Chapitre 27

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Je décroisais ses bras sous son regard interrogateur avant de me faufiler tout contre elle. Elle se détendit presque immédiatement et me rendit mon étreinte en soupirant d'aise, la joue appuyée sur le dessus de ma tête.

- On ne peut pas changer le passé mais si tu veux de moi, je veux bien passer toutes mes nuits à tes côtés.

- Il n'y a rien dont j'ai plus envie.

À deux, nous étions arrivés à préparer ma valise en un temps record. J'y avais mis quelques vêtements ainsi que des livres que j'aimais particulièrement, mais rien de plus. J'ignorais presque tout de ce qui m'attendais alors je ne savais pas ce dont je pourrais avoir besoin. Je tapais nerveusement du pied en jetant un regard circulaire à ma chambre à la recherche de quelque chose que j'aurais pu oublier.

- Tu es nerveuse.

- Es-ce si surprenant?

- Bien sur que non. Je suis surprise que tu tiennes encore le coup, j'en ai vu plus d'un faire une crise de nerfs suite à une morsure.

Je soupirais en m'asseyant lourdement sur le bord de mon lit. J'étais épuisée par tout ce qui m'étais arrivée ces derniers jours. J'aurais eu besoin d'une bonne pause, mais c'était impossible parce que mon temps était compté. J'avais l'impression d'avoir une sentence de mort au dessus de la tête et en un sens, c'était bien le cas. Je pouvait péter un câble à tout moment et je risquais fortement de ne pas survivre à la douleur de la première transformation.

- Je suis fatiguée, je crois que je ne réalise pas vraiment tout ce qui est en train d'arriver.

- C'est normal... ça fait beaucoup.

Elle s'approcha suffisamment pour que j'appuie mon front sur son ventre quémandant inconsciemment de l'affection qu'elle ne se fit pas prier pour m'accorder. Ses doigts caressais doucement mon cuir chevelu me faisant soupirer d'aise. Je lui en voulais toujours pour ce qui s'était produit, je sentais encore ma rancune bouillir au creu de mon ventre mais j'avais tellement besoin d'elle en ce moment. Si la situation avait été différente, j'aurais été bien loin de lui accorder mon pardon mais j'avais l'impression que je n'avais pas le choix de le faire pour mon propre bien être mental. Je devais partir de chez moi et laisser tous ceux qui me sont cher derrière pour commencer une nouvelle vie. Elle était la seule qui pouvait m'accompagner et aussi la seule qui pouvait me protéger de l'Alpha qui m'avait mordu. Je n'aimais pas l'idée de profiter d'elle mais je ne pouvais pas y arriver sans elle.

J'étais tellement perdue dans mes pensées que je ne remarquais pas que nous étions observés jusqu'à ce qu'une voix grave résonne agressivement dans la pièce.

- Yumi, je veux te parler.

Je tournais la tête sans pour autant m'éloigner d'Élizabeth. Mon père affichait toujours son air froid mais je sentais qu'il ne faisait que cacher sa colère. Il attendait visiblement que l'Alpha nous laisse entre nous mais j'entourais sa taille de mes bras. Je ne voulais pas affronter mon paternel seule, je n'en avais pas le courage. En réponse à ma demande, elle agrippa plus fermement mes cheveux et me serra contre elle. Je vit la mâchoire de mon père se contracter.

- Seul à seul.

- Elle ne partira pas, père. Si tu veux me crier dessus parce que je me suis fait attaquer par un loup alors fais-le devant elle.

Il serra les poings, tentant visiblement de se contenir.

- Il n'est pas question que tu m'imposes sa présence dans ma propre maison. Si je veux te parler, elle n'a rien à voir dans cette pièce.

Je lui jetais un regard provocateur. Je ne voulais pas qu'elle s'éloigne. J'avais l'impression que j'allais m'effondrer dès qu'elle ne serait plus à mes côtés. Parfois, il suffit d'un personne pour vous tenir debout et elle était ce pilier qui me gardait forte pour le moment.

ÉlizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant