Chapitre 20

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Herman.

Je sors de mon bureau, j'ai bien bossé, c'est une heure et demi passée. Je mérite en sortant puis je commence à me diriger vers l'escalier, mais je remarque la télévision allumée.

Je me dirige vers le salon, je vois Laura installée sur le canapé, un pot de glace à la main, devant Netflix.

Je la rejoins, elle est encore bien réveillée.

-Ça va, tu profites bien ?

-Je profite bien, répond-elle en se tournant vers moi.

-Je peux venir ?

-Ouais. On est chez toi quand même.

Je vais m'installer auprès d'elle, elle se redresse.

-Tu veux le plaid ?

-Non, c'est bon, ne t'en fait pas, reste au chaud.

-Ça veut dire que tu le veux.

Je la vois bouger, elle pose le plaid sur moi et se remets comme elle était avant.

-Aller, vient là Laura. J'ai pas envie que tu ai froid.

Je passe la petite couverture derrière moi et le tends vers Laura, qui hésite quelques secondes avant de venir contre moi. Je serre le plaid sur nous et on regarde l'épisode qu'elle a mis.

Et, en étant comme ça, tranquille et que tout les deux, je commence à lui caresser les cheveux. Elle ne semble pas ne pas aimer, elle ne dit rien, elle se laisse faire.

Nous regardons un épisode, puis Laura arrête Netflix. Elle s'étire, je pose le plaid à côté de moi et je me lève. Laura fait la même chose, récupère son pot de glace, son portable et sa bouteille et elle file dans la cuisine.

-C'était bien cette fin de soirée, dit-elle en posant sa glace au congélateur. J'aimerais bien qu'on en refasse une.

-C'est vrai que c'était bien. On recommencera si tu veux.

-Cool.

Elle sort de la cuisine et nous nous dirigeons vers l'étage.

-Passe une bonne nuit, dis-je en ouvrant ma porte et me tournant vers elle.

-Toi aussi.

Laura viens vers moi et me fait un rapide bisou sur la joue, ça me surprends. Elle file dans sa chambre, je fais la même chose en secouant la tête. Cette femme me surprendra toujours.

Puisque je suis en pyjama, je me glisse directement sous mes couvertures et je pose mon portable sur ma table de chevet. La fatigue me gagne, je m'endors rapidement.

Le lendemain matin, Herman.

Je descends à la cuisine, c'est huit heures et demi. Stéphanie n'y est pas, je vais donc sortir ma tasse et me fait couler un café à la machine. J'en profite pour récupérer un verre et des tartines, qui sont prêtes.

Je remplis mon verre de jus d'orange, prends le pot de confiture et je m'installe au bar avec mon portable. Je regarde les quelques mails pros que j'ai reçu, j'ai des dossiers à traiter en urgence, je m'en occuperais tout à l'heure, quand je serais dans mon bureau.

J'entends deux femmes parler, je verrouille mon téléphone et me tourne vers l'escalier. Laura et Stéphanie descendent en papotant et viennent dans la cuisine sans faire attention à moi.

Je remarque que Laura a sa main droite sur son ventre, ce qui m'inquiète légèrement. J'espère que le traitement n'a pas déjà d'effets secondaire.

Les deux femmes me voient enfin et me salut. Stéphanie s'occupe directement du petit-déjeuner de Laura, elle connais déjà bien ses habitudes.

-Ça va Laura ?

-Oui, pourquoi ? Demande-t-elle en me regardant.

-Je t'ai vue poser ta main sur ton ventre, c'est pour ça que je te demande si tu vas bien.

-Je vais bien, ne t'inquiète pas. J'aime juste pas les piqûres et sur le ventre c'est particulier.

-T'as pas d'effets secondaires ?

-Pas encore. Mais je tiens au courant si je ne vais pas bien. Et si t'es pas là, j'appelle directement le gynécologue, t'en fait pas.

-Je m'en fais pas. Je m'inquiète juste sur les effets secondaire du traitement.

-C'est toi qui veux ça hein. Si le traitement me fait trop de mal, on le changera.

-D'accord.

Je tourne la tête et prends ma tasse, j'espère sincèrement qu'elle n'aura pas trop d'effet à cause du traitement. J'ai franchement pas envie qu'elle souffre à cause de moi et mon envie d'avoir un enfant.

Stéphanie pose le petit-déjeuner pour Laura et les deux femmes se remettent à discuter. Je décide de les laisser tranquille, je récupère ma tasse, mon verre et je file dans mon bureau pour bosser.

Laura.

Herman vient de partir, on a du trop le déranger en discutant. Mais c'est pas grave, on continue de discuter de tout et importe quoi. Je suis réveillée depuis bientôt une heure, je me suis réveillée à i heures.

Je suis tombée sur Stéphanie quand je voulais manger, on en a profiter pour faire la piqûre, que je déteste, c'est officielle, et on s'est mise à discuter. Moi qui pensais ne pas m'entendre avec elle, c'est tout le contraire.

Quand j'ai fini mon petit-déjeuner, Stéphanie vaque à ses occupations et moi je monte dans la chambre. Je vais dans la salle de bains, applique ma crème et regarde la porte interdite quand je m'essuie les mains.

Depuis que je suis arrivée, je suis tentée de l'ouvrir. J'ai déjà testé, voir si elle était ouverte, c'était le cas. Puisque Herman est dans son bureau et Stéphanie en bas, en train de passer l'aspirateur à ce que j'entends, je vais vers elle et baisse la poignée.

Je prends une profonde inspiration, me demande une nouvelle fois si c'est une bonne ou une mauvaise idée puis je l'ouvre doucement.

Une fois entièrement ouverte, je suis surprise de voir que c'est une chambre d'enfant. Il y a déjà tout, le lit, la table à langer, la commode, une armoire, des décorations. Des cadres attendent des photos, des doudous attendent l'enfant. J'en prends un dans mes mains et continue mon petit tour.

Herman a juste tout préparé pour son futur enfant et la chambre est superbe. Elle est peinte en vert pastel, c'est très doux. Je sais au moins que mon bébé dormira dans une très belle chambre, bien aménagée.

Un bruit de serrure se fait entendre et je n'ai pas le temps de sortir quand la porte du couloir s'ouvre.

Merde.

Herman entre dans la chambre et semble un peu énervé que je sois là, alors qu'il me l'avais interdis. Il entre totalement et vient récupérer le doudou que j'avais dans les mains pour le reposer à sa place.

Il prends ensuite doucement mon bras et il m'emmène jusqu'à ma chambre. Il me laisse là, je l'entends fermer la porte que j'ai ouverte et je me dis que je suis dans la merde...

Une vie sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant