Une vie sous contrat

II - Chapitre 23

Samedi matin, Laura.

Nous arrivons à la boutique de robe, Elea est contente d'être avec moi. Enfin, elle est contente d'être à New-York et contente de rencontrer Herman tout à l'heure.

Nous entrons dans le magasin, la vendeuse qui s'est occupée de moi le jour où j'ai commandé ma robe nous accueille. Elle nous emmène jusqu'à l'étage, où il y a la salle des essayages. Ma robe est sur un portant, je souris en la voyant.

-Vous pouvez l'essayer, pour vérifier les modifications apportés.

-Parfait.

Je prends ma robe et je vais dans la cabine d'essayage. Je me déshabille, touche la dentelle de la robe et je la mets. J'ai pas la lingerie adapté, surtout avec le dos en dentelle, mais elle me va à la perfection. La première fois que je l'avais essayé, elle était un peu trop grande.

Je sors de la cabine, Elea me regarde en souriant. Je vais devant le miroir, la robe me plaît toujours autant. Elle est longue, très simple, avec de la dentelle dans le dos. La fermeture est sur le côté, très discrète et il y a de petites manches.

-Alors, qu'est-ce que tu en penses Elea ? Elle est jolie ?

-T'as toujours eu bon goût, elle est très belle, même si je te voyais dans une robe plus clinquante pour ton mariage.

-Elea, soupirais-je...

-Détends toi, je te trouve quand même très belle. T'aurais pu avoir mieux, mais elle est jolie.

-Merci.

-Mais je trouve qu'il manque un truc.

Elea va chercher quelque chose en bas, je me regarde dans le miroir et j'attends ma petite sœur. Elle remonte rapidement, avec un collier dans les mains.

-Je l'ai vu en entrant dans le magasin, il t'irait bien.

Elle vient me le mettre, il est très jolie et assez simple. Un simple collier de diamant, il va bien avec la robe.

-Voilà, tenue complète. Sans le soutien-gorge visible et avec un beau bracelet, c'est presque parfait.

-Merci Elea. C'est gentil.

-Ça ne veut pas dire que je vais venir à ton mariage.

Je me retourne, déçue.

-T'es sûr ? T'aurais fait une demoiselle d'honneur exceptionnelle.

-Peut-être, mais je refuse. Je ne peux pas soutenir un mariage que je n'accepte pas.

-C'est mon mariage, dis-toi que je suis heureuse.

-Je le sais. Laura, tu sais que je t'aime, mais lui, je peux pas me l'encadrer. Ne me force pas à venir.

-Bien. C'est pas grave. Je ne vais pas te forcer, ne t'inquiète pas.

Je passe ma main sur son visage puis je jette un dernier coup d'œil à ma tenue. Je la valide et je vais me changer. Je suis très heureuse de mon choix et j'aime énormément le collier qu'Elea m'as offert. Même si elle ne sera pas là, j'aurais une pièce offerte par ma petite sœur. Nous allons à la caisse et je paie ma robe. Elea tient à m'offrir le collier, ça fait plaisir. Ma robe me sera livrée à la maison, je peux pas la prendre maintenant.

Maintenant, c'est l'heure d'aller chez Herman. J'emmène Elea jusqu'à l'immeuble où il réside, elle est toute excitée. Nous entrons dans le bâtiment, Herman est là, à l'accueil en train de discuter avec le concierge.

-C'est le grand qui discute Herman ?

-Oui.

-Il est ultra canon !

Je regarde Herman, il éclate de rire en se tournant vers moi. Il a l'air d'aller bien, il est toujours en forme. Je vois juste les cernes un peu plus marqués, mais ça lui arrivait souvent avant, il a beaucoup bossé. Sans doute pour m'oublier.

Herman vient vers nous en souriant, il est tout aussi charmant que dans mes souvenirs.

-Tu dois être la petite sœur de Laura ?

-Elea.

-Ravi de te connaître.

-Moi aussi. Laura n'avait pas menti, t'es très beau.

-Merci. T'es tout aussi charmante.

Elea rigole, je secoue la tête pour me ressaisir. Herman me regarde, c'est déstabilisant.

-Salut Laura.

-Salut. Je te confie Elea, je reviens la chercher vers six heures, j'ai envie de l'emmener quelque part.

Je commence déjà à partir, mais je l'entends me retenir.

-Laura, si tu veux, tu peux venir. J'ai prévu quelque chose de particulier, que tu vas bien aimé je pense. Viens avec nous.

-C'est pas une bonne idée.

-S'il te plaît, viens !

Elea est à la limite de me supplier, je soupire et me demande si c'est vraiment une bonne idée. Un moment avec mon ex, alors qu'on s'est disputés, pas sûr que ce soit une idée ultra brillante.

-On enterre la hache de guerre Laura. Viens. Ça va te plaire.

-J'ai pas le choix je suppose.

-Non. Tu viens avec nous, réponds Elea.

-Bon bah, on y va.

-Super. Allez, on va au garage, on a de la route.

Herman file vers l'ascenseur, Elea prends mon bras et nous y allons. Putain, quelle idée de merde j'ai eu ? J'emmène Elea vers l'ascenseur, elle regarde l'entrée de l'immeuble avec émerveillement, c'est vrai que c'est beau ici. L'entrée est très simple, mais très jolie.

Nous entrons dans l'ascenseur, Herman appuie sur le bouton pour descendre et Elea en profite.

-Herman, qu'est-ce que ça fait de vivre autant dans le luxe ?

-Elea, s'il te plaît.

-C'est rien. Et c'est pas si étrange de vivre dans le luxe simplement parce que je ne vis pas dedans. Oui, j'ai un bel appartement, mais c'est tout.

-Tu oublies vite le nombre de voiture et le jet privé.

-T'as un jet privé ? Trop classe. Ça doit être le pied de pouvoir voyager comme tu veux.

-Ça ne retire pas le passage obligatoire à la sécurité et à la douane, mais c'est vrai que c'est pratique de pouvoir voyager comme je l'entends. Surtout quand t'as envie de partir sur un coup de tête.

L'ascenseur s'ouvre sur le garage, nous sortons et Elea est une nouvelle fois impressionnée.

-Elles sont à toi ces voitures ?

-Non, pas du tout. J'en ai que cinq à moi.

-C'est ce qu'on possède avec les parents. C'est moins impressionnant.

-Les parents n'ont pas des Range Rover.

Je fais un clin d'œil à ma petite sœur, elle rigole. Herman nous emmène jusqu'à la voiture, j'ouvre la porte arrière mais Elea me retient.

-Devant. C'est la place des plus vieux.

-Merci Elea. Mais tu montes devant. C'est toi qui voulait venir.

-Certes, mais tu vas devant.

-T'es insupportable.

Je lui mets un pichenette sur le front, ce qui fait rire Herman et je m'installe devant.

-Prêtes mesdemoiselles ?

-Plus que prêtes. Allons-y. Et Herman ?

-Oui Elea ?

-Merci de m'accueillir.

-C'est avec plaisir.

Herman me regarde en souriant, je lui souris en retour et il démarre. Nous sortons du garage et il nous emmène je ne sais où.