaudissements me firent sursauter. Je me retournais d'un coup, en proie à une panique sans nom. J'ignorais pourquoi mais j'avais surtout peur qu'il s'agisse d'Élizabeth.

Heureusement, ce n'était pas le cas. Je me détendis en reconnaissant le jeune homme qui me souriait de toute ses dents. Il était si grand que je devais lever la tête pour lui jeter un regard mauvais malgré ma forte envie de lui sauter dans les bras. Non seulement j'était plutôt petite mais lui-même était considéré comme un géant avec son 6 pi 7 alors je vous laisse imaginer le tableau.

- Bon sens... tu m'as fait peur Ethan.

- Toujours aussi nerveuse à ce que je vois.

- C'est ta faute, tu t'amuses toujours à me surprendre.

- Allez Poucette fais pas la tête et viens me donner un calin.

Je râlais tout de même mais souris quand il me serra dans ses bras. Ethan était mon meilleur ami depuis toujours. Nous avions grandit ensemble ici et étions inséparables avant qu'il n'entâme des études en médecine en ville. Il ne revenais que quelques semaines une fois de temps en temps pour revoir sa famille et moi, biensur.

ÉlizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant