Chapitre 94

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Laura.

Saul vient de sortir de ma chambre après une bonne discussion, je me tourne vers mon ordinateur. Je regarde ma boîte mail, j'ai reçu une réponse d'Herman. Je lui ai envoyé le lien de l'article sur sa boîte mail personnel, il l'a vu et déjà lu. Il aime bien ce que j'ai écrit, je souris et publie mon premier article de blog après l'avoir relu et corrigé. Maintenant, attendons avant de voir si ce blog fonctionne. Et même s'il ne fonctionne pas, j'écrirais temps sur j'en ai envie.

* * *

La nuit tombe sur New-York, Herman est rentré de puis quelques minutes. Il est dans sa chambre, il voulait se changer avant d'aller manger. Moi, j'ai pas faim. L'idée de manger avec Jade me coupe l'appétit... Même si Saul et gentil, sa femme risque de mettre un vrai froid pendant le repas.

Je suis donc cloîtrée dans ma chambre, à trier les photos que j'ai prise dans l'après-midi pour mon blog. Je m'occupe comme je peux et j'irais manger plus tard. J'ai déjà demandé à Stéphanie de me mettre une assiette de côté, elle était surprise mais elle n'a pas posé de question.

Un bruit contre la porte me fait tourner la tête, c'est Herman. Il entre sans demander et vient face à moi.

-Tu viens manger Laura ?

-J'ai pas faim.

-T'as pas faim ou t'as pas envie de trouver face à ma mère ?

-J'ai juste pas faim. Herman, ne me force pas.

-Ça veut dire que c'est ma mère qui dérange. Laura, tu seras avec mon père et moi. Et je pense que mon père t'apprécie.

-Il m'apprécie. Mais je refuse de dîner avec une femme qui m'insulte.

-Et je refuse que tu ne manges pas. Tu viens avec moi. Si j'entends la moindre insulte, je te défendrai. Viens.

Il me tends sa main, je soupire et la prends. Je me lève, il me plaque contre lui et lève mon visage.

-Je t'aime.

-Je t'aime aussi.

Herman m'embrasse, puis nous descendons à la salle à manger. Saul est déjà là, il nous sourit en nous voyant. On prends place, je suis en face de lui et Herman est en bout de table. Jade ne tarde pas à arriver, elle est à côté de son mari, étonnement éloigné de son fils.

Même si on avait pas commencé à discuter, l'ambiance devient lourde. Elle s'installe à sa place et me regarde. Si elle avait des fusils à la place des yeux, je serais morte...

-Maman, je vois ton regard sur Laura.

-Quoi ? Je la regarde comme je veux.

-Non, tu ne la regarde pas comme tu veux. Encore moins de cette façon. Et tu évites de la menacer de nous séparer.

-J'y crois pas, on ne peut plus avoir une conversation sans qu'elle balance.

-Sauf que c'est moi qui l'ai dit Jade, pas elle. Et je te l'ai dit aussi, arrête de la diaboliser ! Elle rends ton fils heureux, soit fière qu'il est une femme aussi douce, belle et intelligente.

-Et qui en a pour son argent.

-Mais pas du tout !

-Les femmes dans ton genre en veulent toujours à l'argent. Je n'y crois pas à tes soit disant sentiments pour mon fils.

-Maman, merde !

Herman tape du poing sur la table, ça nous fait toutes les deux sursauter. Il regarde sa mère, vraiment en colère, je ne l'ai jamais vu comme ça.

-Arrête de dire ce genre de connerie ! Je sais que Laura aime l'homme et non le compte en banque ! Elle n'est pas avec moi pour de l'argent !

-Mais qui te dis qu'elle ne te ment pas ?!

-Parce qu'elle j'ai fait avec elle des trucs que j'ai jamais fait avec les autres ! Et qu'elle ne cherche pas à aller ailleurs !

Il ne parle plus, il cri. Je me fais toute petite, je ne veux pas qu'il se dispute avec sa mère. Je ne me suis pas disputée avec la mienne, mais je sais que la séparation lui fait du mal.

-Je n'y crois pas.

-Jade, arrête. Ton fils est amoureux, laisse-le aimer qui il désire. C'est en ce loupant qu'on apprends, pas en faisant attention aux œufs. Il faut en casser parfois, c'est pas grave. Et ça ce voit sur Laura n'est pas là pour de l'argent. Sinon crois-moi qu'ils seraient déjà fiancés.

-Merci papa.

-Si un jour tu te marie avec elle, j'espère au moins que tu penseras au contrat de mariage pour protéger tes biens.

-Hors de question qu'il y ait un contrat si un jour on décide de se marier.

-Et je n'en signerais jamais, dis-je en regardant Herman.

Il me sourit tendrement, puis Stéphanie arrive. Elle pose rapidement les assiettes et retourne à la cuisine. Le repas ce passe dans un calme qui détonne avec la dispute qu'il y a eu. J'espère vraiment que Jade changera d'avis sur moi, je ne suis pas la femme qu'elle dépeint...

À la fin du dîner, on retourne dans nos chambres, je reste avec Herman. Je vais dans sa salle de bains, me déshabille et je me glisse dans la douche. Je lance l'eau, elle est gelée quand elle arrive mais elle chauffe vite. Je me mets sous le pommeau et profite de ce moment calme.

Sauf que des mains se posent sur ma nuque et me masse, je souris. Ce massage est agréable, Herman a de bonnes mains pour ça !

-Ça fait du bien ce que tu fais.

-J'espère bien. Et je suis désolé pour l'attitude de ma mère. Je vois les conversations que t'as du avoir avec elle.

-J'ai pas envie de penser à elle.

Je le tourne et passe mes bras sur ses épaules, l'eau tombe sur mes cheveux.

-Herman, ton père m'apprécie, toi tu m'aimes et ça me suffit.

-Je sais. Et tu sais, quand elle a parlé mariage, j'ai eu cette envie de demander ta main.

-Sérieux ?

-Bah je t'aime, tu m'aimes, on va avoir un enfant, le mariage serait logique.

-Et je te dirais non.

-Pourquoi ?

Il a vraiment l'air déçu, je quitte ma position et coupe l'eau.

-Herman, je t'aime, mais je ne me sens absolument pas prête à me marier avec toi. Pour ça, on a besoin de temps, pour vraiment bien ce connaître, pour savoir si notre amour s'est vraiment construit naturellement ou si ce n'était qu'une illusion.

-Mes sentiments ne sont pas une illusion.

-Je le sais. Mais imaginons. Temps que notre avenir ensemble n'est pas certain, que nos sentiments ne sont pas confirmés, j'aurais dû mal à me projeter sur un mariage.

-Ça tombe bien. Je n'ai pas l'intention de te demander en mariage maintenant.

-Ta voix te trahis. Tu as l'air déçu que je ne te dise pas un oui franc.

-C'est vrai, je suis un peu déçu, mais tes arguments sont valables et compréhensifs. Je ne te forcerai jamais la main, encore moins maintenant où tout ce joue.

-Je savais que tu comprendrais. C'est une chose que j'adore chez toi.

Il sourit et m'embrasse, ce baiser devient très rapidement chaud. Être nu dans la douche, ça donne des envies qu'on ne peut pas refouler.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant