Chapitre 53

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Laura.

Je chante, danse et m'amuse comme une folle aujourd'hui. Quelqu'un m'a incrusté dans un groupe d'artiste de rue et j'arrive à bien m'accorder au rythme jazzy qu'on m'offre. Je suis totalement tombée amoureuse de cette ville, elle respire la vie et la simplicité.

À un moment, je n'arrive pas suivre la chanson, je ne la connais pas, mais je m'amuse à danser. Je regarde Herman, il sourit en tapant dans ses mains comme les autres touristes, je vais vers lui et le kidnappe.

-Laura, non ! Je ne sais pas danser.

-Je suis sûr que si. Ton frère m'a dit que tu étais bon danseur.

-Il t'a dit que je n'étais bon qu'en musique latine ?

-Non, mais c'est la même chose. Suis le rythme, ça vient tout seul, c'est du jazz quand même.

Le refrain arrive, je le pousse un peu à danser. Il secoue la tête en soupirant et levant les yeux au ciel, puis il se lâche enfin ! On danse ensembles, on rigolant, en profitant juste de la vie. Et il a un bon rythme le con ! Pablo ne m'a pas menti, son frère danse très bien.

On danse, je continue de chanter un petit moment puis le groupe s'arrête, sous les applaudissements du public. Je remercie chaleureusement le groupe pour m'avoir fait venir, je me suis vraiment amuser, je leurs fait une rapide accolade puis je rejoins Herman, qui applaudis encore en me voyant arriver à sa hauteur. Je souris, ça fait plaisir à voir.

-Waouh. T'as vraiment su mettre de l'ambiance !

-Merci. T'as de l'eau ? Je vais mourir déshydratée.

-On peut aller en acheter, j'en ai pas sûr moi.

-Allons-y alors.

Nous regardons où il y a une supérette ou un petit magasin, on en trouve un à quelques pas. On y va rapidement, j'ai la bouche si sèche ! Nous entrons dans le magasin, je fonce au rayon boisson. Je prends une grande bouteille d'eau, Herman en prends une aussi, on passe à la caisse et je bois en sortant, ça fait du bien !

On continue ensuite notre tour, puis, vers huit heures, on s'arrête à un restaurant qui m'a l'air sympathique. On s'installe à une table près d'une fenêtre, comme ce matin et on discute tranquillement après avoir passé notre commande.

-Tu t'es quand même bien amusé avec le groupe.

-Tellement ! C'était si bien, je me suis vraiment amusée !

-J'ai vu ça. Tu m'avais pas dit que tu étais aussi une excellente danseuse.

-J'adore le chant, c'est ma passion, et la danse est venue avec. Puis là, c'était juste pour m'amuser.

-Bah tu danses bien juste en t'amusant. Je me demande comment tu as fait pour ne pas réussir aux auditions que tu as passé...

-J'ai toujours été très stressée en passant les auditions, c'est peut-être ça qui m'a toujours portée préjudice. Quand je m'amuse, que je profite, je suis toujours meilleur qu'avec du stresse sur les épaules.

-Comme beaucoup de gens. C'est normal de stresser.

-Je confirme. Mais bon, aujourd'hui, la perspective d'une carrière ne me plaît plus tant que ça, j'ai juste envie d'une vie tranquille et je sais que j'aurais de l'argent pour vivre tranquille.

-C'est sûr que t'auras de l'argent. Et t'es sûr de toi, que tu ne veux plus une carrière ?

-Oui. Herman, quand j'ai signé le contrat, c'est que je perdais espoir pour une belle carrière. Et maintenant, le chant restera une passion, ce ne sera jamais mon métier.

-Tant que tu es heureuse avec tes choix, je ne vais rien te dire.

-Je suis heureuse avec mes choix. Et je suis heureuse savoir signée ton contrat, je n'ai aucun regret.

Je souris, il est vrai que je n'ai aucun regret. Le seul moment où j'ai regretté, c'était hier, quand j'ai eu la peur de perdre ma place. Sinon, aucun regret et cette journée me l'a prouvé. Nous continuons notre discussion, même quand notre repas arrive.

Quand nous avons finis de manger, on continue notre promenade un bon moment, puis nous rentrons tranquillement à l'hôtel. Une fois dans notre chambre, je pose mes sacs sur la table, je m'en occuperais demain, récupère mon pyjama et je vais me changer.

J'en profite pour prendre une petite douche, je sens la transpiration et je suis toute collante. Je sors de la salle de bains et vais m'allonger sur le lit tel une étoile de mer, je suis fatiguée. J'entends Herman rire en allant dans la salle de bains, je souris et m'allonge comme il faut, sur le ventre.

Je récupère mon téléphone et traîne un peu dessus. Je lis, regarde les réseaux sociaux et en profite pour regarder une vidéo.

Du bruit me sort de ma vidéo, je verrouille mon téléphone et regarde Herman qui sort de la salle de bains. Je pose mon portable et me glisse sur le côté. Herman pose ses affaires et s'allonge à son tour. Il se tourne vers moi, comme il y a deux nuits, on sourit.

-Alors, t'as aimé cette journée ?

-Oui. Je me suis bien amusée, c'était une excellente journée. Toi aussi t'as bien aimé ?

-C'était sympa de découvrir la ville avec quelqu'un qui n'est pas là pour le boulot. Et t'as réussis à me faire faire du shopping, c'est pas rien.

-Alors je peux être fière de moi !

-C'est sûr, tu peux être fière.

J'éclate de rire, c'est vrai que je suis fière de l'avoir sortie de sa routine.

-T'aurais fait quoi si je n'étais pas venue avec toi ?

-Je serais resté dans ma chambre à bosser ou à regarder la télé.

-Donc j'ai bien fait de venir.

-J'ai surtout bien fait de t'inviter.

-Tu ne m'aurais jamais laissé seule à New-York.

-J'aurais pu. Mais je ne suis pas méchant.

-C'est vrai. T'es très gentil et t'embrasse bien.

Il grogne en se mettant sur le dos, je rigole en me calant sur son torse.

-Quoi ? C'est vrai, t'embrasse bien.

-T'as pas besoin de me rappeler qu'on s'est embrassés.

-Et je ne vais pas renier le fait que j'ai adoré t'embrasser ! Si un jour tu veux qu'on s'embrasse de nouveau, je ne refuserais jamais.

-T'abuses.

-Je suis sûr que tu adores.

-Pas tant que ça.

-Vraiment ?

-Vraiment.

-D'accord. J'arrête.

-T'arrête ?

-Ouais.

Il baisse les yeux pour me regarder, il ne semble pas me croire.

-Tu ne me crois pas ?

-Si. Je suis juste surpris que tu t'arrête aussi vite.

-Je sais m'arrêter.

Un baillement arrive, je m'allonge de mon côté et me glisse correctement sous la couverture.

-Bonne nuit Herman.

-Bonne nuit.

Je me cale comme j'aime, sur le ventre, les bras sous le coussin et je ferme les yeux. Je sens Herman faire la même chose, je ne tarde pas à m'endormir.

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant