le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )

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Moi : ...

Alex : Ne t'inquiète pas, je ne resterai pas longtemps. Je tiens juste à avoir une conversation avec toi.

Je n'avais aucune idée de ce dont il voulait me parler, mais oui, j'avais moi aussi des choses à lui dire. Il faut comprendre que depuis le début de cette situation, lui et moi n'avions pas vraiment eu une discussion franche sur ce qui se passe entre nous. En y réfléchissant, c'était une erreur de ma part, un manque de sagesse.

Willy : je vais faire un tour dehors.

Moi : D'accord Willy, mais ne tarde pas pour le dîner.

Willy : Tu peux compter sur moi.

Quelques secondes plus tard, il était parti. Je me retrouve seule avec Alex à présent. Je l'invite donc à s'asseoir dans le salon, mais il refuse poliment.

Lui : Il faut que je te parle de façon urgente, Merveille.

Moi : Je vois... Moi aussi, j'ai quelque chose à te dire.

Alex : Pourquoi refuses-tu de m'épouser ?

Je m'attendais un peu à cette question, et ce n'est pas le moment de jouer la comédie, je me dois de lui dire la vérité.

Moi : Je suis heureuse que tu sois ici. Je pensais justement te parler de cette situation. Dis-je en baissant la tête.

Lui : Alors, je t'écoute !

Moi : Tout d'abord, il est primordial que nous comprenions que pour que toi et moi soyons unis par les liens sacrés du mariage, nous devons éprouver mutuellement un amour sincère l'un envers l'autre, et...

Lui : Mais ce n'est pas le cas ?

Moi : Est-ce le cas ?

Lui : Pourquoi ai-je l'impression que tu cherches simplement à me dévaloriser devant toute l'assemblée ? N'oublies-tu pas les regards échangés entre nous pendant les offices religieux ?

Je suis profondément choquée, il est temps de faire un récapitulatif des faits. Des regards échangés pendant les offices religieux ? Entre lui et moi ? C'est une insulte à ma personne.

Moi : Mais que racontes-tu ? De quels regards parles-tu ?

Alex : Les regards que tu me lançais, tes parents me l'ont même confirmé. Alors comment oses-tu me rabaisser devant toute l'église ?

Je n'avais jamais soupçonné qu'il puisse être aussi virulent dans ses paroles. Il semblait si calme, et cet aspect de sa personnalité me laisse sans voix.

Moi : Très bien, si tu penses que je te dévisageais pendant les offices religieux, pourquoi ne t'en ai-je jamais parlé directement ? Pourquoi mes parents sont-ils ceux qui t'ont informé ?

Lui : Parce que tu es le genre de jeune femme qui joue habilement son jeu. Tu as des vues sur moi, et afin de ne pas te montrer comme celle qui séduit, tu en as parlé à tes parents pour qu'ils le fassent à ta place.

Non, ça va beaucoup trop loin. Il est en train de m'insulter et de me diminuer à un tel point que la colère commence à monter en moi. Pourtant, je dois rester calme, car deux personnes en colère qui discutent ne font jamais bon ménage. Étant qui je suis, je ne peux pas me permettre d'être en proie à la colère pendant cette conversation.