Chapitre 26

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Laura.

Je suis dans la chambre, je m'ennuie. Je me suis calée devant la fenêtre, je regarde dehors. J'adore vraiment regarder la vie qu'il y a plus bas, ça détends tellement.

Quelqu'un toque à la porte, je tourne la tête et je vois Herman passer la sienne quand ouvre la porte.

-Je te dérange ?

-Non, tu peux entrer.

Il entre dans la pièce, ferme la porte et vient s'asseoir sur mon lit. Je reste assise à côté de la fenêtre, je garde juste la tête tournée vers Herman.

-Je suppose que tu veux me dire quoi faire et dire à ton petite frère pour ne pas qu'il se doute de la nature de notre relation ?

-Exact.

-T'as dit qu'on était amis, on a juste à s'inventer une histoire et basta. Je saurais protéger notre secret.

-Je savais que tu allais comprendre.

-Bien sûr que je comprends. Le seul truc que je ne comprends pas, c'est comment tu vas faire pour annoncer que je suis ta mère porteuse ?

-Je sais quand je vais l'annoncer, ne t'inquiète pas.

-Si tu sais, tant mieux. Mais tu pourrais m'en parler.

-Ça viendra en temps voulu. Je t'expliquerais quand la grossesse aura commencé et qu'on sera sur que tu la mènera à terme.

-OK. Et pour ton frère ?

-Puisque tu t'y connais en art, tu peux parfaitement dire que tu es à New-York pour le travail et que je t'héberge.

-Ça peut passer ?

-Mon frère ne cherchera pas plus loin si on dit que tu es la pour le boulot.

-Et il ne cherchera pas à me draguer ?

-Il n'a pas intérêt à le faire. Et t'as pas intérêt à rentrer dans son jeu si jamais il te drague.

-Pourquoi je refuserais des avances ? T'as peur que je craque sur lui ?

J'adore taquiner Herman, il est assez possessif. Je le comprends, je suis la future mère de son enfant, il ne veut pas que j'aille voir ailleurs.

-Pablo ne te plaira pas. C'est un dragueur de première.

-Comme toi quoi. Herman, t'es pas tout blanc niveau drague aussi.

-Je le suis un peu moins que lui. Et je ne suis pas le genre a draguer ses amies.

-C'est ça. Je suis sûr que tu l'as déjà fait.

-Je te jure que non.

-T'as pas besoin de jurer. Je te crois quand tu dis que t'es un homme d'honneur qui ne dragues pas les copines de ton petit frère.

-Merci.

-Et je vais être très contente de connaître ton frère. Je connaîtrais au moins l'oncle de mon bébé.

-Tu veux en savoir plus sur ma famille ?

-J'aimerais bien, mais si tu ne veux pas m'en parler, je ne vais pas te forcer.

-Si je te propose, c'est que ça ne me dérange pas de t'en parler.

-Alors je veux bien.

Je me lève, vais m'asseoir sur mon lit, replis mes jambes vers moi et je pose ma tête sur mes genoux. Je regarde Herman, prête à en savoir plus sur lui.

-Je t'écoute.

-OK. Alors mes parents s'appellent Jade et Saul. Ma mère est américaine, mon père est cubain.

-Saul ?

-Ouais. C'est comme Paul, mais c'est avec un s. Ma grand-mère a flashé sur ce prénom et elle a décidé de l'appeler comme ça.

-C'est original. T'as toujours tes grands-parents ?

-Par chance, oui. Ils vivent entre Cuba et une petite ville du Nebraska.

-Tes né ici ou à Cuba ?

-Ici. Je suis né ici, dans ma campagne du Nebraska.

-Je te pensais cent pour cent cubain.

-Beaucoup le pense, à ma tête et mon nom, mais pas du tout. Je suis juste cubain par mon cher papa.

-Ton cher papa, c'est mignon.

Je souris, il a l'air d'adorer ses parents. C'est aussi mon cas, je les adorent, même s'ils doivent souffrir de mon absence.

-Je suis très proche de mes parents, je les adorent.

-Je vois ça. T'es très tendre en parlant d'eux. Et ils font quoi dans la vie ?

-Ils sont à la retraite. Mon père était banquier, ma mère une assistante de vie pour les personnes âgés.

-À la retraite ? T'as que trente ans, ils doivent avoir autour de soixante ans ?

-Ma mère fête ses 65 ans, mon père ses 68 cette année. Ils nous ont eu tard, mon frère et moi. Ils voulaient d'abord avoir de quoi nous payer de la nourriture, nos études, nos envies. Et ils voulaient une maison, pour être tranquille. Ça a pris quelques années avant d'être posé.

-J'en doute bien. En tout cas, ils doivent être super fière de toi.

-Ils sont fière de nous deux.

La voix de son petit frère nous coupe, je croise mes jambes et le regarde. Il est une copie de son frère, mais le charisme est différent. Herman a une aura plus puissante, on sent l'homme fort qu'il est. Après, je ne connais pas encore son petit frère, futur oncle de mon bébé, et j'ai hâte de le découvrir.

-Pablo, qu'est-ce que tu fais là encore ?

-Bah, je me faisais chier tout seul, alors j'ai décidé de chercher mon frère.

-Ouais, bah on va pas rester dans ma chambre.

Je me lève, Herman fait la même chose et j'invite les deux hommes à sortir de mon lieu privé. Il n'y a qu'Herman qui peut venir ici, pas son petit frère.

Ils comprennent, ils sortent de la pièce. Je récupère mon gilet, sort à mon tour et nous allons dans le salon.

-Hé, Herman, pas de présentation ? Demande le petit frère quand nous nous installons sur le canapé.

-Si, ça arrive. Pablo, je te présente Laura, une amie. Laura, je te présente Pablo, la terreur.

-Pas tant une terreur. Et content de te connaître Laura.

-Pareil.

Il me tends sa main, j'éclate de rire en la serrant.

-En tout cas, mon frère a des amies canon.

-T'essaie de me draguer ? Demandais-je en récupérant ma main.

-J'ai pas le droit de dire que t'es canon ?

-Si, mais je sais par ton frère que tu es un dragueur invétéré.

-D'après lui, je saute sur tout ce qui bouge.

-Ce qui est le cas Pablo. Tu sautes sur tout ce qui bouge.

-Mais tellement pas !

Je souris en les voyant se disputer pour une histoire de fesses. Herman n'est pas blanc comme neige, il a une réputation, il le sais, et son frère semble faire la même chose. Et je pense que son petit frère fait un peu plus de bêtises, puisqu'il a l'anonymat.

Les deux frères continuent à se disputer quelques minutes, j'en profite pour récupérer ma bouteille que j'ai oublié ici et je la finie.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant