Je dormis d'un sommeil de plomb. Aucun rêve ni cauchemars n'était venu frapper à ma porte, à mon grand soulagement. Je crois même que je n'avais pas bouger depuis le moment où j'ai fermer les yeux puisqu'au réveil, je sens que mon corps est ankylosée et pas qu'un peu. Le simple fait de m'étirer me fait grimacer alors que j'aurais du savourer la sensation de m'éveiller tranquillement après une bonne nuit de sommeil.
Sans trouver le courage d'ouvrir les yeux, je tapote le côté opposé du lit en espérant y trouver Élizabeth mais il n'y a personne. Je grogne légèrement quand la lumière attaque sauvagement mes yeux mais je ne la vois toujours pas. Je fais un tour rapide de la tanière mais il n'y a que moi... J'aurais du en être soulagée puisque j'évitais un réveil malaisant à ses côtés mais j'étais plutôt déçue. J'aurais bien aimer qu'elle reste avec moi pour ce premier matin.
Je finis par chasser ma déception en secouant la tête et me relève dans le lit. La chaleur de mon cocon de fourrure me manque aussitôt. Même dans mon propre lit, je crois que je n'avais jamais aussi bien dormis. J'ignore si c'est vraiment qu'il est plus confortable ou bien si c'est parce qu'il sent Élizabeth. Je me sentais bien, entourée de toute part par son odeur. Je sais que d'un point de vue logique je ne devrais pas et qu'après toutes ces années j'aurais du l'oublier. Les derniers événements appuyaient cette constatation mais je n'y arrivais pas. Il y avait peut-être une bonne raison à cela.
Elle avait quitter les environs durant des années et alors qu'elle était tout juste revenue, nos chemins se croisaient à nouveau. Les chances pour que ça se produise étaient si faible, presque inexistantes mais voilà... c'était arrivé.
Le grondement de mon estomac me sortit de mes pensées et me rappela brusquement que je n'avais rien avaler depuis bien trop longtemps. Je fis à nouveau le tour de la pièce comme si j'allais y découvrir miraculeusement quelque chose à manger mais je n'y vis rien de plus. Je décidais donc de sortir du lit pour aller à la recherche d'Élizabeth.
J'hésitais néanmoins sur le bord de l'entrée. Si je sortais, alors je devrais confronter la meute et je n'étais pas certaine d'être prète. Si Élizabeth avait été a mes côtés, ça aurait été bien différent mais voilà... c'est elle que je cherchais. Je restais donc plusieurs minutes à tergiverser jusqu'à ce que mon ventre gronde une nouvelle fois. Je n'avais pas vraiment le choix d'y aller, je n'étais pas reconnu comme une personne qui supportait bien la faim. J'étais plus du genre a avoir un petit creu et manger trois assiettes pleines avant de rouler jusqu'à mon lit. Comment je faisais pour être encore aussi mince? Aucune idée!
Je pris donc mon courage a deux mains et passait le tissus de l'entré. J'étais presque surprise de ne croiser personne dehors. Je ne voyais pas le campement d'ici puisque la tannière en était très reculée et des arbres me cachait des autres. J'aurais cru qu'elle aurait porter un loup près de l'entré ou quelque chose du genre. Elle était d'ordinaire tellement surprotectrice que le contraire m'étonnait... elle devait avoir bien confiance en ses loups ou bien elle n'était pas bien loin.
Je pris avec hésitation la direction du campement d'où je percevait toutes sortes de bruits. Ça semblait très animé, il y avait des grognement, des cris et beaucoup de remu ménage. Tout en gardant une distance respectable, je passais le couver des arbres en toute discrétion et observait ce qui se passait devant moi. J'étais loin d'avoir tout vu des alentours hier soir. Il y avait bel et bien des tentes et des feus maintenant éteints, mais il y avait aussi une sorte de site d'entraînement un peu plus loin. C'était là que tout le monde était et dont tout le bruit provenait.
Je m'approchais d'avantage en constatant que l'attention de la meute était complètement dirigée vers ce qui ressemblait à un combat. De toute manière, ils n'allaient pas n'attaquer maintenant que j'avais été infectée, si?
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Élizabeth
WerewolfJe crus sombrer quand une idée me traversa l'esprit. Et si nous éliminions un risque dès maintenant? Et si nous prenions les devants pour une fois? Et si je décidais d'être courageuse et d'affronter ma peur? Peut-être cela ferait-il changer le cours...