4.

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Merveille, que fais-tu là ?

Stupéfaite, je me retrouve à court de mots face à cette situation. Je sais seulement que je vais en payer les conséquences. Les regards du prince semblent me condamner, me signifiant que je suis dans de sales draps.

Moi : Je vous prie de m'excuser, Monsieur, je n'ai en aucun cas voulu...

Il se lève brusquement, marmonnant des jurons puis sans prévenir, serre violemment mon avant-bras.

Lui : N'avais-tu donc pas la possibilité d'être plus prudente?

Moi : Je vous assure, Monsieur, je suis profondément désolée, je n'ai pas...

Lui : assez ! Je ne souhaite plus entendre un mot de toi!

Seigneur, accordez-moi le don de la maîtrise de soi. Je suis affreusement maladroite. Si tel est Votre dessein, je vous implore de me le conférer.

Moi : Je vous présente mes plus sincères excuses !

Je parviens à articuler ces mots, les larmes aux yeux. Cette fois-ci, je reconnais ma faute. Connaissant la nature irascible du prince, le fait de renverser de l'eau sur lui a été la goutte de trop.

Moi : J'ai...mal.

Il relâche aussitôt son emprise sur mon bras. Je laisse échapper une plainte et examine mon avant-bras, où demeurent encore les traces de sa main.

Lui : maintenant, retourne avant que je ne prenne des mesures plus sévères !

Je m'excuse une dernière fois auprès du prince avant de me retirer dans ma chambre, les larmes inondant mes yeux. En plus de cela, mon bras me fait souffrir atrocement.

Un gémissement de douleur m'échappe lorsque j'effleure la zone meurtrie. Seigneur, accordez-moi la force de supporter cette situation. L'arrivée du prince au palais perturbe profondément ma vie.


Une heure plus tard, les filles font leur retour d'une promenade, éclairant de leur joie rayonnante. À ce moment précis, je me permets de penser que si j'avais été de leur compagnie, j'aurais peut-être eu l'occasion d'apaiser la fureur du prince.

Julie: C'était tout simplement enchanteur Merveille, tu ne peux t'imaginer ! Hélas, tu n'étais pas là.

Mélissa : Monsieur Rodrigue se révèle être une personne vraiment extraordinaire.

Julie : En comparaison au prince ils sont aussi différents que le jour et la nuit !

Il est indéniable que Julie a un point de vue justifié.

Mélissa : quelque chose te préoccupe, Merveille ? Tu sembles chagrinée.

Moi : oh, ce n'est rien de bien grave.

Julie : tu ne sembles pas bien du tout, Merveille, je le sens.

Je fronçai légèrement les sourcils, m'efforçant de cacher mes émotions. Il m'importait de ne pas laisser transparaître que la querelle avec le prince et la remontrance qui s'en est suivie m'ont affectée, me faisant sentir comme une enfant réprimandée.

Moi : vraiment... Comment en êtes-vous arrivées à cette conclusion ?

Mélissa s'approcha et effleura mon bras, provoquant une légère exclamation de douleur de ma part.

Mélissa : mais qu'as-tu donc, Merveille ? Tout va bien ?

Moi : ce n'est rien, rassurez-vous, une simple douleur passagère.

Julie : ce n'est pas normal. Tu as des marques de main sur ton bras.

Moi : ne vous inquiétez pas, ce n'est rien, je vous assure, Julie !

le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant