Élizabeth

Chapitre 34

J'observais Élizabeth avec appréhension. Elle m'avait ramené à sa tanière sans ajouter un mot de plus et n'avait rient dit depuis que nous y étions. Je m'étais assise sur son lit alors qu'elle faisait les cent pas dans la pièces. Son regard ne se posait jamais bien longtemps alors qu'elle semblait chercher ses mots. Je n'étais pas du tout à l'aise et c'était peu dire. Je redoutais ce qu'elle allait me dire, surtout que mes agissements n'étaient pas les meilleurs ces derniers temps. Je n'étais ici que depuis deux jours et j'avais déjà fait deux crises. J'avais affirmer ne pas être prète à m'avancer dans ma relation avec elle mais je l'avais embrassé. Je ne voulais pas jouer avec elle mais en y repensant, c'était ce que je faisais.

- Je suis désolée...

Elle cessa ses aller-retours dans la pièce mais je ne vis pas son expression alors que j'avais baissé la tête, honteuse. Elle m'avait fait souffrir plusieurs années plus tôt mais elle avait eu ses raisons et n'avait pas jouer avec moi. Elle ne méritait pas ce par quoi je la faisais passé alors qu'elle faisait de son mieux pour être calme et respectueuse envers moi.

- Tu n'as pas à t'excuser.

- Biensur que oui. Je suis horrible avec toi depuis que je suis ici. Tu ne mérites pas un tel comportement de ma part.

Je la sentis s'approcher de moi alors même que je ne la voyais pas. Encore de poids sur la poitrine qui m'avisait de sa proximité. Elle prit ma main et je soupirais d'aise sans pour autant relever les yeux.

- Tu crois que c'est la raison pour laquelle j'ai voulu avoir une discussion avec toi? Pour avoir des excuses?

- Oui.

Elle rit doucement, attirant finalement mon regard sur elle. J'étais confuse par sa réaction, je m'étais attendue à tout sauf à ça. Elle réussi à me tirer un sourire en posant sur moi un regard rempli d'affection. Je me perdit rapidement dans la beauté de ses yeux émeraude. Cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas laisser aller de la sorte. Un sentiment de bien-être m'envahis, enveloppant mon corps et mon esprit d'une chaleur bienfaisante. Je me demandais si le manque que j'avais ressentis ces cinq dernières années allait un jour se comblé ou bien si je me sentirais toujours aussi dépendante de sa proximité. J'avais tant peur de la perdre de nouveau.

- Je ne vais nulle part sans toi. C'est justement de ça dont je voulais te parler et non d'excuses qui n'ont pas lieu d'être.

Je fronçais les sourcils, attendant tranquillement la suite. sa nervosité évidente ne faisait qu'attiser d'avantage ma curiosité.

- Ces dernières années loin de toi ont été les plus difficiles que j'ai vécu... pourtant, tu sais que je n'ai pas eu la plus belle des vies.

J'acquiesçais en repensant à son père qui l'avait battu et abusé. Mon ventre se tordit d'horreur à cette pensée mais je ne l'interrompis pas.

- Avoir vaincu mon père était une bien maigre compensation pour avoir perdu celle que j'aimais. Je croyais sincèrement que tu serais mieux sans moi même si je savais que je n'allais pas retrouver l'amour. Je me suis perdue sans toi. Je n'étais plus moi-même et je fonctionnais par automatique. Je n'ai pas été l'Alpha que je voulais être quand j'ai pris cette position. J'ai été dur avec mes loups... plus que je n'aurais du. J'étais encore dans ce mode d'esprit quand tu es reparue devant moi, un loup traître mort à tes pieds.

Je serrais sa main pour lui montrer mon soutiens. Enfin elle s'ouvrait à moi et me parlait, c'était tout ce que j'attendais.

- Sur le coup, je me suis dis qu'il était mieux pour moi d'être détestable envers toi pour que tu puisse retourner à ta vie sans regarder derrière. Je me suis dis que tu avais du rencontrer quelqu'un et j'étais furieuse. Je n'ai pas su me contrôler et quand j'ai regarder au fond de tes yeux et que j'ai vu que tu m'aimais encore... j'ai encore plus péter un plomb.