Joyeux anniversaire, Dromeda.

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26 août 1970, Manoir Black, Wiltshire.


Andromeda se leva du pied gauche ce matin. Aujourd'hui, elle était enfin majeure. Pour fêter ses dix-sept ans, Druella Black avait jugé bon d'inviter plusieurs membres des familles les plus importantes des Vingt-huit Sacrés. Certaines camarades de Serpentard seraient là également, car les parents de la jeune fille étaient persuadés qu'elle s'entendait bien avec les autres élèves de sa maison. Or, il n'en était rien. La cadette des sœurs Black avait des amis, mais ils n'étaient pas à Serpentard, et bien évidemment, ils n'étaient pas conviés à la fête organisée par sa mère. Elle soupira en enfilant la robe achetée pour l'occasion : une jolie pièce d'un satin mauve de grande qualité. Mais même les vêtements hors-de-prix que ses parents lui achetaient ne parvenaient pas à lui redonner le sourire. Depuis que Bellatrix l'avait surprise en train de lire du Jane Austen, Andromeda était morose. Face à la réaction de son aînée, elle redoutait plus en plus celle que ses parents auraient quand ils découvriront son secret. D'ailleurs, ses opinions étaient de plus en plus évidentes : elle ne se cachait pas d'écouter l'album d'Elvis Presley que son ami Ted Tonks lui avait offert pour Noël, et avait racheté chacun des exemplaires des livres moldus que son aînée, dans un élan de rage, avait brûlé un mois auparavant.
Elle allait entrer en dernière année à Poudlard à la rentrée. Quelques semaines plus tôt, l'une de ses camarades, Thelma Jenkins, avait été sauvagement assassinée dans sa maison de Manchester. Andromeda aurait dû se rendre le soir-même à la soirée à laquelle elle avait été invitée, mais avait reçu une lettre juste avant son départ l'informant du décès de son amie. Le coupable n'avait jamais été identifié, et la haine de la jeune Black pour le mouvement extrémiste qui prenait de plus en plus d'ampleur n'avait été qu'intensifiée. Aujourd'hui, elle devrait faire face à des dizaines de sympathisants du mage noir qu'elle détestait tant et qu'elle soupçonnait fortement d'être à l'origine des disparitions qui avaient eu lieu au court de l'été. Elle savait pertinemment que tous ceux qui seraient présents aujourd'hui étaient, comme ses propres parents, persuadés de la supériorité des « sang-purs » sur les autres sorciers. Cela l'horrifiait. Elle doutait pourtant de la présence de sa sœur aînée aujourd'hui : Bellatrix ne lui avait pas adressé la parole depuis son mariage avec Rodulphus Lestrange. Andromeda devait se rendre à l'évidence : elle avait perdu sa grande sœur définitivement.

Lorsqu'elle arriva dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner, Narcissa était déjà attablée et engloutissait un bol de porridge. Lorsque la benjamine aperçu Andromeda, elle lui adressa un grand sourire et se leva pour courir la prendre dans ses bras.

- Joyeux anniversaire, Dromeda !
- Merci, Cissy, répondit chaleureusement la sorcière qui se dirigea vers l'étagère pour prendre du pain frais.
- Père est parti à Gringott's, encore un rendez-vous urgent. Il n'arrête pas en ce moment.
- Oui... dit Andromeda en prenant place en face de sa sœur pour garnir ses tartines de confiture à la myrtille. Et il est plus tendu que d'habitude aussi. M'enfin. Il n'a jamais été très relax.
- C'est sûr ! s'esclaffa la blonde en prenant une cuillère de porridge.

Druella fit alors son apparition dans la pièce et regarda Andromeda avec tendresse.

- Ma chère enfant...dix-sept ans déjà ! Que le temps passe vite...je me souviens du jour où Bellatrix a atteint le même âge... Bientôt vous serez toutes parties de la maison ! Je n'arrive pas à y croire.

La cadette des Black lança un sourire gêné à sa mère. Ce jour là arriverait plus vite que ce qu'elle pensait.

- Enfin. Bon anniversaire, Dromeda, dit Druella en lui tendant un petit paquet enveloppé dans un papier argenté et surmonté d'un ruban noir. Tenez, de la part de votre père et de moi-même. Ce n'est pas votre cadeau officiel, bien entendu. Vous recevrez le reste lorsque les invités seront là.
- Merci, répondit la jeune fille en saisissant délicatement le présent.

Elle défit doucement le paquet et ouvrit la boite carrée. Elle écarquilla les yeux devant le bijou que lui avaient offert ses parents. Il s'agissait d'un somptueux collier de perles posé sur un fin manteau de velours bleu nuit.

- C'est magnifique, murmura-t-elle en prenant le collier entre ses doigts. Merci, mère. Merci.
- Ce n'est rien. Vous savez, c'est la tradition d'offrir un collier de perle pour fêter la majorité d'une sorcière chez les Rosier.
- Merci.
- Me ferez-vous le plaisir de le porter aujourd'hui ?
- Bien-sûr, mère. Ce sera mon plaisir.

Druella lui adressa un sourire satisfait.

- Ne tardez pas à finir votre petit-déjeuner, les filles. Le traiteur arrivera dans une petite heure, les invités viennent déjeuner au manoir.

Les deux sœurs lui obéirent et montèrent dans la chambre de Narcissa aussitôt qu'elles eurent fini. La blonde ferma la porte derrière Andromeda et la regarda alors avec un air grave.

- Tu penses que Bella sera là, tout à l'heure ?
- J'en doute.
- Vous ne vous êtes pas réconciliées ?
- Je crois que ce n'est pas sa priorité. Elle s'est montrée bien claire là-dessus, à son mariage.
- Mais qu'est ce qui a bien pu se passer ? C'est à cause de la dispute dans le Poudlard Express ? Tout le monde dit que Bellatrix est devenue folle de rage d'un coup mais personne ne sait pourquoi.
- Hum...c'est...c'était pas si grave que ça je... elle s'énerve facilement, tu la connais.
- Oui, oui mais tout de même. Elle n'a jamais été rancunière envers l'une de nous. Surtout pas toi, tu es clairement sa préférée, ajouta-t-elle en détournant le regard.
- Ne dis pas de sottise, Cissy, la rassura Andromeda. Elle nous aime de la même manière. Enfin...aimait. Maintenant, j'imagine qu'elle a une légère préférence pour ta jolie tête blonde.

Narcissa leva les yeux au ciel mais ne put réprimer un sourire.

- Si elle vient, tu iras lui parler ?
- Non. J'ai assez essayé. Je pense que je dois passer à autre chose maintenant.
- Passer à autre chose ? répéta Narcissa en fronçant les sourcils. Mais enfin, Dromeda, on parle de Bella là, pas d'une de tes amies idiotes ! On parle de ta sœur ! Si tu ne vas pas lui parler, moi j'irai !
- Cissy, c'est vraiment pas...
- Je m'en fiche. Nous sommes les sœurs Black, nous le resterons. Vous êtes stupides, stupides, vraiment trop stupides de vous comporter ainsi. Maintenant, tu m'excuseras, mais j'ai une lettre à écrire ; sors de ma chambre, veux-tu ?

Andromeda soupira et laissa sa sœur seule. Les heures qui suivirent, elle se prépara mentalement à supporter sa fête d'anniversaire. Elle souhait si fort que ses amis soient présents, qu'elle puisse les présenter à ses parents sans craindre une colère noire de leur part. Alors qu'elle était allongée sur son lit les yeux rivés sur le plafond, quelqu'un toqua à sa porte. Elle alla ouvrir et découvrit l'elfe de maison qui les servait. Il lui tendit une lettre.

- La maîtresse Andromeda a reçu du courrier aujourd'hui.
- Merci beaucoup.

Elle saisit l'enveloppe et ferma la porte de sa chambre, s'empressant alors d'ouvrir la lettre. Elle reconnaissait le papier qu'utilisait Ted entre mille. Un énorme sourire se dessina sur ses lèvres au fur et à mesure qu'elle lisait les mots du jeune sorcier qui partageait ses journées à Poudlard.

Ma douce Dromeda,

Je te souhaite un très bel anniversaire. J'espère que ta famille ne sera pas trop insupportable aujourd'hui, même si je n'ai que très peu d'espoir pour cela. Ne t'inquiète pas, on a prévu de rattraper le coup avec Pablo et Arya. Tiens toi prête à passer la meilleure journée de ta vie le jour de la rentrée !
Tu me manques énormément. J'ai hâte de te revoir et de t'entendre rire aux blagues nulles de Pablo.

Ted.

PS : regarde au fond de l'enveloppe.

C'est une larme au coin de l'œil que la jeune sorcière jeta un nouveau coup d'œil au contenu de l'enveloppe. À sa grande surprise, elle vit un objet à l'intérieur. Elle le prit dans sa main et le regarda avec émerveillement. C'était un jonc d'argent un peu grossier, mais aux yeux d'Andromeda, il était parfait. Alors qu'elle le passait autour de son poignet, elle remarqua une inscription sur la face intérieure. Elle plissa les yeux pour lire la gravure. « I wanna be your man ». La sorcière ne put retenir un rire ému. C'était le titre d'une chanson des Beatles que Ted lui avait fait découvrir l'an dernier et qu'elle avait adoré. Aujourd'hui, ces mots prenaient une toute autre signification. Ted et elle avaient toujours été de bons amis, mais ils s'étaient rapprochés lors que leur sixième année à l'école de sorcellerie. Il n'y avait rien d'officiel, mais il avait déjà réussi à lui voler un baiser. Bien entendu, cela était resté absolument secret, même si leurs amis Pablo et Arya se doutaient de quelque chose. Elle s'empressa de se munir d'une plume et d'extirper un morceau de parchemin du tiroir de son bureau pour lui répondre quand la porte de sa chambre s'ouvrit.

- Andromeda, les invités arrivent. Il est temps de descendre, dit Druella avant de jeter un coup d'œil curieux à sa fille. Que faites-vous ?
- Oh je...j'ai reçu une lettre pour mon anniversaire. J'allais y répondre.
- Ah. Vous ferez cela plus tard. C'est l'heure.

Andromeda suivit sa mère jusqu'au rez-de-chaussée où les invités arrivaient un à un. Elle salua chacun d'entre eux avec un sourire hypocrite, jouant à merveille son rôle de fillette exemplaire aux côtés de sa jeune sœur qui elle l'était vraiment. La cadette des Black pensait que Narcissa avait beaucoup de chance de se fondre parfaitement dans la masse. C'est comme si elle était née pour cela ; pour faire partie de la noblesse.
Alors qu'elle faisait mine de s'intéresser à ce que lui racontait son oncle Alan Rosier qui venait d'arriver, elle entendit une voix familière qui lui glaça le sang et tourna le regard vers la porte d'entrée où Bellatrix venait de faire son apparition, suivie de Rodulphus et de Rabastan. Andromeda déglutit en apercevant son aînée. Pourquoi avait-elle pris la peine de venir ? Elle avait l'air heureuse. Un large sourire ornait ses lèvres et ses yeux pétillaient de malice. La séduisante brune embrassa ses parents, ses oncles et tantes, mais ne prêta aucune attention à celle qui fêtait son anniversaire, lui passant devant avec dédain. Andromeda sentit son cœur se serrer dans sa poitrine devant l'attitude de Bellatrix. Néanmoins, elle réussit à se ressaisir quand ses cousins Sirius et Regulus arrivèrent à leur tour. Elle appréciait particulièrement Sirius, qui était le seul membre de sa famille à comprendre sa façon de penser et à mépriser de la même manière l'idéologie suprématiste de la noblesse magique.

Rapidement, tous s'installèrent dans la salle de réception où les elfes apportèrent les entrées. Aujourd'hui, Andromeda avait le droit à la place d'honneur, en bout de table. Avant que les invités n'entament le repas, Cygnus leva son verre en direction de sa fille, intimant le silence à l'assemblée.

- Je tiens à porter un toast à ma fille cadette, Andromeda. Vous fêtez vos dix-sept ans aujourd'hui, et nous sommes fiers de la sorcière que vous devenez. C'est un honneur pour la famille Black de vous compter parmi ses membres.

Un ricanement se fit entendre et tout le monde tourna la tête vers Bellatrix qui secouait la tête en levant les yeux au ciel, les bras croisés sur la poitrine. Andromeda resta figée, partagée entre la peur et la colère. Cygnus se racla la gorge avant de reprendre la parole pour attirer l'attention de ses invités.

- Bien. Hum. Puisse cette année être une année de réussite dans tous les domaines, mon enfant. Maintenant, si nous goûtions ces merveilleuses bouchées préparées par nos elfes de maison ?

Le malaise installé par l'aînée des Black fut vite dissipé par la bonne humeur du déjeuner. Les plats étaient divins, l'alcool coulait à flots ; surtout dans le verre de Bellatrix qui, comme à son habitude, le remplissait à la seconde même où il se trouvait vide sous le regard exaspéré de Druella.

- Elle aime être le centre de l'attention, ta sœur, souffla Sirius à l'oreille d'Andromeda.
- Hmm. Elle a toujours été comme ça. C'est fatiguant, parfois.
- Tout le temps tu veux dire. Moi je supporterais pas. M'enfin, toi t'es trop gentille.

La jeune sorcière regarda son aînée siroter ce qui devait être son troisième verre de vin en participant à une conversation animée entre Rodulphus, Evan et Lucius. Elle tendit l'oreille, mais regretta vite d'avoir porté son attention sur ces gens.

- J'ignore qui est celui qui s'est occupé de cette idiote de Jenkins au début du mois, mais quel talent ! Mon père m'a raconté tous les détails collectés par le Ministère. Il a un haut poste au département de la Justice Magique, comme vous le savez.
- Arrête de te la péter, Lucius, railla Bellatrix. Et qui te dit que c'est un « celui » et pas un « celle » ?
- Voyons, Bellatrix, une femme assassin ! Et puis quoi encore ? Quoi qu'il en soit, je n'ai qu'une chose à dire : bon boulot. Les Jenkins sont de véritables plaies. Si on pouvait éliminer tous les sang-de-bourbes et leurs amis de Poudlard, tout le monde s'en porterait mieux.

Andromeda fut prise d'une violente nausée, et dû se contenir pour ne pas renvoyer son repas sur la table. Ses mains tremblaient de rage. Bellatrix tourna la tête vers elle à ce moment là et sembla remarquer sa détresse, ce qui paru l'amuser.

- Bah alors, quelque chose ne va pas mademoiselle Black ? Lui lança la brune d'un ton narquois.
- Tais-toi, répondit l'intéressée d'une voix quasiment inaudible.
- Pardon ?
- Les filles, cela suffit, les prévint Cygnus qui sentait la tension monter.
- Non mais vas-y, Andromeda, personne te retient, dis-leur !
- Bellatrix ! menaça Cygnus. Assez.
- Dis-leur ce que tu penses de la mort de ta chère amie Thelma ! Dis-leur ce que tu penses de son engagement auprès des sang-de-bourbes ! Fais-toi plaisir tu attends ça depuis si longtemps !
- Laisse-la tranquille, Bellatrix, siffla Sirius qui s'était levé et regardait sa cousine avec toute la haine qu'il avait en lui.

Bellatrix lâcha ses couverts et leva les mains en l'air, un sourire en coin, visiblement satisfaite de son intervention qui avait laissé Andromeda livide et muette. Non loin d'elle, Walburga jugeait le spectacle avec une mine de dégout. Druella avait les yeux rivés sur son assiette et restait impassible. Cygnus fulminait.

- Bellatrix, je pense que nous pourrons nous passer de votre présence pour le reste du repas. Rabastan et Rodulphus, je vous prie, ne vous sentez pas obligés de nous quitter, même si vous êtes libre de la suivre. Andromeda, dans mon bureau, maintenant.

La jeune sorcière crut alors défaillir. Elle vit son aînée se lever, suivie de Narcissa qui s'était discrètement éclipsée de table pour aller lui parler. Elle posa ensuite les yeux sur leur père qui se dirigeait au fond du couloir, vers le bureau, et se décida à la rejoindre alors que la conversation reprenait peu à peu autour de la table. Quand elle fut dans la même pièce que lui, il referma la porte derrière elle et resta un moment silencieux, les yeux rivés sur le sol, avant de prendre une profonde inspiration.

- Votre sœur a le don de ruiner l'ambiance à chaque événement mondain.

Andromeda ne sût que répondre à cela et se contenta d'acquiescer. Cygnus posa alors le regard sur elle. Il semblait profondément perturbé.

- De quoi parlait-elle ?
- Je...je l'ignore, père.
- Étiez-vous amie avec Thelma Jenkins ?

La jeune sorcière sentit sa gorge se nouer en pensant à sa camarade. Elles s'étaient connues en première année, Thelma avait été une des premières à lui adresser la parole. Elle avait été une des premières à la fréquenter non pas parce qu'elle était issue d'une noble lignée, mais parce qu'elle appréciait sa personnalité. Oui, Thelma Jenkins avait été une amie. Mais Andromeda resta muette.

- Qu'insinuait Bellatrix par rapport aux sang-de-bourbes ? Nous savons que Thelma les défendait ardemment. Êtes-vous d'accord avec elle ? Avez-vous la même position vis-à-vis de ces...individus ?

Le ton de Cygnus était de plus en plus agressif. Devant l'absence de réponse de sa fille, il semblait désemparé.

- Andromeda, s'il vous plaît, ne m'obligez pas à puiser dans mes réserves de véritasérum.
- Oui.

Le père se figea, retenant son souffle le temps de comprendre l'information. Andromeda vit sa mâchoire se contracter, ses yeux s'assombrir. Il soupira longuement, les mains fermement agrippées à son bureau. Le temps semblait s'être arrêté et plusieurs minutes, qui semblaient être une éternité à la jeune sorcière, passèrent sans que ni l'un ni l'autre ne prononce mot.

- Je n'ai jamais voulu déshonorer notre famille, père, dit-elle enfin dans un murmure douloureux.
- Je ne sais pas ce que votre mère et moi avons fait pour que vous puissiez penser des choses pareilles, mais je ne tolèrerai pas ce genre d'idées saugrenues sous mon toit, Andromeda. Je demanderai à ce que vous soyez surveillée de près à Poudlard, et lorsque vous serez ici je me méfierai particulièrement de votre comportement. Je ne veux pas que vous polluiez l'esprit de notre jeune Narcissa avec... peu importe. Faites très attention à vous, gronda-t-il. Comportez-vous comme une Black, ou quittez définitivement notre noble et ancienne famille pour croupir dans la boue avec vos amis sang-de-bourbes et traitres à leur sang. Me suis-je fais comprendre ?
- Oui père, répondit la pauvre fille avec difficulté.
- Je vous ai assez vue pour aujourd'hui. Disparaissez dans votre chambre.

Andromeda se mordit violemment la lèvre pour ne pas éclater en sanglots et monta les escaliers quatre à quatre pour aller s'enfermer dans sa chambre. Bellatrix avait tout ruiné. Elle avait gâché son unique chance de dialogue avec leurs parents et l'avait embarrassée devant leur famille. À cause d'elle, elle serait sûrement interdite d'approcher la seule sœur qu'il lui restait. Elle détestait Bellatrix. Elle la détestait de tout son cœur.

A Black Tale : Sisters of House BlackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant