Chapitre 20

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Je n'eu pas le temps de donner d'ordre qu'une bonne dizaine de lycanthropes sortirent de la forêt pour nous entourer. Je restais figée sur place, cette fois je ressentais bien de la peur. Jamais nous n'allions survivre à ceci mais je comptais bien combattre et mourir dignement. J'encochais une flèche d'un mouvement lent en tentant de regarder autour de moi. Mes collègues étaient pétrifiés. Je croisais le regard terrorisé de Dorian et secouais la tête. Je préférais que personne ne bouge pour l'instant. Les loups tournaient autour de nous en humant l'air mais aucun n'attaquaient. Ils se contentaient de grogner dans notre direction mais semblaient attendre quelque chose.

Je m'approchais doucement d'Ashley qui était la plus près de moi. Elle tremblait de tous ses membres et eu un sursaut quand je posais ma main sur son bras. Son regard noisette croisa le miens et elle sembla se détendre légèrement.

- On va mourir?

Elle murmura à peine, les yeux luisant de larmes. Je ne savais pas quoi faire, je me sentais impuissante devant sa détresse. Je glissais mon regard sur mes équipiers. Certains avaient repris le dessus sur leur peur mais je voyais tant de tristesse dans leurs yeux. Les pauvres, il n'était chasseurs que depuis peu de temps. La relève, comme disait mon père et ils allaient tous périr ici, dévorés par une meute de loups. Je portais mon attention sur ceux-ci, espérant voir ceux qui m'avait aider cinq années plus tôt. Je n'arrivais pas à me souvenir leur nom mais s'ils avaient été là, je les aurait reconnu... ce qui ne fut pas le cas.

Je ne comprenais pas ce qu'ils attendaient jusqu'à ce qu'une silhouette que je connaissais que trop bien sorte de la forêt. Je me figeais sur place, la bouche entre-ouverte. J'avais l'impression de voir flou comme si mon cerveau ne voulait pas comprendre. Comment? Pourquoi? C'était impossible et pourtant... Elle se tenait droite et fière derrière sa meute, ses yeux verts analysant la scène. Les loups cessèrent de tourner autour de nous, suivant un ordre silencieux. Elle s'avança tout en détaillant chaque personne jusqu'à ce qu'elle tombe sur moi. Elle fronça les sourcils, me dévisageant franchement. Son regard glissa le long de mon corps avant de se porter sur mon arc que je tenais toujours aussi fermement, prête au combat. Son attention se reporta sur le corps inerte du loup gris que j'avais abattu avant de revenir sur moi. Sans réfléchir, je fis un pas dans sa direction. Mon coeur me semblait si lourd soudainement, mes yeux brûlaient mais aucune larme ne roula sur mes joues comme si elles non plus ne savaient pas comment réagir. Elle n'était dont pas morte, elle avait survécu. J'allais faire un autre pas vers elle quand sa voix s'éleva, toujours aussi dure et puissante.

- Qui votre chef?

Elle ne m'avait toujours pas quitter des yeux alors que je sentais sur moi le poids des regards de mon équipe. J'eu l'impression d'être durement ramenée sur terre et je compris une chose. Si elle n'était pas morte alors elle m'avait abandonnée. Elle m'avait laisser croire à sa mort durant toutes ces années. Encore aujourd'hui, je n'aurais jamais su qu'elle était vivante si un de ses loups ne nous avait pas attaqué. La confusion de mon esprit laissa place à la colère. Je serrais les dents en relevant la tête sans briser notre contact visuel.

- C'est moi.

Une vague de surprise traversa son regard mais elle reprit rapidement son air froid et sévère. Elle s'avança vers moi lentement me faisant goûter à la force de son pouvoir qui pesait lourdement sur mes épaules. Cette sensation... je ne l'avais pas oublier mais elle me semblait bien pire qu'avant. Elle ne faisait pourtant rien de particulier mais je sentais sa force se glisser dans nos esprit pour nous soumettre à sa volonté. Élizabeth était devenue bien plus forte qu'elle ne l'était à l'époque et cette constatation me fit froid dans le dos. 

Elle s'arrêta à un mètre de moi à peine, un fin sourire planait sur ses magnifiques lèvres. Je me demandais ce qu'elle avait en tête quand je sentis la pression de son pouvoir m'écraser de toute part. Mes membres se mirent à trembler, ma tête menaçait d'exploser et pendant une fraction de seconde je sentis ce besoin irrépressible de me mettre à genoux devant elle. Aussitôt que cette pensée traversa mon esprit, je me souvint de ce que son absence m'avait fait endurer et les flammes de ma colère me permirent de rester droite et fière devant elle.

ÉlizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant