Quand j'ouvris les yeux, je remarquais que les rayons du soleil perçaient par le tissus de l'entré de la tanière, emplissant la pièce d'une douce lumière orangée. Il devait être tôt puisque je me sentais encore épuisée. Je me retournais dans les bras d'Élizabeth en grimaçant de douleur. Après la journée d'hier et cette nuit, j'avais l'impression que chacun de mes muscles protestaient au moindre mouvement. Comme si j'avais soudainement pris quarantes années. J'ignorais ce qui nous était arrivé au juste mais après l'épisode de notre réconciliation, nous n'avions pas su nous arrêter et mon corps humain m'en voulait visiblement. Je doutais même d'être capable de m'asseoir, encore moins de me lever.
Tant bien que mal, je réussi à faire face à la femme que j'aimais qui était toujours profondément endormie. Ses cheveux étaient répandus dans tous les sens, j'en avais même sous moi et je souris en imaginant qu'elle aurait de la difficulté à défaire les noeuds. Elle respirait doucement et semblait paisible dans son sommeil, je ne pu me retenir de l'admirer dans sa vulnérabilité. C'était agréable de la regarder ainsi en contraste total avec la veille où elle était déchaînée. J'avais ignorer jusqu'à cet instant, qu'elle s'était autant retenue depuis qu'elle était avec moi. Peut-être même l'avait-elle encore fait mais elle avait raison de le faire. Elle savait brouiller la limite entre douleur et plaisir encore mieux que je ne pouvais l'imaginer mais j'étais toujours humaine sur ce point et je savais que mon corps était en bien mauvais état. Nous avions remarqué que je guérissais tout de même plus rapidement mais je ne pourrais résister à une nouvelle tempête de ce genre avant un moment. Je ne voulais pas être recouverte de teintes bleues et mauves des pieds à la tête déjà que je n'oserais pas tout de suite regarder certaines de mes parties...
Ce que j'avais vu hier chez elle m'avait tout de même amené à me questionner. À plusieurs reprises son regard était passé du jaune au noir total et ce n'était pas de manière figurée. Jusque là, je n'avais rien vu de réellement particulier quand à ses capacités d'Alpha et j'avais l'impression que j'avais touché à quelque chose la veille. Mais l'heure n'était pas aux questions mais à la contemplation. Je m'étais légèrement éloignée d'elle en me retournant et sans même se réveiller, elle sembla le sentir puisqu'elle me tira contre elle. J'étais assez près pour entendre les battements lourds de son coeur mais assez loin pour arriver à admirer ses traits parfaits. Je continuais de trouver fascinante la couleur de ses cheveux. Alors que chez une personne âgée, les sourcils et les cils gardaient longtemps leur couleur d'origine chez elle on voyait que le blanc était leur teinte naturelle. Elle n'étais pas pour autant une albinos comme on voyait chez certaines personnes ou animaux. Sa peau était tout à fait normale et prenait parfois quelques couleurs au soleil même si ça ne durait pas. Elle n'avait évidemment aucun problème visuel et ses yeux n'étaient pas typique de quelqu'un ayant cette particularité. Pourquoi les Alphas étaient-ils tous blanc? Je n'en avais absolument aucune idée mais je gardais cette question en tête pour une prochaine fois.
Son visage était d'une symétrie parfaite. Sa lèvres étaient pleine mais fines à la fois, son nez plutôt petit mais fin, ses joues légèrement rosés et la mâchoire forte mais non dénué de féminité. Et puis, il y avait ses yeux... ils avaient beau être clos, je n'avais qu'à fermer les miens pour revoir leur magnifique teinte verte avec tant de nuances différentes. Elle était, pour moi, la beauté incarnée. Mais ce n'était pas ce qui m'avait fait tombée amoureuse même si elle avait assurément attirer mon attention. Son côté mystérieux avait, certes, attirer ma curiosité mais c'était quand elle avait commencé à s'ouvrir à moi et me montrer qui elle était qu'elle m'avait gagnée. Sous une apparence dur se cachait une femme tendre et attentionnée, parfois aussi apeurée qui ne demandait qu'à aimer et être aimée en retour et qui voulait arriver à faire confiance. Elle était maladroite à sa façon et ne s'exprimait pas toujours clairement quand il s'agissait d'émotions mais ses efforts donnait toute sa beauté à la chose. Elle n'était pas parfaite mais pour moi, c'était parfait.
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Élizabeth
WerewolfJe crus sombrer quand une idée me traversa l'esprit. Et si nous éliminions un risque dès maintenant? Et si nous prenions les devants pour une fois? Et si je décidais d'être courageuse et d'affronter ma peur? Peut-être cela ferait-il changer le cours...