A Black Tale : Sisters of House Black

L'armée des Ténèbres.

Bellatrix ne tarda pas à écrire à Lyanna. Cette dernière fut toute joie lorsqu'elle arriva au manoir par une chaude journée de juillet. L'aînée des Black l'attendait dans la cour, vêtue de son habituelle robe noire au corset bien ajusté.

- Merci beaucoup pour l'invitation ! J'étais ravie de recevoir ta lettre, Bellatrix !
- Le plaisir est partagé. Voudrais-tu faire une partie d'échec version sorcier ? Père vient d'acheter la dernière version. Le jeu est magnifique.
- Quelle bonne idée !

La brune l'invita à entrer en se maudissant elle-même d'avoir proposé cette idée stupide. Elle espérait au moins pouvoir tirer des informations sur Lord Voldemort pendant cette partie d'échec.
Les deux filles prirent place de part et d'autre de la table et débutèrent le jeu. Bellatrix commença par parler de Poudlard puis interrogea sa camarade sur ses amours mais alla vite au but.

- Et sinon...j'ai cru comprendre que ton père était proche du Seigneur des Ténèbres, non ?
- Oh, si...ils se connaissent de Poudlard, ils étaient dans la même promotion. Je crois qu'il faisait tous les deux partie d'un club qui s'appelait les Chevaliers de Walpurgis, ou quelque chose du genre.
- C'est quoi ce club ? Je n'en ai jamais entendu parler.
- C'est normal, il est secret. D'ailleurs si tu pouvais éviter d'en parler autour de toi...
- Bien sûr. Ils y faisaient quoi, les membres du club ?
- Je ne sais pas trop, mon père n'a pas voulu m'en dire plus. Tout ce que je sais, c'est qu'ils étaient tous de sang pur et qu'ils avaient les mêmes idées.
- Je vois... Le Seigneur des Ténèbres rend souvent visite à ton père ?
- Pas souvent, mais ça lui arrive. Ils vont dans le bureau quand le Maître vient chez nous. Je ne le vois pas vraiment. Pourquoi ?
- Comme ça. C'est juste qu'il est tellement mystérieux ce Lord... je me pose un tas de questions sur lui.
- Je comprends...moi je n'en ai que faire mais j'imagine que mon père pourrait te donner plus d'informations si tu le désires...
- Je le désire ! S'exclama Bellatrix. Je veux dire, ça pourrait être intéressant. Tu penses que je pourrais avoir une entrevue avec Ambroise Avery ?
- Il est très occupé...mais oui, cela peut se faire.

Bellatrix frémissait de joie. Si elle se débrouillait bien, elle pouvait peut-être convaincre le père Avery de parler d'elle à Lord Voldemort. La venue de Druella dans la pièce eu tôt fait de la ramener sur Terre.

- Bellatrix, Rodulphus Lestrange est dans le salon. Il vous attend.
- Je vais peut-être y aller dans ce cas, dit Lyanna. Ce fut un réel plaisir, nous reparlerons plus tard de...
- Merci, Lyanna. Je t'enverrai un hibou, la coupa la brune.

Elle se rendit au salon où Rodulphus faisait mine d'admirer le plafond ouvragé. Bellatrix soupira en se rappelant que les noces approchaient à grands pas. Rodulphus dû l'entendre car il se tourna vers elle aussitôt.

- Black, lui lança-t-il en s'inclinant.
- Lestrange, répondit-elle.

Il lui prit la main et la lui baisa en lui lançant un regard moqueur. Il jugea ensuite sa tenue d'un œil critique.

- Toujours aussi joyeuses, tes robes.
- Toujours aussi pertinentes, tes remarques.

Rodulphus éclata de rire et lui tendit une main qu'elle saisit. Il l'entraina dehors. Bellatrix plissa les yeux, éblouie par le soleil. Elle n'aimait pas l'été et sa chaleur écrasante. Elle préférait de loin l'hiver, ses manteaux de neige et ses bourrasques glacées qui piquaient la peau. Elle évita tout de même de se plaindre, même si son visage trahissait ses pensées.

- Je voulais savoir si tes parents t'avaient mise au courant de la date du mariage, dit le sorcier.
- Dans trois semaines, répondit Bellatrix en serrant les dents.
- Exact. Nous serons unis d'ici la fin du mois. Ce qui signifie que tu viendras emménager au manoir Lestrange.
- Sans blague.
- J'essaie d'être sérieux, Bellatrix, dit Rodulphus, agacé. Quoi qu'il en soit, je voulais que tu saches que ce mariage te donnera accès à notre coffre-fort à Gringott, bien que tu n'aies rien à lui envier vu ton patrimoine familial. Tu auras donc le droit d'y déposer ce que bon te sembles. Ensuite...