Mon souffle s'accéléra brutalement quand Klaus me prit par la main et me conduisit dans son immense lit. Il me poussa doucement dessus et j'atterrissais sur le dos, uniquement vêtu de ma culotte tandis que lui était encore vêtu de son pantalon. J'étais gênée par ma nudité, encore plus car ses yeux scannaient la moindre parcelle de mon corps. C'était la deuxième fois, certes, qu'il me voyait comme ça, mais mon côté glauque ne pouvait s'empêcher de penser à toutes les femmes qu'il avait déjà vu ainsi. J'avais le sentiment que je n'étais pas à la hauteur, et que je ne le serai jamais.
Sans me quitter du regard, Klaus enleva son pantalon, mais garda son boxer, qui, je ne pus m'empêcher de le remarquer, était nettement plus tendu sur le devant. Cette vision me fit doucement gémir, alors qu'il ne me touchait même pas. Il posa un genou sur le lit, avant de ramper vers moi.
Prenant appui sur ses avant-bras de façon à ce que son corps ne pèse pas sur moi, il m'embrassa brusquement, nos dents s'entrechoquant l'espace d'une seconde. Sa langue était avide, chaude, empressée, et faisait bouillir le sang dans mes veines. Je ne savais pas ce que j'étais censée faire, mon inexpérience me faisant cruellement défaut. Il avait dû faire ça des centaines de fois avec des femmes qui savaient quoi faire et à quel moment.
Arrête de te torturer avec ça, tout de suite.
Sa bouche quitta la mienne, me laissant un répit bienvenu pour reprendre mon souffle, mais cette dernière ne quitta pas ma peau pour autant. Elle se baladait le long du creux de mon oreille, de mon cou, de ma clavicule, et Klaus se mit à frotter son nez contre mon téton hypersensible. Malgré moi, je m'arqueboutais, et inspirais profondément. Klaus releva la tête pour jauger ma réaction.
Un éclair d'amusement semblait passer dans son regard, mais je n'en étais pas sûre, dans la mesure où mes pensées s'embrouillaient les unes avec les autres. Un de ses mains passa sous mon dos pour me forcer à me relever légèrement, et son nez fut remplacé par ses dents. J'expirais la profonde goulée d'air que je venais d'inspirer, et tous les muscles de mon bas-ventre se contractèrent.
Une partie de moi était gênée de se montrer ainsi ; consentante, désireuse et palpitante, et je n'étais toujours pas à l'aise avec ma quasi nudité. Cependant, l'éclairage terne de la lampe de chevet me permettais de me sentir plus à l'aise. D'ordinaire, je détestais les éclairages basses consommations, mais là, j'en étais reconnaissante.
Klaus releva la tête vers moi, une mèche de cheveux pendait sur son front. Sa langue se baladait le long de tout le haut de mon corps : mon cou, mes seins, mes hanches, mon ventre, mon nombril. Cette dernière était brûlante, et je mourrais d'envie qu'il ne s'arrête jamais. Je n'avais pas les idées claires, mais surtout, au fond de moi, je savais que j'étais en train de faire une très, très grosse bêtise.
- Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ? demanda Klaus, le souffle court, en s'humectant les lèvres.
Ses pupilles étaient complètement dilatées, ses pommettes avaient rougies. En prenant une petite inspiration, je soufflais :
- Tout ce que tu veux.
Je pensais ce que je disais, il pouvait me prendre, faire ce qu'il voulait de moi. Je me penchais pour l'embrasser sauvagement, plus confiante étant donné que sa peau était contre la mienne. Ma langue venait à la rencontre de la sienne avec timidité, mais plus les secondes s'égrenaient, plus cette dernière tourbillonnait rapidement. Je voulais tout de lui, chaque parcelle de son corps, chaque parcelle de son âme, chacun de ses baisers passionnés et humides.
Klaus me força doucement à me rallonger, et du bout des doigts, caressa doucement mes côtes, déclenchant instantanément des frissons dans tout mon corps. Fascinée, j'observais la chair de poule se former à la surface de ma peau, réaction à son contact sensuel.
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Club Eleven
VampireLa vie d'Agnes Wallenberg est orchestrée comme du papier à musique. Issue de l'aristocratie suédoise, aux valeurs, aux croyances, et aux règles strictes, elle n'a jamais fait de vagues. L'année de son dix-septième anniversaire, elle apprend la vérit...