J'ai des tatouages, des piercings, une libido que je soulage dans des chiottes avec des inconnus, je suis tatoueur professionnel, sans diplôme, juste avec un talent, je suis parano aussi et j'ai un passé qui me torture chaque jour. J'aime boire, fum...
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_ « PAPA !! »
Je gémis doucement puis me retournai dans mon lit.
_ « PAPAAAA ! »
Je n'avais pas rêvé ? J'ouvris les yeux et je regardai mon réveil. Il était deux heures trente-sept du matin.
_ « PAPA ! PAPAA ! »
Je me levai d'un coup et je courus pour sortir de ma chambre. J'allai au bout du couloir et j'ouvris la porte de la chambre de TaeHyung. J'entrai et j'allai allumer sa lampe de chevet.
_ « Papaa ! Papaaa ! Pitié ! »
Ses sanglots rendaient son appel au secours déchirant. Je me penchai sur lui. Il était allongé dans son lit, recouvert de sueur et de larmes. Il était torse nu et portait un simple sous-vêtement, comme à son habitude. Je vis alors les traces d'ongles sur son torse. Il s'était griffé... Je mis alors une main à son front et avec l'autre, je pris sa main droite. Ses yeux étaient clos et sa respiration très rapide. Il pleurait et semblait souffrir.
_ « Tae, je suis là. Je suis là mon grand... Regarde-moi. »
Il ouvrit légèrement ses yeux et je vis de nombreuses larmes couler.
_ « C'est bien, regarde-moi, lui dis-je avec ma voix la plus douce.
_ Elle est là ! Elle est là ! Elle est là ! Elle est là ! »
Il monta ses mains à sa tête pour se la tenir. Il appuya sur ses tempes comme s'il voulait exploser son crâne. A présent, je savais de qui il parlait. Je savais pourquoi il souffrait autant et pourtant... J'étais toujours aussi impuissant.
_ « TaeHyung ! TaeHyung, je suis là. Tu n'es plus là-bas. Tu es ici, avec moi et je suis là. Je te protège et tu ne crains rien ici. Regarde-moi. Regarde-moi TaeHyung. »
Il n'arrivait pas à garder son regard dans le mien. Il fuyait sans arrêt dans le reste dans la chambre, surement à sa recherche. Il avait peur. Il était tétanisé et j'avais l'impression de ne servir à rien. Depuis qu'il avait porté plainte, c'était la troisième fois qu'il faisait des cauchemars et que ça se passait ainsi. Je continuai à caresser son visage en lui soufflant des paroles rassurantes. Il commençait à se calmer mais je savais que ça allait surement recommencer la nuit suivante. J'appréhendais sincèrement la semaine prochaine car j'allais travailler de nuit, principalement. Comment j'allais faire ? Je ne pouvais pas le laisser seul dans cet état avec de tels cauchemars. Puis... Comment j'allais pouvoir accueillir Natsuki ? Non, ce n'était pas possible. J'allais devoir expliquer la situation à Natsu. Il allait m'en vouloir mais au point où était notre relation, est-ce que ça allait changer quelque chose ? Pas sûr. La priorité était mon fils. Il avait besoin de moi et je ne pouvais pas le laisser seul.
J'attendis que TaeHyung se calme et se rendorme pour me redresser de son lit. Je mis bien la couette sur lui et je passai ma main sur son visage pour essuyer ses larmes. Il était vraiment épuisé à cause de ses cauchemars. Je lui avais demandé s'il voulait prendre des cachets naturels pour dormir, mais il avait refusé. Alors chaque nuit je devais me lever pour le calmer et le rassurer. Il se souvenait de mes interventions et s'excusait chaque matin. Il me disait aussi qu'il allait trouver un appartement car il se sentait à nouveau prêt à vivre tout seul. J'avais sincèrement du mal à le croire. Qui allait prendre soin de lui ? J'avais peur qu'il se sente seul... Et si ses cauchemars recommencent alors qu'il est seul ? Comment il fera ? Je sortis de sa chambre et je vis Chat dans le couloir. Il prit peur en me voyant donc je décidai de laisser la porte de Tae entrouverte pour qu'il puisse le rejoindre. En général, je refusais que Chat aille dans les chambres car il allait mettre des poils partout sur les draps. Cette fois-ci, c'était l'exception. TaeHyung avait besoin d'une présence apaisante et je savais que Chat lui apportait. Je retournai dans ma chambre et je m'assis au bord de mon lit. Je devais me recoucher un peu. Je me remis bien dans mon lit mais impossible de fermer l'œil.
