Finalement, Élizabeth avait bel et bien eu raison. Les loups s'étaient faufilés dans le village et avaient disparu. J'avais demandé à Clara s'il semblait y avoir une quelconque activité anormale et elle avait signifié à son Alpha que tout semblait calme. Je n'aimais pas qu'elle réponde à quelqu'un d'autre qu'à moi mais je n'avais rien dit, gardant tout pour plus tard. Je ne voulais pas faire une scène alors que nous étions toutes épuisée.
Nous étions rentrées rapidement au camp. J'étais montée sur le dos de la louve grise alors que ma compagne courrait à nos côtés, ne se laissant pas distancer par celle à quatre pattes. Dès notre arrivée, je m'étais dirigée vers notre tanière en laissant le soins à ma compagne d'expliquer les résultats de notre nuit aux siens. J'étais trop épuisée pour faire face à la déception qui nous attendait et la douleur de ceux qui s'étaient fait attaqués. Je me laissais donc tombée sur son lit sans prendre la peine de changer mes vêtements ni de me mettre sous les peaux. Il ne faisait pas froid de toute façon. Je sombrais rapidement dans un sommeil sans rêve.
***
Un cauchemar à propos d'araignées mangeuses d'hommes me réveilla quelques heures plus tard. Je restais complètement immobile, chassant doucement cette idée ridicule de ma tête. Comme si une araignée pouvait être plus grande que moi. N'empêche, il semblait très réaliste ce rêve. J'en avais même des frissons.
Je regardais dans les alentours pour me changer les idées et me rendit compte que j'étais maintenant sous les peaux chaudes. En voulant me tourner, je remarquais qu'un bras entourait paresseusement mes hanches. Je souris en reconnaissant la peau pâle et l'odeur boisée qui l'accompagnait. Élizabeth était venue dormir avec moi à un moment ou à un autre et m'avait envelopper dans la chaleur du lit et de son corps pressé contre le miens. Elle m'avait enlever mes vêtements sales et... les siens aussi. Je rougis en comprenant que son corps était tout aussi nu que le miens et enchevêtré dans le miens. Même ses jambes passées entre les miennes me retenait possessivement dans le lit. Mon sourire s'élargis et je fermais les yeux, laissant le sommeil me rattraper sachant qu'il n'y avait pas d'endroit plus sécuritaire que dans les bras de l'Alpha.
***
- Yumi... allez réveilles-toi, tu dois manger.
J'ouvris les yeux à peine un quart de seconde avant de les refermer en grognant de mécontentement. Il faisait clair... pas clair comme la lumière du soleil mais clair comme dans le feu était allumé et était bien trop vif pour mes yeux encore endormis. Je me retournais dans le lit, cherchant mon sommeil avec espoir.
- Tant pis alors, je vais manger ta part de cerf.
Mon estomac tendis l'oreille soudainement bien plus réveillé que le reste de ma personne.
- Dire que j'avais pris la peine de le faire cuir.
Le grondement qui fit vibrer mon ventre me fit ouvrir les yeux. Je humais l'air avec intérêt en me retournant. L'odeur de viande grillé fit frémir d'envie mes narines.
- Hmmm ça sent bon.
- Alors sors de là et viens manger!
Je grognais légèrement. Je ne voulais pas me lever. Tout ce qui m'intéressait était de manger et retourner dormir avec Élizabeth. Je ne comprenais moi-même pas pourquoi j'étais aussi fatiguée mais je n'avais tout simplement pas envie de combattre cet état.
- Mais je suis bien ici.
- ... Que vais-je faire de toi?
Elle roula des yeux en se relevant, me laissant admirer son corps dans toute sa splendeur. Elle était toujours nue, offrant à mon regard affamé ses courbes affolantes. Je ne me lasserais jamais de son teint de porcelaine, de ses muscles définis mais fins, de son port altier qui inspirait le respect, de sa longue chevelure immaculée, de ses lèvres rosés et charnues mais surtout, je me me lasserais jamais de ses yeux. Avant elle, je n'avais jamais vu de vert aussi pur. Il n'y avait pas une ombre de marron, de bleu ou de gris. Seulement du vert à perte de vue de toutes les teintes possible. En ce moment, ils étaient vert forêt parce qu'elle était toujours triste malgré les apparences mais le contour de l'iris était plus pâle ce qui n'avait pas changé depuis que nous étions à nouveau ensemble. J'aimais croire que je lui apportais un peu de bonheur et que c'était la raison.
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Élizabeth
WerewolfJe crus sombrer quand une idée me traversa l'esprit. Et si nous éliminions un risque dès maintenant? Et si nous prenions les devants pour une fois? Et si je décidais d'être courageuse et d'affronter ma peur? Peut-être cela ferait-il changer le cours...