Élizabeth

Chapitre 16

Elle prit une grande inspiration, visiblement mal à l'aise.

- Parce qu'on les tue.

Je me forçais à hocher la tête malgré l'anxiété qui parcourait mes nerfs. Je comprenais mieux comment elle pouvait être si certaine de son anonymat. Ce genre de mesure drastique ne laisse pas place à l'erreur même si j'étais soudainement devenue une anomalie de leur système. Je pris une bonne respiration pour digérer toutes ces nouvelles informations. Elle s'était enfin ouverte à moi et ce, sur un sujet qui pouvait la mettre en danger si j'avais eu de mauvaises intentions. Je comprenais mieux certains de ses comportement ainsi que certaines de ses réactions. Ce contrôle anormal qu'elle avait eu sur sa transformation était bel et bien du à sa puissance. Cette force de caractère que j'avais sentis brûler ma peau à quelques reprises n'était autre que la volonté de fer d'un Alpha. Il ne me restait qu'un grand questionnement à propos des événements récents mais je croyais déjà connaître la réponse.

- Les blessures que tu avais l'autre soir au parc et celle lors de notre premier rendez-vous... c'était ton père?

Elle se raidit mais ferma les yeux en murmurant des paroles trop bas pour que je ne les comprenne. C'était sans doute pour se calmer puisque ses épaules s'affaissèrent tranquillement.

- Oui mais je ne veux pas en parler d'avantage. S'il-te-plaît... plus de questions pour ce soir.

J'hochais la tête en gardant pour moi mes commentaires. Je n'aimais pas l'idée qu'on lui fasse du tord et malgré leur nature qui voulait se genre de relation, que ses blessures soit l'oeuvre de son propre père me dégouttait. Je comprenais mieux pourquoi elle avait été aussi furieuse contre mon père, plus tôt. Elle me souris doucement, faisant disparaître la tension qui avait rendu l'air si lourd dans ma chambre.

- Essayons de dormir. Il y a un endroit que j'aimerais te montrer demain.

- Ah bon? Quel endroit?

Elle se laissa tomber sur le dos contre les oreillers et me tira jusqu'à m'allonger près d'elle. Je me laissais guider et soupira quand je sentis la chaleur réconfortante de son corps.

- J'ai dis plus de questions, petite curieuse. Tu verras demain.

Elle m'embrassa sur le front avant que je ne cale mon visage dans son cou. Je mordillais légèrement la peau ce qui la fit soupirer d'aise. Les légères caresses qu'elle dessinait dans mon dos me détendirent complètement et je sombrais rapidement dans le sommeil.

***

Quand j'ouvris les yeux, la première chose dont je me rendis compte était que nous avions inverser nos positions durant la nuit. Comment avions-nous pu bouger ainsi durant notre sommeil, je l'ignorais mais je me sentis d'humeur rayonnante. Comme si elle avait sentis mon réveil, je l'entendis pousser ses petites grognements caractéristiques du matin. Elle s'étira sans toutefois ouvrir les yeux et colla d'avantage son corps au miens... comme si c'était vraiment possible, étant déjà sur moi.

- Bon matin Éli.

- Hmm... matin...

- La belle au bois dormait aurait-elle de la difficulté à se lever le matin?

J'eu droit à un énième grognement pour réponse alors qu'elle se servait de ma poitrine comme d'un coussin, entourant mes hanches dans un geste de possessivité absolue.

- À moi...

- T'es pas croyable haha!

Elle me serra plus fort et je me laissais aller à cette étreinte. J'étais si heureuse avec elle qu'une part de moi ne pouvait s'empêcher de croire que c'était juste trop beau pour être vrai. Je n'avais jamais ressentis une si grande plénitude. En sa présence, j'avais toujours envie de rire... enfin quand on ne se disputais pas.