Chapitre 12

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Laura.

Nous sommes de retour à l'hôpital, j'ai rendez-vous avec le médecin. J'ai bien mangé, Herman m'a régalé au restaurant. Mon estomac est plein, ça fait du bien !

J'arrive donc au rendez-vous avec le médecin. J'ai hâte de savoir si la prise de sang est bien et qu'elle conviendra à Herman.

Le médecin nous attends devant la porte, c'est cool et on ne prendra pas de retard pour le rendez-vous chez le gynécologue. Et j'ai demandé à Herman si le médecin savait que je n'était qu'une mère porteuse, et il le sais. Donc, pas besoin de jouer.

-Bonjour mademoiselle Tyler. Monsieur Gomez.

-Bonjour docteur. Vous avez reçu les résultats de la prise de sang ?

-Oui. Entrez.

Il se décale, je suis la première à entrer dans le bureau. Je file m'installer, les deux hommes me suivent. Le médecin parle des résultats, tout est bon, tout les taux sont parfait. C'est bon signe, au moins Herman sais que je ne lui ai pas menti sur la drogue et l'alcool.

Ensuite, le médecin m'invite à m'installer sur la table d'examen, il va voir si je suis en bonne santé. Herman va pour sortir, mais je le laisse finalement rester. Sa présence ne me dérange pas.

Je retire mes chaussures, mon jean et mon pull, je sens parfaitement le regard d'Herman sur mon corps. Je m'allonge sur le lit et laisse le médecin faire son examen. Il vérifie aussi mon cœur, il bat fort à cause du stresse, mais il va bien.

À la fin de l'examen, il me donne son feu vert pour que je puisse porter un enfant, il n'y a aucun problème. Je me rhabille rapidement, contente. Le médecin est OK et mon sang a prouvé que tout allait bien.

Maintenant, le plus important, le gynécologue. Si lui donne le feu vert, je pourrais faite mes cartons pour déménager.

On remercie le médecin et on se dirige vers le gynécologue.

-Vous stressez Laura, pour le dernier rendez-vous ?

-Ouais, je stresse. J'ai peur qu'il dise que je ne puisse pas avoir d'enfant. Non seulement pour notre contrat, mais aussi pour mon avenir.

-Tout va bien ce passer, dit-il en prenant ma main. Tout est au vert pour le moment, je suis sûr que tout finira bien et que vous pourrez attendre mon enfant.

Son assurance me réconforte et me rassure. Et encore une fois, j'adore sentir sa main prendre la mienne.

Mon dieu, faites que je ne m'attache pas à lui sur les neuf à dix mois qui suivent, sinon j'aurais du mal à partir quand il le faudra. M'attacher à mon enfant, pas de problème, mais m'attacher à lui, c'est autre chose.

Heureusement, nous arrivons vite au bureau du gynécologue, ce qui me sort de mes pensées. Il est encore en rendez-vous, nous allons donc nous installer en salle d'attente, Herman reçoit un coup de téléphone. Il file répondre un peu plus loin, moi je sors mon téléphone et regarde mon appli de lecture. Je lis un petit moment, jusqu'à ce que j'entende quelqu'un m'appeler. Je vois le gynécologue qui m'a accueillit jeudi, je me lève et le rejoins.

-Mademoiselle Tyler, je suis content de vous revoir.

-Moi aussi.

-Monsieur Gomez est là ?

Je me tourne vers Herman, il a finit son appel à temps.

-Bonjour docteur. Excusez mon léger retard, je devais répondre.

-Pas de soucis. Entrez.

Comme pour le médecin, on me laisse passer la première. Je m'assois directement, contente de n'avoir aucun autre examens.

Le gynécologue s'installe et entre dans le vif du sujet. L'examen de jeudi était bon, je n'ai pas de problèmes particuliers. Et il a déjà mon cycle, ce qui lui permet de nous dire que, dès la fin de mes prochaines règles, donc début mars, on va pouvoir commencer le traitement hormonale pour moi. Je n'ai aucun problème pour la grossesse !

Un soulagement me gagne, je vais bien toucher mon argent et attendre un enfant. J'ai si hâte !

Le gynécologue nous rappelle quand même les risques d'une FIV et qu'il ne tentera que trois fois l'expérience. Pas plus, pas moins. Mais je fais confiance à mon corps, je sais qu'il va accepter la FIV.

Je sors du bureau avec une ordonnance et une fiche que ce que je dois faire jusqu'à ma prochaine ovulation. C'est assez simple. Je fais les piqûres tous jours après mon derniers jours de règles, ensuite je retourne voir le gynécologue, qui va me prélever ce qu'il faut, lancer la fécondation puis, dans les 40 heures qui suivent, il injectera le tout dans mon utérus. Restera à croiser les doigts pour que ça marche du premier coup.

Et pour les piqûres, c'est hors de question que je me les fassent, donc ce sera l'employé de maison qui s'en occupera. J'ai pas envie de tourner de l'œil tout les jours.

-Bon, bah nous voilà partis pour la grande aventure qu'est la FIV. Vous avez tout bien saisie ? Demande Herman alors que nous nous dirigeons vers la voiture.

-Oui, j'ai tout bien saisie. Et tout est écrit, rassurez-vous. La démarche est simple, rapide et efficace.

-Parfait. Je vous invite à déjeuner pour célébrer notre accord, c'est non négociable.

-J'allais pas refuser l'invitation.

Nous arrivons à la voiture, nous sourions en nous installant. Je profite du trajet pour ranger les papiers, c'est légèrement le bordel dans mon sac.

-On déjeune où ? Demandai-je une fois mon sac posé au sol.

-Chez moi. Stéphanie a préparé un repas, je n'ai pas envie de le gâcher.

-OK. Ça me va.

-Et vous savez, maintenant que tout est au vert, que vous allez habiter chez moi, on peut se tutoyer.

-Très bonne idée. Je n'aurais pas supporté vouvoyer tout les jours le père de mon enfant. Enfin, ton enfant.

-C'est quand même le notre, je ne te le retire pas. Je veux juste m'entourer de peu de personnes.

-Pourquoi ? Tu as des ennemis ?

-J'en ai, ouais. Beaucoup de personnes croient, à cause dees origines, et à tord, que je dois ma réussite à un cartel ou je ne sais quoi.

-Alors que c'est faux je suppose.

-C'est totalement faux.

Il tourne la tête vers moi quand on est dans les embouteillages, il grimace un peu, embêté qu'on pense ça de lui.

-Tu sais, j'ai eu mon diplôme pour devenir agent immobilier dans le luxe et je suis tombé sur la bonne personne au bon moment. Ce que j'ai, je le dois seulement à mon travail et aux encouragements de ma famille et mon mentor.

-Comment t'as bâti ton entreprise ?

-C'est pas mon entreprise, c'est celle de mon chef que j'ai. Elle était bien, mais j'ai travaillé avec mon mentor pour la faire grandir encore et encore, jusqu'à posséder une belle partie de New-York et de nous agrandir ailleurs. Mais t'as pas eu la curiosité de faire des recherches ?

-Non. Je préfère avoir des réponses du chef lui-même.

Il sourit, moi aussi. Je dois avouer que son charisme est fou, il doit faire fondre beaucoup de cœurs féminin. Et masculin sans doute.

-Si tu veux, je te raconterais l'histoire de l'entreprise quand tu seras installé chez moi.

-Comme tu veux, il n'y a pas de soucis. On aura du temps pour parler.

-C'est vrai.

On rigole un petit peu puis il se reconcentre sur la route, il peut enfin bouger. Le reste du trajet se passe silencieusement, seul la musique résonne dans l'habitacle.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant