Disparition.

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1er juillet 1979, Manoir Malefoy, Wilshire.


Trois coups distincts se firent entendre sur la porte du bureau qu'occupait Lord Voldemort. Celle-ci s'ouvrit, et laissa apparaître Bellatrix Lestrange, qui était essoufflée et décoiffée. Le Seigneur des Ténèbres ne fit aucune remarque sur son apparence et l'invita d'un geste de la main à s'asseoir en face de lui.

- Regulus n'était pas présent à la réunion de ce matin... dit le mage noir d'une voix froide. Comment expliques-tu son absence ?
- Maître... je suis allée le voir hier soir, comme vous me l'aviez demandé. Nous avons eu une discussion, durant laquelle je lui ai clairement fait comprendre ce qu'il risquait s'il venait à nous trahir. Je lui ai également dit qu'il devait impérativement être là à la prochaine réunion, ce à quoi il a répondu qu'il viendrait.
- Mais ?
- Mais personne n'a de nouvelles de lui depuis ce matin, mon Seigneur. Walburga ne l'a aperçu pour la dernière fois que peu de temps après que je sois partie.

Voldemort ferma les yeux et porta ses mains à ses tempes, comme s'il était pris d'une migraine. Il secoua lentement la tête puis rouvrit les yeux et regarda dans le vide, l'air de soucieux. Puis, il souleva la manche de sa robe d'un geste fluide, et appuya son index sur la Marque des Ténèbres qui ornait son avant-bras. Bellatrix ressentit la brûlure, que chacun des autres mangemorts avait dû ressentir au moment où leur Maître les avait convoqués. Enfin, Voldemort se leva et se dirigea vers la salle de réunion, entrainant Bellatrix avec lui en la saisissant fermement par le bras. Elle accéléra le pas pour suivre sa course et garder un air digne alors qu'il la trainait derrière lui jusqu'à l'immense salle où plusieurs mangemorts étaient déjà présents. Bellatrix les salua d'un geste de la tête tandis que Voldemort se dirigeait vers sa place en bout de table. Le siège habituel de Bellatrix était occupé par le dénommé Peter, et Voldemort l'éjecta brusquement à l'aide d'un sortilège informulé afin que son bras droit puisse s'asseoir à la place qui lui était assignée. La belle Lestrange afficha un sourire méprisant en prenant place aux côtés de son Maître, et lança un regard dédaigneux à Queudver qui se relevait en grimaçant, après avoir violemment percuté le mur.
Quand tous furent arrivés, le Seigneur des Ténèbres prit la parole.

- Je fais appel à vous, mes amis, car j'ai constaté que l'un d'entre nous manquait à l'appel ce matin... commença Lord Voldemort d'une voix douce. Après m'être renseigné, j'ai appris la regrettée disparition de notre cher Regulus Black. Comme vous le savez peut-être, Walburga et Orion Black n'ont pas de nouvelles de leur fils depuis ce matin, et personne ne semble savoir où Regulus se trouve. C'est pourquoi, mes fidèles serviteurs, je compte sur vous pour retrouver notre...ami...au plus vite. Il serait regrettable que les aurors tombent sur l'un des nôtres avant que nous puissions...lui venir en aide.

Un murmure d'approbation se fit entendre, et tout le monde semblait avoir compris le message caché du Seigneur des Ténèbres. Regulus Black, par son absence, avait affiché au grand jour son opposition au mouvement de Lord Voldemort, et était dorénavant considéré comme un ennemi, au même titre que les employés du Ministère ou que les membres de l'Ordre du Phénix.
Narcissa, assise à côté de Lucius vers le centre de la table, avait le regard perdu et le visage figé. Bellatrix n'arrivait pas à savoir si sa petite sœur était touchée par l'annonce de la trahison de Regulus ou non. En y réfléchissant, elle pensa que peu importait, du moment que Cissy arrivait à ne pas montrer ses émotions et qu'elle restait fidèle au Seigneur des Ténèbres.
Une fois le message passé, Lord Voldemort invita ses soldats à quitter les lieux, et demanda à Severus Rogue de rester. Bellatrix lança un regard empli de jalousie à ce dernier avant de rentrer avec Rodulphus et Rabastan au Château Lestrange.


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7 juillet 1979, 12, Square Grimmaurd, Londres.


- Je ne comprends pas, répéta Walburga les yeux encore rouges et gonflés par la nuit qu'elle venait de passer à pleurer.

Bellatrix soupira. Elle commençait à s'impatienter. Cela faisait maintenant deux heures qu'elle écoutait les plaintes de sa tante qu'elle était venue visiter avec Narcissa, dans le but de réunir des informations sur le départ de Regulus. L'ex mangemort était parti il y a déjà une semaine, sans laisser de traces. Depuis ce court labs de temps, la fureur de Lord Voldemort s'était accrue, et la santé d'Orion Black avait diminué. Walburga assistait impuissante à la mort lente et douloureuse de son cousin et père de ses enfants, et pleurait la disparition soudaine de son dernier fils, « le seul à qui elle ait jamais porté de l'affection ».

- Êtes-vous certaine que Regulus n'a laissé aucun indice ? Aucune note sur une éventuelle destination qu'il souhaitait rejoindre ? demanda Narcissa d'une voix douce.

Walburga secoua la tête et se mit à gémir de plus belle. Kreattur courut lui apporter un mouchoir de tissu, et reparti d'un pas furtif, la tête baissée, en direction de la cuisine. Bellatrix regarda l'elfe s'éloigner d'un air suspicieux et resta un instant silencieuse avant de s'éclipser pour le rejoindre.
Elle le retrouva qui faisait la vaisselle, et annonça sa présence en se raclant la gorge. Kreattur se retourna brusquement et regarda la jeune Lestrange adossée contre le mur, un sourire au coin des lèvres.

- Miss Bella, croassa l'elfe, Kreattur peut-il faire quelque chose pour vous ?
- Tu as toujours été proche de mon cousin, répondit la sorcière d'une voix étrangement douce. Sais-tu où il est parti ?

Kreattur se figea une fraction de seconde avant de secouer vigoureusement la tête, le regard baissé. Bellatrix s'approcha de lui et se baissa pour se mettre à sa hauteur.

- Dis-moi, Kreattur, tu ne mens pas à ta maîtresse, hmm ?
- Non, miss Bella, répondit la créature d'une voix tremblante. Je dois obéir à mes maîtres.

Bellatrx souffla sur la mèche de cheveux qui lui barrait le visage et se releva, puis retourna au salon et appostropha sa sœur.

- Allez, viens, Cissy. Nous n'avons plus rien à faire ici, dit-elle d'un ton agacé.
- Bella ! s'indigna Narcissa en jetant un coup d'œil désolé à Walburga qui devenait rouge de colère.

La tante se levait pour aller réprimander Bellatrix sur son comportement que cette dernière avait déjà transplané, laissant Narcissa s'occuper des sermons de Walburga Black.


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Orion Black mourût deux jours plus tard. Les funérailles se déroulèrent en grandes pompes, ce qui n'étonna personne puisque c'était Walburga elle-même qui s'était occupée de l'organisation. « Avoir du sang Black, c'est presque comme avoir du sang royal » selon elle ; alors un membre d'une aussi éminente famille ne pouvait se contenter de funérailles en cercle restreint. La veuve avait invité tous les Sacrés dignes de ce nom, et un immense portrait du défunt avait été dressé au-dessus de sa tombe, dans le caveau familial. Sirius n'était pas venu, et personne n'avait de nouvelles de Regulus. Bellatrix, accompagnée des frères Lestrange, s'était rendue à l'événement dans le seul espoir d'attraper son cousin, pensant qu'il se montrerait au moins aux funérailles de son père. Mais il n'en était rien, et lorsque la mangemort réalisa qu'elle ne verrait très certainement Regulus, elle pensa qu'il était inutile qu'elle reste pour le reste de la cérémonie. Elle alla trouver Rodulphus et Rabastan, qui discutaient avec Cygnus Black.

- Excusez-moi père, puis-je vous emprunter ces deux-là ?
- Faites donc, répondit Cygnus.
- Oh et, toutes mes condoléances. Je sais qu'oncle Orion et vous étiez proches.
- Tout le monde meurt un jour, répondit Cygnus d'un ton las en regardant derrière l'épaule de sa fille aînée. Oh, Lucretia ! Je te cherchais.

Cygnus se déroba à la présence des Lestrange pour aller rejoindre sa cousine Lucretia Prewett, la sœur d'Orion. Bellatrix se tourna vers les deux jeunes sorciers.

- On se tire, Regulus n'est pas là.

Les deux frères semblèrent soulagés de ne pas devoir rester ici encore des heures, et le trio disparut dans un craquement sonore.


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5 août 1979, Manoir Malefoy, Wiltshire.


- Nous n'avons toujours aucune nouvelle de Regulus, Maître, dit Bellatrix. Tout nous laisse à croire que mon cousin est mort. Il n'y a eu aucun mouvement sur le compte en banque de la famille ; ni Walburga ni l'elfe qui sert la famille ne l'a aperçu ; et il n'a pris aucune affaire avec lui. Rodulphus, Rabastan et moi en avons longuement discuté, et il nous est apparu que la théorie la plus plausible serait que Regulus Black, en voulant quitter nos rangs, mais en craignant les répercussions que cela entrainerait, s'est donné la mort.

Voldemort resta muet, assis sur son imposant fauteuil de cuir, caressant de ses longs doigts fins le manche de sa baguette semblable à un os.

- Je crois, Bella, que tu as mal formulé ce que tu voulais dire... finit-il par déclarer d'une voix froide et douce à la fois.

Bellatrix lui lança un regard perdu.

- Je pense que tu as voulu dire que ton cousin, pris de panique en réalisant ce que joindre mes rangs impliquait, a essayé de quitter nos rangs. Néanmoins, mes mangemorts ont réussi à le retrouver et à l'éliminer, car le Seigneur des Ténèbres exige un service à vie, et punit la trahison par la mort.

La brune cligna des yeux, incrédule, puis comprit et acquiesça. La véritable version des faits étaient trop flous et ne profitait pas à l'image que souhaitait donner le Seigneur des Ténèbres. C'est pourquoi il en avait créé une nouvelle. En faisant cela, Lord Voldemort se débarrassait définitivement du problème qu'avait causé la disparition de Regulus.

- Tu feras en sorte que la nouvelle se propage rapidement, Bella. L'incertitude sème le doute, et le doute n'est pas quelque chose de souhaitable au sein d'une armée. Je veux que mes soldats continuent de me craindre et de me respecter. L'annonce du châtiment de Regulus leur remettra les idées en place. Va.

Bellatrix fit une profonde révérence, et disparut.


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18 novembre 1979, Chemin de Traverse, Londres.


Andromeda traversait la rue principale du Chemin de Traverse à une vitesse folle. Elle était venue dans l'espoir de trouver des cadeaux de Noël à sa fille et son époux, mais tenait à éviter tout contact avec les passants. La dernière chose qu'elle souhaitait, c'était qu'on la reconnaisse et qu'on l'associe une nouvelle fois à la famille Black. Un climat instable s'était installé ces dernières années, et la confiance des sorciers les uns envers les autres s'était effritée à une vitesse fulgurante. Personne n'osait trop discuter à des inconnus, de peur d'avoir à faire à des partisans du Seigneur des Ténèbres, et les membres connus des Vingt-Huit Sacrés étaient pointés du doigt, peu importe qu'ils aient été reniés par leurs propres familles ou pas.

Madame Tonks avait longuement réfléchi à sa situation, et à l'éducation de sa fille. Nymphadora était une sang-mêlé, et cela ne dérangeait aucunement sa mère qui vouait une adoration sans borne à l'enfant de six ans. Néanmoins, elle avait eu du mal à renoncer à l'héritage culturel qui était traditionnellement passé de génération en génération au sein des Vingt-Huit. Finalement, Teddy et Andromeda avaient convenu que la mère pourrait enseigner ce qu'elle voulait à leur fille, à condition qu'elle s'efforce de toujours nuancer ses propos et de ne jamais inciter Nymphadora à avoir un quelconque usage de la magie noire. Ainsi, par exemple, en évoquant les procès des sorcières de Salem et le comportement abject qu'avaient eu les moldus avec leur peuple, Andromeda avait insisté sur le fait que tous les moldus n'étaient pas pareil et que les créatures magiques étaient, de toute façon, protégées par le code international du secret magique.
La mère de famille s'efforçait de ne pas perpétuer la haine des moldus et le mépris des nés-moldus et des sang-mêlés qu'avaient, en vain, tenté de lui transmettre ses propres parents. La tolérance était son principal combat, même si ses idéaux égalitaires rencontraient parfois certains obstacles. Par exemple, avec la petite Nymphadora qui grandissait, la jeune femme avait insisté pour que la famille déménage dans un village semi-magique, au lieu de rester dans une banlieue de moldus. Les capacités de métamorphomage de l'enfant avaient déjà surpris plus d'un voisin, et avec ses pouvoirs qui grandissaient, Andromeda craignaient que Nymphadora ne se fasse surprendre à faire de la magie. Des cheveux roses un jour et bleus le lendemain, cela passait encore, mais le jour où Nymphadora ferait léviter la voiture de la famille qui vivait en face, ce serait moins évident de trouver une excuse.
Teddy avait dit à son épouse qu'il réfléchirait, et que l'idée ne lui déplaisait pas tant que cela. Pendant qu'Andromeda faisait ses courses de Noël, elle réfléchissait à son prochain logement. Sa maison idéale serait une petite maison de ville, en pierres, avec beaucoup de luminosité. Elle aurait une cuisine avec vue sur le jardin, et tout plein de couleurs dans le living-room. Elle pourrait être à Godric's Hollow, ou à Loutry Ste Chaspoule. Flagley-le-Haut était aussi un village sympathique, mais Andromeda refusait catégoriquement de considérer Tinworth, où elle s'était rendue une fois et avait trouvé les lieux totalement dénués de charme. La sorcière continua de réfléchir l'air rêveur en regardant les devantures des magasins quand une voix familière attira son attention.

- Oh, et bien, je ne m'attendais pas à te croiser ici, Andromeda.

Tonks fit volte face. Derrière ses lunettes en forme de demi-lune, Albus Dumbledore la regardait avec des yeux malicieux et lui lançait un sourire chaleureux.

- Professeur ! Quel plaisir de vous croiser, répondit la sorcière en regardant autour d'elle.
- Ne t'inquiète pas, je ne pense pas qu'ils oseront te faire de remarque cette fois.

Andromeda lui adressa un sourire timide.

- J'allais me prendre un chocolat chaud, au Chaudron Baveur. Je t'invite ?

La mère de famille hésita une seconde, puis accepta et suivit Dumbledore jusque dans l'auberge excentrique par laquelle elle était mainte fois passée étant étudiante. Les deux prirent place dans un recoin à l'abri des regards, et un bossu arriva quelques minutes plus tard prendre leur commande. Andromeda prit la même chose que le directeur de Poudlard, et ce dernier entama la conversation.

- Comment vas-tu depuis tout ce temps ? lui demanda-t-il d'un ton sérieux.

Il fallut du temps à la sorcière pour répondre à cette question. Depuis « tout ce temps », elle avait été reniée de sa famille, perdant tout contact avec ses sœurs, ses parents et les autres. Depuis « tout ce temps », trois de ses amies avaient été assassinées, très probablement par sa propre sœur. Depuis « tout ce temps », elle découvrait que l'homme de sa vie ne partageait pas nécessairement sa vision de l'éducation. Mais Andromeda se forçait de ne pas oublier l'aspect positif des choses. Elle était en vie, avait un époux formidable, et une enfant prodigieuse. Elle avait un toit, et recevait de l'amour autant qu'elle en donnait.

- Disons que ça n'a été facile pour personne, répondit Andromeda en portant sa tasse de chocolat à ses lèvres. Mais, je suis reconnaissante pour ce que j'ai.
- Oui, j'ai entendu que Teddy et toi aviez eu une charmante enfant...comment s'appelle-t-elle ?
- Nymphadora. Tonks, elle précise toujours, dit Andromeda en riant puis en imitant la voix de sa fille ; « moi c'est Tonks ! ».
- Nous avons tous hâte de la voir à Poudlard...c'est une chose si étrange et si douce que de voir les générations défiler... je me souviens de votre mère....dit Dumbledore en regardant dans le vide. C'était une sorcière formidable, vous savez. Je sais à quel point elle a put être dure avec vous et vos sœurs, et je crois qu'elle a toujours accordé énormément d'importance aux valeurs de vos familles mais... Druella Rosier était une excellente élève. Saviez-vous que c'était la meilleure de sa promotion en enchantement ?

Andromeda fit non de la tête, et se pencha en avant, toute ouïe.

- Elle avait un don pour le sortilège du patronus. Je me rappelle l'avoir vue faire apparaître un superbe dragon albinos dans la cour... votre père, Cygnus si je me souviens bien, n'a jamais sû lancer ce genre de sortilège.
- Un dragon ? s'étonna Andromeda qui n'en croyait pas ses oreilles.

Dumbledore acquiesça lentement et eut un sourire mystérieux.

- Malheureusement, malgré leurs capacités impressionnantes, les sorcières de cette époque issues des Vingt-Huit Sacrés étaient généralement contraintes de devenir femme au foyer à cette époque. Druella Rosier n'a pas fait exception, et ce schéma n'a pas été le seul qu'elle a perpétué... je crois savoir que Bellatrix et Narcissa ont toutes deux fait des mariages entre « sangs purs » ?
- Oui... mais c'était réellement un mariage d'amour pour Cissy, défendit Andromeda.
- Et, penses-tu que je me trompe si j'affirme que Druella et Cygnus ont également transmis leurs... préjugés sur les moldus à tes sœurs ?
- Non.
- Andromeda, penses-tu que Narcissa ait emprunté la même voie que ta sœur Bellatrix ? demanda Dumbledore en lançant à la sorcière un regard grave par dessus ses lunettes.

Andromeda eut un rire offusqué, et répondit que non, bien sûr que non Cissy ne ferait pas une chose aussi stupide. Dumbledore acquiesça lentement, songeur, puis continua en regardant Andromeda droit dans les yeux.

- Je voudrais que tu saches qu'il existe des gens, en dehors du Ministère de la Magie, qui se battent contre cette idéologie que tu as courageusement rejetée. Des gens qui se battent pour l'égalité et la tolérance, pour un monde en paix. Un très bon ami à moi m'a assuré que je pouvais t'en parler sans redouter que tu n'ailles livrer ces informations aux mauvaises personnes, et je fais confiance à cet ami. Aussi, Andromeda, je viens te voir aujourd'hui pour te parler de l'Ordre du Phénix. Je crois que tu te doutes de l'identité de mon ami, n'est-ce pas ?
- Sirius...répondit la sorcière dans un souffle.
- Exact. Et bien, vois-tu, Sirius m'a affirmé que tu pourrais être intéressée par la cause. Je sais que, comme lui, tu as su tourner le dos à ceux qui t'étaient alors le plus cher, et ce parce que tu refusais de subir l'injustice. Tu as, à ta propre manière, commencé le combat que nous poursuivons. C'est la raison pour laquelle je me tourne vers toi, et je pense que Teddy serait aussi intéressé. Je sais que tu es une sorcière douée, et ta présence à nos côtés pourrait nous être grandement bénéfique dans la lutte contre Lord Voldemort et ses partisans.

Tous les muscles du visage d'Andromeda étaient crispé. Rejoindre cet « Ordre du Phénix », c'était prendre le risque de se retrouver face à Bellatrix. Cette situation, Andromeda ne voulait plus jamais la revivre, et rien que l'image lui faisait froid dans le dos. Alors, oui ; ce combat que Dumbledore et ses amis menaient, c'était aussi le sien. Mais Andromeda était mère, elle avait des combats plus importants à mener. Sa fille était ce qu'elle avait de plus précieux, et elle ne voulait pas prendre le risque de la laisser orpheline.

- Je ne peux pas, Albus...soupira la femme.
- Je comprends, Andromeda, je comprends. Saches que nous t'accueillerons à bras ouverts à tout moment, et que je respecte profondément ton choix. Qu'y a-t-il de plus important et de plus puissant que l'amour d'une mère, hein ? Bien, bien je vais y aller, dit le vieil homme en déposant une pièce d'or sur la table.

Dumbledore s'éloigna mais se retourna à mi-chemin et regarda Andromeda.

- Oh et... Sirius vous embrasse.

Cette dernière phrase arracha un sourire à la sorcière qui regarda son ancien directeur sortir du Chaudron Baveur l'air serein. Elle avait pris la bonne décision, elle le savait. L'Ordre du Phénix pourrait se passer de ses talents et de ceux de Teddy, surtout si Dumbledore en était. N'était-il pas, après tout, un des plus grands sorciers de tous les temps ?

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Ok alors en relisant un peu cette histoire depuis le début (ce qui m'a fait trop bizarre, j'avais oublié que Bellatrix a eu un jour 18 ans, ma puce bref), je me suis rendue compte qu'il y avait BEAUCOUP de scènes auxquelles j'avais pensées et que je n'ai pas mises.... donc elles sont perdues dans les notes de mon IPhone, seules, errantes et inutiles....

Alors, je me demandais : pourquoi ne pas faire un recueil de scènes coupées ???????????? Dis moi ce que tu en penses dans les commentaires, si ça intéresse personne ça restera sur mon tel c'est pas bien grave.

Aussi : désolée pour l'irrégularité des publications mais je m'en fout.

xoxo

Altaïr.

PS : je m'en fout pas pour de vrai. J'ai juste un semblant de vie sociale. Et oui, qui l'eût cru ?

A Black Tale : Sisters of House BlackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant