Mon nom de famille ?
Pourquoi suis-je ainsi obsédée par la question du prince ? Pourquoi cette inquiétude tenace, malgré toute logique de calme ? Mais Merveille, oui, tu as raison de t'en soucier. Même si je ne le verbalise pas, il faut que j'avoue que le prince parvient vraiment à me mettre sous tension. Toute cette histoire de conversation téléphonique, son regard fixe comme si j'avais préalablement commis un acte répréhensible, et maintenant, cette demande concernant mon nom de famille.
Assise sur mon lit, mes mains se rejoignent dans une prière à Dieu, implorant son aide pour démêler cette période tumultueuse de ma vie. Depuis l'arrivée du prince, tant de choses ont commencé à se métamorphoser, dans un laps de temps si court. Et ce mystère qu'il abrite... Et si c'était un criminel ? Ou un malfrat ? N'importe quoi, Merveille. Ne juge pas à la légère. Il ne faut pas condamner sans connaissance.
___ Merveille ?
Je lève la tête, monsieur Rodrigue se tient dans l'encadrement de la porte. Je me redresse aussitôt.
Moi: Monsieur ? Avez-vous besoin de quelque chose ?
Lui: Je suis simplement venu pour discuter avec la gracieuse Merveille !
À cet instant, mon esprit tressaute. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours du mal à cerner monsieur Rodrigue. Ses paroles semblent toujours porteuses d'ambiguïté.
Moi: Je dois partir, monsieur... la reine m'a sollicitée.
Je m'apprêtais à franchir la porte, mais il me retient d'un signe de main.
Lui: Je désire simplement parler, ne vous inquiétez pas !
Moi: La reine...
Lui: S'il vous plaît !
Moi: D'accord, j'ai compris !
Un soupir s'échappe de ses lèvres, puis il semble plongé dans une profonde réflexion un bon moment.
Lui: ...Merveille, tu dois comprendre pourquoi je suis venu te parler !
Moi: Comprendre ? Je... je n'ai aucune idée.
Lui: C'est à propos d'Arole !
Je fronce les sourcils.
Moi: Monsieur Arole ? Qu'est-ce qui se passe ?
Lui: Qu'as-tu entendu dans le couloir ?
J'aurais dû m'en douter, mais qu'ont ces deux frères ? J'ai dit que je n'ai rien entendu, mais qu'est-ce qui les tracasse ?
Moi: J'ai déjà dit au prince que je n'avais rien entendu, que voulez-vous de plus ?
Lui: Merveille, si tu as saisi quelque chose, tu peux me le confier, tu sais ?
Moi: Je comprends vos intentions, mais je n'ai rien entendu, monsieur. Le prince m'a suffisamment accablée, pas vous !
Dis-je pour qu'il me laisse enfin en paix. Les propos qu'il échangeait au téléphone étaient-ils si importants ?
Rodrigue: Il t'a agressée ?
Moi: Je... je n'ai rien entendu, monsieur. Croyez-moi !
Lui: Ne lui en veux pas, Merveille. Ne l'interprète pas trop durement, tu le peux ?
Moi: De toute manière, je ne lui en veux pas !
Je dis cela sincèrement, car il y a une distinction entre nous et d'autres personnes. C'est notre capacité à demeurer fidèles à Dieu en toutes circonstances. Sans la guidance divine, je n'aurais sûrement pas la force de résister au prince.
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le prince et la chrétienne [TERMINÉ] ( RÉÉCRITURE )
RomanceAu cœur d'un monde empreint de mystère et de splendeur, Merveille, une jeune chrétienne de 21 ans, se voit offrir une occasion extraordinaire : travailler dans le majestueux palais des Akzak's. Dotée d'une grâce naturelle et d'une sagesse au-delà de...