~ Livre Deux - Chapitre 20

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J'aimerai être assez forte physiquement et mentalement pour repousser Klaus et le laisser en plan.

Je pense que le spectacle pourrait être assez jouissif. Le voir désemparé face à mon rejet. Le repousser comme il n'a cessé de le faire ces derniers mois.

Mais j'en suis incapable. Je ne peux pas faire preuve d'une telle cruauté. Ce n'est pas dans ma nature.

Je ne suis qu'une petite rivière inoffensive, qui clapote et emporte de faibles branches dans son sillage, alors que Klaus est une cascade brûlante qui dévaste tout sur son passage.

Désireuse de l'avoir plus près de moi, je soude mes lèvres aux siennes, me délectant de son goût et de son odeur. Ce parfum est enivrant, et j'aimerai pouvoir le manger.

La veine dans le cou de Klaus palpite, et je me penche pour y donner un coup de langue. Klaus jure à voix basse tandis que je dois faire appel à la moindre fibre de mon corps pour ne pas mordre dans sa chair si tentatrice.

Les mains de Klaus sont partout à la fois ; tantôt sur mon visage, tantôt tirant doucement mes cheveux. Quand ces dernières descendent et empoignent mes fesses, je gémis et me colle davantage à Klaus.

Je me tourne dos à lui, et tandis qu'il butine mon cou, je frotte sans honte mes fesses sur la partie la plus sensible de son corps.

Un vague flash d'une conversation avec Tobias me revient alors ; en devenant vampire, j'accepte le fait que tous mes appétits soient exacerbés.

Et c'est exactement ce que je ressens maintenant. Je me découvre à dix-sept ans un appétit d'un genre nouveau, et je me demande si je serai rassasiée un jour.

Alors que Klaus durcit doucement contre moi, je le sens qui relève mon t-shirt.

Une fois enlevé, ses mains se baladent le long de mes côtes, déclenchant chez moi de délicieux frissons. Sa langue court le long de mon lobe d'oreille et je peux entendre sa respiration lourde et saccadée à la fois.

Il défait le nœud de mon bas de survêtement et glisse ma culotte le long de mon corps et qui finit par dévaler à mes pieds.

J'ignore ma conscience qui me susurre qu'il enlève ma culotte avec une facilité déconcertante et que je devrais opposer un peu plus de résistance.

Je me penche pour atteindre les lèvres de Klaus. J'ai besoin de ce contact intime et si doux pour me sentir aimée, même si ce n'est qu'une illusion. Je m'abandonne totalement dans ce baiser, à la recherche de quelque chose que Klaus ne peut pas me donner : de l'amour. 

Malgré tout empressée, je retire un à un les vêtements de Klaus, jusqu'à ce qu'il apparaisse totalement nu devant moi. Il y a une telle beauté dans ce tableau que je reste bouche bée quelques secondes. Il est à moi, même si ce n'est que temporaire. Pendant un temps limité, cet homme magnifique est totalement à moi. 

- Allonge-toi sur le lit, dit-il d'une voix dure. 

J'obtempère, et un peu intimidée, je m'allonge sur les draps dans lesquels je me suis réveillée ce matin. Je suis heureuse que la lumière soit un peu voilée, car totalement nue sur ce lit, je ne me sens pas aussi sûre de moi que je le devrai. 

Klaus s'approche à pas lents, me dominant de sa hauteur, et rampe jusque moi, tel un prédateur. Les poils de son bas-ventre me chatouillent quand il se colle à moi et je me tortille sous son corps. 

- Est-ce que tu as encore mal ? susurre-il. 

Je rougis à sa question. J'ai mal, oui, mais je suis prête à endurer encore un peu de douleur si cela peut me permettre de revivre cette incroyable connexion avec Klaus. Je hoche la tête et il arbore maintenant un sourire satisfait. 

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