Chapitre 47

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La première chose que je sentis en reprenant conscience était un énorme mal de tête. J'avais l'impression qu'un groupe de personne avait piétiner mon corps. Mes muscles étaient douloureux comme le lendemain d'une grosse séance de sport. Ma gorge était toute irritée et me donnait une de ces misères à respirer sans partir en quinte de toux. Je n'avais pas encore ouvert les yeux et n'en avais franchement pas envie parce qu'alors, je devrais faire face à ce qui m'attendais.

- Tu es enfin réveillée.

La voix chaude et enveloppant à laquelle j'étais habituée était bien différente cette fois.

- Éli?

J'ouvris les yeux et ce que je vis ne me plaisait pas du tout. Élizabeth était enchaînée au mur opposé au mien. On l'avait attaché au niveau du cou, des poignets et des chevilles par d'épaisses chaînes en argent. Comment je su que ce n'était pas simplement du métal plus clair? J'arrivais à voir les marques de brûlure là ou l'argent touchait sa peau. Je ne l'avais jamais vu dans un état aussi pitoyable. Des cernes mauves creusaient son si joli visage, sa peau était presque fantomatique et on y décelait aucunes des petites teintes rosés qu'elle arborait d'ordinaire. Elle était à genoux à quelques mètres de moi dans une pièce blanche que je reconnu comme étant une des salles de confinement du centre d'entraînement. Elle trouva néanmoins la force de m'offrir un sourire réconfortant qui me donna envie de pleurer.

Je tentais de me lever, de la rejoindre mais des chaînes jumelles aux siennes me clouaient sur place. Je retombais au sol.

- Mais qu'est-il arrivé!

Son corps fu parcouru d'un spasme que je reconnu comme une tentative de rire mais qui se résultat en une toux sèche qui m'arracha une larme. Qu'avais-je fait?

- Ta colère à provoqué ta transformation. Quand tu as commencer à convulser au sol, les gardes se sont jetés sur toi. J'ai voulu te protéger

Elle déglutit difficilement avant de poursuivre.

- Ces humains étaient bien préparés. Mieux que je le croyais. Ils avaient des balles et des chaînes en argent.

- Des balles!

Elle hocha doucement la tête et je parcourais son corps d'un regard plus attentif. C'est là que je remarquais une déchirure de son t-shirt au niveau du flanc. Il y avait à peine de sang, c'est pourquoi je ne l'avais pas remarqué avant.

- Est-ce que

- Ma peau s'est refermée par dessus. Je ne peux pas l'enlever avec les chaînes, c'est trop serré.

- Mon dieu.

- Tu n'as pas a t'en vouloir. Nous savions toutes les deux qu'il s'agissait d'un piège. J'avais juste trop confiance en l'ignorance humaine. Cet homme, j'ignore comment c'est possible mais il en sait énormément sur les miens.

- Tu crois qu'il est de mèche avec les autres?

Elle secoua la tête.

- C'était ce que je croyais au début et c'est ce qui m'a aveugler sur la présence d'argent. Je cherchais des traces d'odeur de loup ou n'importe quel indice sur un lien entre eux mais je n'ai rien trouvé. Je suis certaine qu'ils sont indépendants.

Je soupirais. C'était bien notre chance. Nous avions maintenant deux ennemis, comme si le premier ne suffisait pas.

- Qu'allons-nous faire? Tu ne peux pas rester indéfiniment comme ça.

S'il y avait une chose qui pouvait la tuer à coup sûr, c'était l'argent. Déjà, les chaînes brûlaient sa peau jusqu'au muscles et ensuite ce serait jusqu'à l'os. Et puis avec la balle qui se promenait à chaque respiration, c'était une question de temps avant qu'elle ne touche un organe vital.

ÉlizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant