Chapitre 35

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- J'ai fait quelque chose de mal?

Je descendis de sur ses cuisses pour mettre un peu de distance entre nous. Je ne savais pas ce que j'avais fait de mal mais je sentais qu'elle n'était pas de très bon humeur. Elle tendit, néanmoins, les bras pour m'attraper les hanches et m'attira lentement vers elle. Son regard froid quelques instants plus tôt se fit doux avant qu'elle n'appuie son front contre mon ventre. Je restais sans bouger un court instant, ne comprenant pas ce qui pouvait bien se passer dans sa tête.

- Je n'ai pas l'habitude qu'on discute mes dires...

Son ton était tout le contraire de ce à quoi je m'étais attendu. Il était doux alors que pour de tels dires, on aurait pu croire qu'elle aurait été fâchée.

- Je suis désolée, je ne m'en rends pas compte.

Elle soupira lourdement comme si elle combattait ses propres pensées.

- Ça ne me dérange pas. J'aime connaître ton avis et que tu n'aies pas peur de m'en faire part mais devant mes loups, ça peut être dangereux.

- Ah bon?

Je me serais attendue à ce qu'elle me dise que ça lui donnait moins de crédibilité ou quelque chose du genre mais étant une Alpha, sa place n'était pas à faire... pas vrai?

- Mhm. S'ils voient que tu peux me faire changer d'avis ou encore me tenir tête, ils vont me considérer comme faible... s'ils le pensent, certains vont en profiter pour me défier aussi ridicule que ça puisse être. C'est simplement dans notre nature et ils perdraient la vie.

- Mais... pourquoi perdraient-ils la vie? Tu leur montre que tu es plus fort et voilà, non?

- Ce n'est pas aussi simple.

Elle soupira sans rien ajouter durant de longues minutes, le front toujours appuyé contre mon ventre. Je finis par entourer ses épaules de mes bras et lui caresser les cheveux doucement. Elle se détendit d'avantage et je fus surprise de la sentir frotter son visage contre moi. Je ne pu retenir un énorme sourire d'étirer mes lèvres devant un comportement aussi adorable. Il ne dura pas bien longtemps puisqu'elle resserra sa prise sur mes hanches pour me faire basculer sur le lit et je me retrouvais prisonnière sous elle. Je levais vers elle un regard surprise alors qu'elle me détaillais avec une lueur prédatrice au fond des yeux. Je sentis aussitôt mon visage brûler de par ce simple échange. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine et je ressentais une envie soudaine et intense qu'Élizabeth me fasse sienne.

Elle prit mes mains et les monta lentement au dessus de ma tête où elle les emprisonna durement. Par automatisme, je tentais de libérer mes poignets mais elle n'eut qu'à serrer d'avantage sa prise.

- Tsk tsk... ne bouges pas.

- Éli.

Je tentais malgré mon envie de refuser son touché. Je ne voulais pas aller plus loin mais les années d'abstinence ne me rendaient pas la tâche facile. Pourtant, elle n'avait encore rien fait et je me sentais déjà faible sous elle. L'une de ses mains glissa le long de mon bras dont elle frôla la peau du bout des ongles. Elle passa ensuite par ma clavicule qu'elle traça attentivement et déjà, je devais me mordre la lèvre pour me retenir de bouger dans tous les sens. Elle me tortura en descendant vers mon ventre, frôlant ma poitrine ce qui me fit courber instinctivement le dos. Mon corps cherchait ses caresses même si ma tête se refusait à se donner aussi rapidement.

Elle remonta mon chandail, exposant la peau jusqu'à mes côtes. Son regard autoritaire croisa le miens et je compris ce qu'elle voulait dire. Une partie de moi voulait faire tout le contraire de son ordre silencieux mais je savais que je ne le ferais pas. Elle relâcha mes poignets et je sentis sa main brûlante se poser au niveau de mes côtes. Elle déposa un rapide baiser sur le ligne de ma mâchoire, puis un autre sans déconnecter son souffle chaud et ma peau. Elle descendit d'une lenteur agonisante jusqu'à mon cou en passant par mon oreille et lécha le long de ma jugulaire. Mon esprit s'embrumait et je lâchais un petit cri de surprise quand elle me mordilla suivit d'un gémissement rauque quand elle aspira sauvagement ma peau. Elle répéta l'action jusqu'à ce que je ne puisse plus retenir mes supplications.

ÉlizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant